Quand viendra la fin du monde ?

Chapitre 11 | Sommaire de ce chapitre

Une pensée récurrente

L’évènement le plus extraordinaire de l’histoire

Une société cinglée

Pourquoi Jésus n’est-il pas encore revenu ?

La promesse reste d’actualité

L’écrivain belge Patrick Geryl a construit un bunker dans les montagnes de la Sierra Nevada, au sud de l’Espagne, dans lequel il pensait se cacher du cataclysme qui, selon lui, détruirait la planète le 21 décembre 2012. « Nous cherchions un endroit situé à environ 2.000 mètres d’altitude, explique-t-il. Lui et son groupe entendent y faire venir 5.000 personnes pour les mettre à l’abri des horreurs de l’Apocalypse. » 1

Décembre 2012 comme mois de la fin du monde fut un thème récurrent grâce à certaines découvertes « prophétiques ». D’abord surgit la théorie affirmant que la Terre serait détruite en 2012 par l’impact de la planète Nibiru. 2 Ensuite, on commença à parler du calendrier maya, qui prendrait apparemment fin le 21 décembre de la même année. 3 Plus tard apparurent les interprètes de Nostradamus, 4 et ensuite, les « spécialistes » en prévisions géologiques et astronomiques préparèrent une liste de catastrophes telles que l’inversion du champ géomagnétique, 5 le changement de l’axe terrestre, une tempête solaire dévastatrice et un supposé alignement planétaire dans lequel notre monde resterait au centre de la Voie lactée. Tout cela pour décembre 2012.

L’affaire éveilla tant d’intérêt qu’elle généra des films et documentaires dont le thème central était la fin du monde : Je suis une légende (réalisé par Francis Lawrence, 2007) et 2012, la fin du monde (réalisé par Roland Emmerich, 2009). Mais le sujet a aussi inspiré un grand nombre de livres 6 et donné lieu à des affaires d’un autre genre. Aux États-Unis par exemple, il existe des boutiques qui offrent des produits pour survivre à l’apocalypse. Les mieux vendus sont les pastilles purificatrices d’eau et les cylindres de magnésium qui servent à allumer un feu. Les gens sont préoccupés par un possible manque d’eau et de feu dans une catastrophe qu’ils imaginent comme un retour au temps des cavernes.

Mais décembre 2012 appartient déjà à l’histoire et le monde continue à tourner avec ses luttes quotidiennes. Patrick Geryl, le Belge du bunker, malade, se lamente et ne sort plus de chez lui. Diabétique, il ne peut vivre sans insuline. Honteux, il a fait retirer toutes ses vidéos de YouTube.

Une pensée récurrente

La fin du monde est une idée qui terrorise l’humanité. Chaque être humain a sa propre manière d’affronter les choses. Certains en rient ou demeurent indifférents, d’autres se désespèrent, d’autres encore, comme l’écrivain belge, s’ingénient à préparer un endroit où échapper au cataclysme final. Mais la Bible est catégorique en affirmant que la venue de Christ n’a rien à voir avec la destruction ni avec l’extermination de vies, mais qu’elle concerne l’établissement d’un monde nouveau où le péché ne dénaturera plus rien. La destruction et la mort sont et seront le résultat naturel des erreurs des choix humains.

Jésus fit un jour une promesse à ses disciples : « Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. » (Jean 14 : 1-3) C’est l’une des plus belles promesses de la Bible. Ce n’est pas une promesse conditionnelle, ce qui signifie qu’elle s’accomplira indépendamment de ce que les hommes croient. Lorsque l’horloge divine arrivera au jour et à l’heure de la seconde venue de Christ, celui-ci reviendra pour mettre un point final à l’histoire du péché.

