Stephen Hawking, ancien professeur de mathématiques appliquées et de physique théorique à l’Université anglaise de Cambridge, déclara lors d’une entrevue accordée au journal The Guardian : « Je considère le cerveau comme un ordinateur qui cessera de fonctionner lorsque ses composantes seront usées. Lorsqu’un ordinateur cesse de fonctionner, il n’existe pour lui ni paradis ni vie éternelle. C’est un conte de fée pour des gens qui ont peur de l’obscurité. » 1
Hawking a raison. Il n’y a pas de preuves scientifiques qu’il existe une vie après la mort. N’importe quelle idée de conscience après la mort est pure spéculation. Lorsque le cerveau cesse de fonctionner, la personne cesse d’exister. Il n’existe pas non plus de ciel ni d’enfer immédiats. La vie consciente de l’être humain s’achève au moment de la mort.
D’un autre côté, la Bible enseigne que la mort n’est pas le point final de l’existence mais seulement un point à la ligne. L’homme dort dans la mort, en dehors de toute conscience, pour se réveiller lors de la seconde venue de Christ et profiter de la vie éternelle.
Dans notre monde pragmatique et matérialiste, les gens éprouvent des difficultés à accepter les réalités spirituelles de la vie. L’homme croit seulement en ce qu’il peut voir et toucher. C’est la culture actuelle, contradictoire et incohérente. Sinon, comment expliquer que quelqu’un croie que son destin dépende des astres ou des nombres ? Pourtant, ce même homme qui place sa confiance dans les cristaux ou les pyramides refuse de croire au ciel parce qu’il le considère comme utopique ou comme une illusion créée de toutes pièces par la religion.
Le ciel et l’enfer existent-ils ? Il peut y avoir à ce sujet autant de manières de penser que d’êtres humains sur terre. Néanmoins, du point de vue biblique, le ciel existe et il sera le foyer des rachetés pendant le millénium (voir tableau synoptique de la page 130). Mais ceux-ci n’y auront accès qu’après la seconde venue de Christ.
Si l’on faisait une enquête en demandant aux gens quand ils iront au ciel, la plupart répondraient « au moment de la mort ». Cette idée est très répandue. Pourtant, dans la Bible, l’espérance du ciel ne se réalise pas au moment du décès mais au retour de Christ sur la terre. L’on n’y trouve aucun argument soutenant que la mort soit le point de départ d’une vie meilleure. L’emphase y retombe toujours sur la seconde venue de Christ.
Voici ce qu’en dit Paul : « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. » (1 Thessaloniciens 4 : 16-17)
Selon l’analyse séquentielle des faits, le Seigneur descendra d’abord du ciel. Ensuite, les morts en Christ ressusciteront. Finalement, ceux qui seront encore vivants lorsque Jésus reviendra s’uniront dans les airs aux ressuscités, pour rencontrer le Seigneur. En attendant ce jour, le corps des justes qui ressusciteront lors du retour de Christ restera dans la tombe, et leur souffle de vie, inconscient, sera conservé en Dieu. Aucun mort n’aura été conscient de quoi que ce soit. 2 Les ressuscités auront l’impression qu’un instant seulement se sera écoulé entre le jour de leur mort et le second avènement de Christ. Leur dernier souvenir sera ce qu’ils auront vu avant de mourir et le premier évènement auquel ils assisteront sera Jésus revenant en gloire et majesté.
Pour ceux qui l’auront attendu, ce sera un jour de joie intense. La douleur et la souffrance, la violence et les injustices disparaîtront. Jésus revient sur terre pour mettre un point final à la triste histoire du péché.
Et qu’adviendra-t-il des injustes, de ceux qui auront rejeté Jésus ? C’est une affaire délicate. Rien de ce qui est lié à la mort éternelle ou à la destruction finale n’est agréable, mais le sujet est tout aussi biblique que la grâce, la miséricorde et la résurrection des justes. Toute décision a des conséquences, bonnes ou mauvaises. Toute action implique une réaction. Dieu ne veut pas la mort de l’impie, mais qu’il se repente et revienne de ses mauvaises voies. Dieu n’est pas un Dieu de mort, mais de vie. Il appelle, supplie, attend. La Bible adresse une invitation permanente aux êtres humains.