La promesse divine commence avec des paroles de consolation et d’encouragement. « Que votre cœur ne se trouble point. » Le monde dans lequel nous vivons est en ébullition. La douleur, la mort, l’injustice et la violence y sont le pain quotidien. Des quantités de gens pleurent la dépouille d’un être aimé détruit par la mort. Des millions d’enfants innocents meurent suite à l’injustice des adultes. La solitude, la trahison et l’égoïsme étouffent les intentions les plus altruistes des hommes et des femmes. Au milieu de ce nuage noir de désordre, la promesse de la seconde venue de Christ arrive comme un baume qui soulage la douleur. Jésus reviendra sur terre pour nous emmener avec lui.

Cet événement sera universel : « Tout œil le verra. » (Apocalypse 1 : 7) Ce ne sera pas un incident limité à une zone. Jésus n’apparaîtra pas d’abord dans un pays puis dans un autre. Tous les habitants de la planète seront témoins de l’évènement le plus extraordinaire de ce monde. Pourtant, le désordre spirituel de la société et la soif du surnaturel faciliteront le travail d’un bon nombre de charlatans qui essaieront de profiter du besoin psychique de merveilleux des gens : « Si quelqu’un vous dit alors : Le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. Voici, je vous l’ai annoncé d’avance. Si donc on vous dit : Voici, il est dans le désert, n’y allez pas ; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas. Car, comme l’éclair part de l’orient et se montre jusqu’en occident, ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme. » (Matthieu 24 : 23-27)

L’idée que la venue de Christ sera un évènement secret n’a pas de fondement biblique. Lorsque Jésus fut enlevé au ciel, un fait vint confirmer que sa venue serait visible et universelle : « Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici, deux hommes vêtus de blanc leur apparurent, et dirent : Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel. » (Actes 1 : 9-11)

L’ascension de Jésus fut corporelle et visible. Les disciples le virent s’en aller de leurs propres yeux et non par les yeux de la foi. Il n’y eut rien de secret. Ce fut un fait public et les anges dirent qu’il reviendrait « de la même manière que vous l’avez vu s’en aller. »

Il y a quelque temps, un jeune homme me posa une question à propos du film chrétien Left behind [Le chaos] de Vic Armstrong, qui promeut l’idée que Jésus reviendra de manière dissimulée, sous ce que l’on dénomme le rapt secret : « La Bible ne dit-elle pas que certains seront enlevés au ciel et d’autres pas ? » La question de ce jeune homme embarrasse beaucoup de gens. Le texte biblique dit littéralement : « Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé ; de deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. » (Matthieu 24 : 40-41) Apparemment, le texte est clair et ne laisse aucune marge pour la discussion. Mais pour le comprendre correctement, il faut lire les versets précédents et suivants. Tout le chapitre 24 de Matthieu traite des signes du retour du Christ. L’un d’eux sera le manque de préparation pour le rencontrer - et ce sera le cas de beaucoup de gens. Au verset 36, Jésus dit : « Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. » Par cette déclaration, le Maître répond à une question présente dans le cœur de tout être humain : Quand Jésus reviendra-t-il ? Pourtant, malgré la curiosité humaine, la Bible ne met pas l’emphase sur la date de sa seconde venue, mais bien sur la préparation en vue de ce moment culminant de l’histoire.

COMMENT JÉSUS REVIENDRA-T-IL DANS CE MONDE ?

THÉORIE DU RAPT SECRET DESCRIPTION BIBLIQUE

1. Le processus sera invisible et uniquement perceptible des rachetés.

1. L’événement sera visible aussi bien des rachetés que des impies (Matthieu 24 : 30-31 ; 16 : 24-28 ; 1 Thessaloniciens 4 : 16-17 ; Apocalypse 1 : 7).

2. Il s’effectuera en deux venues séparées par une période de sept ans.

2. Ce sera le moment le plus transcendant de l’histoire de l’humanité, pour les justes comme pour les impies (Matthieu 13 : 30, 39-43 ; Apocalypse 22 : 11-12).

3. Ceux qui demeureront dans ce monde resteront en vie.

3. La splendeur de la venue du Seigneur détruira ceux qui seront restés sur la terre (Matthieu 24 : 45-51 ; Luc 17 : 24-37 ; 2 Thessaloniciens 1 : 7-9 ; 2 : 8 ; Apocalypse 6 : 14-17).

4. Les impies qui passeront par une tribulation jouiront d’une seconde chance de salut.

4. La seule chance de salut consiste à accepter Jésus maintenant. Le temps de grâce clôturé, il n’y a plus d’opportunité de salut (2 Corinthiens 6 : 2 ; Hébreux 3 : 7 ; 9 : 27-28 ; Apocalypse 22 : 11).

5. Les rachetés ne passeront pas par la tribulation finale.

5. Dieu protégera son peuple pendant la tribulation finale (Matthieu 24 : 13 ; Apocalypse 2 : 10).

6. Leur rapt aura lieu avant la manifestation de l’Antéchrist.

6. L’Antéchrist se manifestera en premier lieu puis il imposera la marque de la bête. Après un temps d’angoisse, le Seigneur reviendra (2 Thessaloniciens 2 : 1-4 ; Apocalypse 14 : 9, 10, 12 ; 15 : 1, 8 ; 16 : 1, 15).

Après avoir affirmé que seul le Père en connaît la date, Jésus présente dans les versets suivants le triste exemple de personnes qui n’étaient pas prêtes lorsque le déluge arriva : « Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. » (Matthieu 24 : 38-39)

Le problème des antédiluviens fut le manque de préparation. Ils ne perçurent ni l’urgence ni l’importance du temps. Ils vivaient comme si rien d’anormal ne pouvait se produire. Ils continuaient leur vie habituelle. mangeaient, buvaient et se mariaient. Il n’y a rien de mal à manger, boire ou se marier. Ce sont les activités communes de tout être humain. Le problème de ces gens était leur inconscience vis-à-vis de la réalité, leur indifférence envers les avertissements divins. La plupart n’étaient pas prêts quand le déluge arriva enfin. Les rares personnes prêtes furent sauvées dans l’arche ; les autres furent laissées derrière.

Après avoir présenté cette illustration qui n’était rien d’autre qu’un avertissement à propos du manque de préparation, Jésus expliqua que, lors de sa seconde venue, l’attitude des gens sera très semblable à celle des jours de Noé. Quand il apparaîtra sur les nuées des cieux, certains seront enlevés et d’autres seront laissés derrière. Deux hommes seront dans un champ. L’un d’eux sera prêt à rencontrer Jésus, tandis que l’autre ne le sera pas. Deux femmes seront en train de moudre au moulin. L’une d’elles sera prête à rencontrer Jésus, mais pas l’autre. Et Jésus de continuer (verset 44) : « C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. » Puis il renforce l’emphase mise sur la préparation à son retour (verset 50) : « Le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas. »

La Bible parle-t-elle d’un enlèvement ? Oui. Mais pas d’un enlèvement secret. L’apôtre Paul affirme que « le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. » (1 Thessaloniciens 4 : 16-17) Voilà quel est l’enlèvement biblique. Un évènement public, visible pour tout œil et accompagné de sons de trompettes.

L’évènement le plus extraordinaire de l’histoire

Le retour du Christ est une espérance qui s’est transmise de siècle en siècle. L’attention de millions de gens se concentre sur elle, malgré bien des malentendus à son sujet au cours de l’histoire. À l’époque de Paul, il y avait deux types de personnes dans la ville de Thessalonique. Les unes croyaient que Jésus ne reviendrait pas et vivaient sans se préoccuper du futur. Les autres inventaient des dates possibles pour son retour. Ces deux groupes ont toujours existé et tous deux se sont trompés. Souvent, les positions extrêmes sont erronées.

Face à ces circonstances, l’apôtre Paul écrit aux Thessaloniciens : « Pour ce qui est des temps et des moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront « Paix et sûreté ! », alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. » (1 Thessaloniciens 5 : 1-3) Pourquoi Paul dit-il qu’il n’était pas nécessaire d’écrire à propos des temps et des moments ? La raison est claire. Jésus avait enseigné que personne n’en savait rien. Seul le Père était au courant. Jésus avait répété la même idée sur le mont où eut lieu son ascension. « Alors les apôtres réunis lui demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? Il leur répondit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. » (Actes 1 : 6-7)

SIGNES DU RETOUR DE CHRIST

Dans la nature Dans le monde religieux Dans la politique internationale Dans la société
Obscurcissement du soleil et de la lune (Marc 13 : 24-26)* Grand réveil religieux (Apocalypse 14 : 6-7) Guerres et menaces de guerres (Matthieu 24 : 6) Augmentation de la méchanceté (Matthieu 24 : 12)
Chute d’étoiles (Marc 13 : 24-26)** Évangile prêché au monde entier (Matthieu 24 : 14) Crise alimentaire (Matthieu 24 : 7) Comble de l’immoralité et du manque de valeurs (1 Timothée 3 : 1-4)
Désastres naturels (Luc 21 : 10-11) Beaucoup de charlatans (Matthieu 24 : 11) Recherche infructueuse de paix (1 Thessaloniciens 5 : 3) Crises familiales (1 Timothée 3 : 1-4)
Nouvelles maladies (Matthieu 24 : 7) Renaissance de la papauté (Apocalypse 13 : 3) Instabilité politique (Matthieu 24 : 6) Conflits dans le monde du travail (Jacques 5 : 1-6)
Tremblements de terre (Matthieu 24 : 7) Diminution de la liberté religieuse (Apocalypse 14 : 6-12) Incertitude et insécurité (Luc 21 : 25-26) Hédonisme et matérialisme (Matthieu 24 : 37-39)

* Le 19 mai 1780, une obscurité extraordinaire couvrit la partie nord-est du continent américain. Cette nuit-là, la lune se leva vers vingt et une heures, mais l’obscurité domina après minuit. Lorsqu’elle devint enfin visible, la lune avait l’aspect du sang.

** Le 13 novembre 1833 tomba la plus grande des pluies de météores jamais enregistrée.

D’après Alejandro Medina Villarreal, Seguridad en la incertidumbre, Mexico, GEMA, 2010, p. 204.

À l’époque de Paul, les gens insistaient pour connaître le jour et l’heure de l’avènement de Christ, mais l’emphase biblique, comme déjà dit, a toujours été mise sur la préparation et non sur le moment. Voilà la raison pour laquelle l’apôtre renforce l’idée biblique par deux illustrations. La première est celle d’un larron qui va voler la nuit, et la seconde est celle d’une femme qui accouche à un moment inattendu. Toutes deux contiennent un élément de surprise bien défini. Le voleur n’avertit pas quand il va voler ; personne ne l’attend. Et les douleurs de l’enfantement arrivent parfois à l’improviste.

Ainsi sera le jour du retour de Jésus. Intempestif, inattendu et soudain. Il n’aura lieu à aucune date établie préalablement. Il viendra pourtant, même si beaucoup croient qu’il tarde trop.

Quelle est la raison pour laquelle la Bible n’annonce pas la date d’un évènement aussi transcendant ? Jésus désire-t-il trouver l’humanité prise au dépourvu ? Non. Dieu désire sauver tous les habitants de la planète. Les murs du temps renvoient l’écho de sa voix d’amour : « Je suis vivant ! dit le Seigneur, l’Éternel, ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie ; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? » (Ézéchiel 33 : 11) Dieu est un Dieu de vie et non de mort. Son désir est de sauver. « Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. » (2 Pierre 3 : 9) Mais parce que son souhait suprême est justement de sauver et que personne ne soit pris par surprise, il a laissé des signes annonciateurs de son retour. Personne n’aura d’excuse pour justifier son ignorance. Christ était encore sur terre lorsqu’il avertit : « Alors on verra le Fils de l’homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire. Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. Et il leur dit une comparaison : Voyez le figuier, et tous les arbres. Dès qu’ils ont poussé, vous connaissez de vous-mêmes, en regardant, que déjà l’été est proche. De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est proche. » (Luc 21 : 27-31)

Dans ces versets, en disant qu’ « alors on verra le Fils de l’homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire », Jésus, non seulement confirme la véracité de son retour sur la terre, mais attire par deux fois l’attention sur la visibilité de signes précurseurs : « quand vous verrez ces choses arriver ». À quoi se réfère-t-il ? Aux nombreux signes de sa venue présents dans différents domaines tels que le politico-social : « Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres : gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. » (Matthieu 24 : 6) Dans le domaine géophysique : « Il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. » Dans le domaine religieux : « Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant : C’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. […] Plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. » (Matthieu 24 : 4-5, 11)

Certains peuvent penser qu’il y a eu des guerres, des tremblements de terre, de faux prophètes, des famines et des cataclysmes tout au long de l’histoire. Et c’est vrai. Mais jamais avec l’intensité ni la fréquence de ces derniers temps. Le climat semble détraqué. La planète donne l’impression d’être un poulain sauvage qui rue, blessé par les éperons de l’ambition humaine qui détruit l’environnement. Il fait très froid dans une partie du monde et une chaleur extrême dans l’autre. De vastes zones de la planète ne reçoivent pas une goutte de pluie, tandis que d’autres sont inondées par un volume démesuré d’eau.

Une société cinglée

Personne ne peut nier que la situation que vit la planète soit alarmante. Il est évident que l’on se dirige vers un mystérieux chaos. Et pourtant, malgré l’accomplissement des signes du retour de Jésus, les foules demeurent impassibles, incrédules et sarcastiques. L’imperturbabilité naît de l’indifférence. L’incrédulité s’alimente du matérialisme. Et le sarcasme se niche dans l’orgueil. L’apôtre Pierre décrit quelle sera l’attitude de la société contemporaine face à l’annonce de la venue de Jésus : « Sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant : Où est la promesse de son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. » (2 Pierre 3 : 3-4)

Pourquoi Jésus n’est-il pas encore revenu ?

Un jour, alors que je venais de donner une conférence sur ce sujet, l’un des auditeurs me demanda pourquoi Jésus n’avait pas annoncé le jour exact de sa venue. Je crois que la raison en est la nature du cœur humain. Si l’humanité connaissait le jour exact du retour de Christ, elle vivrait sans tenir compte des conseils divins et se préparerait en essayant de tout arranger juste quelques jours avant. Imaginez-vous un monde parfait habité par des gens imparfaits ?

Paul développe ce qu’il pense à ce sujet en opposant la vie de ceux qui croient dans la venue de Jésus à celle des incrédules. « Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur ; vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres. » (1 Thessaloniciens 5 : 4-5)

Le jour où s’accomplira la promesse, ceux qui vivent dans les ténèbres ne seront pas prêts. Ils seront surpris car ils ont ignoré les signes des temps ou n’y ont pas cru. Ils ont cherché une quelconque explication aux phénomènes qui affectaient le monde mais se sont montrés réticents à faire crédit à la Bible. Ils ont méconnu le fait que « ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier. » (Psaumes 119 : 105) Le résultat naturel fut pour eux de vivre immergés dans un monde d’obscurité. Ils regardaient sans voir.

À l’opposé de la triste situation de ces gens, ceux qui vivent dans la lumière attendent avec confiance l’accomplissement de la promesse divine, et, assurés que tout est passager, ils peuvent affronter les difficultés propres à la vie, le cœur plein de courage. Jésus reviendra et mettra un point final à l’histoire de la douleur et de la souffrance.

Paul insiste sur l’urgence du temps et sur le péril de l’indolence en recourant à deux illustrations : « Ne dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons sobres. Car ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent s’enivrent la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, ayant revêtu la cuirasse de la foi et de la charité, et ayant pour casque l’espérance du salut. » (1 Thessaloniciens 5 : 6-8).

La première illustration est celle du dormeur, la seconde, celle de l’homme ivre. Tous deux vivent dans les ténèbres. Celui qui dort se repose tranquillement, comme si rien ne devait arriver. Les flammes violentes d’un incendie peuvent menacer sa vie : il est étranger au danger.

L’homme ivre bouge, marche et parle. Il donne l’impression d’être éveillé, mais lui non plus ne perçoit pas le danger. Ses sens émoussés par l’alcool sont incapables de saisir la solennité du moment. Il n’a pas conscience du moment transcendantal qu’il vit. Il est indifférent aux circonstances qui l’entourent.

Jésus viendra pour accomplir sa promesse de revenir dans ce monde (Jean 14 : 1-3) afin de libérer son peuple de l’oppression du mal, pour ressusciter ceux qui sont morts en croyant en lui (1 Thessaloniciens 4 : 16), pour emmener avec lui ses enfants au royaume des cieux.

La promesse reste d’actualité

Cela fait plus de deux mille ans que Jésus a annoncé qu’il reviendrait. L’histoire a dévoré les années une à une et il n’est pas encore revenu ! Mais la promesse reste debout. Pierre le confirme : « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété, tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront ! » (2 Pierre 3 : 10-12)

Se préparer, c’est être vigilant, demeurer alerte et ne pas permettre que la flamme de l’espérance s’éteigne dans notre cœur.

Je suis allé un jour visiter quelqu’un qui a marqué mon enfance. Je connaissais très bien cet homme qui avait fait connaître l’Évangile à ma famille. Quand j’étais encore un enfant, c’était déjà un homme avancé en âge qui prêchait le second avènement de Christ avec une ferveur et un enthousiasme si grands que je levais les yeux au ciel pour observer si Jésus n’y apparaîtrait pas soudainement.

Les années passèrent, comme tout passe dans la vie. Je devins adulte. J’avais alors devant moi un homme consumé par le temps, devenu incapable de marcher, que je voyais mais qui ne parvenait plus à me voir. Le temps avait clos les fenêtres de son âme.

« Approche-toi, me dit-il d’une voix chargée d’émotion. Puis-je te poser une question ?

— Bien sûr que oui, lui répondis-je en prenant sa faible main dans les miennes.

— Jésus va-t-il revenir ? »

La question de ce vieillard pénétra dans mon cœur comme un couteau. Lorsque j’étais un enfant, il m’avait convaincu que Jésus reviendrait. Mais le temps menaçait d’éteindre la flamme de l’espérance dans son cœur fatigué.

« Reviendra-t-il ? insista-t-il.

— Bien sûr, lui dis-je. Maintenant, reposez-vous en paix. Vous ressusciterez et lèverez les mains au ciel au son de la trompette, pour recevoir Christ au jour glorieux de son retour. »

Passez-vous par un moment difficile ? Sentez-vous que les forces vous manquent pour résister au vent violent des marées ? Confiez-vous en Jésus ! Il vient bientôt ! Aujourd’hui est un jour de bonnes nouvelles. Aujourd’hui est un jour de salut.

NOTES

1. https://bit.ly/2W2mt1h (consulté le 16 mai 2014).

2. Jean-Pierre Luminet, Astéroïdes : l’apocalype demain ? dans Futura-Sciences, 6 décembre 2012, https://bit.ly/2VsupvT (consulté le 16 mai 2014).

3. Émelyne Ferard, Fin du monde : le CNRS décrypte le calendrier maya pour démentir les rumeurs, dans Gentside découverte, 17 décembre 2012, https://bit.ly/2PrVZUd (consulté le 16 mai 2014).

4. Nostradamus, Présages de Nostradamus. Présages en vers (1555-1567), Présages en prose (1550-1559). Édition et introduction de Bernard Chevignard, Paris, Seuil, 1999.

5. Selon cette théorie, le 21 décembre 2012, notre planète devait vivre un puissant évènement.

6. Pour ne citer qu’un exemple, en mai 2014, le site amazone.fr offrait encore 275 livres traitant de l’année 2012 comme date possible de la fin de la planète bleue.