OPPOSITIONS ENTRE LE COMMENCEMENT ET LA FIN DE LA BIBLE
Genèse 1-4 |
Apocalypse 19-22 |
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ÉVÈNEMENTS LIÉS AU MILLÉNIUM
Apocalypse 20 : 4 ; 3 : 21 ; 2 Timothée 2 : 12 ; 1 Corinthiens 6 : 2-3
Évènements ayant lieu au début du millénium - Seconde venue de Christ
1. Ceux qui sont morts en Christ ressuscitent pour être emmenés au ciel avec lui (1 Thessaloniciens 4 : 15-17 ; Jean 14 : 2-3).
2. Ceux qui ont rejeté Jésus sont détruits (2 Thessaloniciens 1 : 6-10 ; 2.8 ; Jérémie 25 : 33 ; Apocalypse 19 : 21).
3. Satan est attaché et reclus sur une terre désolée (Apocalypse 20 : 1-3).
Événements ayant lieu pendant le millénium
1. Le peuple de Dieu demeure au ciel avec Christ (Apocalypse 20 : 4).
2. Satan est lié et confiné dans ce monde (Apocalypse 20 : 1-3).
3. La terre est vide et dévastée (Jérémie 4 : 23-27).
4. Plus aucun être humain vivant ne reste sur terre (Apocalypse 20 : 5 ; Jérémie 4 : 25).
5. Satan, les anges déchus et les impies sont jugés, tandis que les rachetés vérifient les registres de la justice divine (Daniel 7 : 27 ; Apocalypse 20 : 4 ; 1 Corinthiens 6 : 2-3 ; 2 Pierre 2 : 4 ; Jude 6).
Évènements ayant lieu à la fin du millénium Retour de Jésus dans ce monde avec les rachetés
1. La nouvelle Jérusalem descend (Apocalypse 21 : 2).
2. Les ennemis de Dieu ressuscitent (Apocalypse 20 : 5).
3. Satan est libéré de sa prison et se consacre à tromper les nations ainsi qu’à les réunir pour la bataille (Apocalypse 20 : 7-8).
4. Satan et les ennemis de Dieu tentent d’anéantir les saints et de détruire la nouvelle Jérusalem (Apocalypse 20 : 9).
5. Satan et les ennemis de Dieu sont détruits par le feu (Apocalypse 20 : 9).
6. Le péché est détruit (Apocalypse 20 : 9-10).
7. Le monde est restauré dans sa condition originelle parfaite (2 Pierre 3 : 13 ; Apocalypse 21 : 1-3).
Au retour de Christ, les gens qui l’auront rejeté mourront de l’éclat de sa présence. « Je regardai, quand il ouvrit le sixième sceau ; et il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu’un figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes. Le ciel se retira comme un livre qu’on roule ; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places. Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l’agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » (Apocalypse 6 : 12-17)
Celui qui lit ces versets peut, à première vue, avoir l’impression d’un Dieu méchant, vindicatif, qui se délecte de la souffrance de ceux qui ne crurent pas. Mais la réalité est tout autre. Dieu est la source de la vie. La vie même. Vivre en communion avec lui correspond à vivre une vie pleine, riche et heureuse. Celui qui s’écarte volontairement de la vie s’engage sur le champ de la mort. Un territoire neutre n’existe pas. Ou vous êtes sur celui de la vie, ou sur celui de la mort. Il ne s’agit en rien d’un châtiment divin. C’est le résultat naturel de l’éloignement de la source de la vie.
Les gens décrits dans ces versets courront vers les rochers et les montagnes, les suppliant de tomber sur eux en hurlant la raison de leur clameur : « Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l’Agneau ! (…) » (Apocalypse 6 : 16) Ayant toujours vécu sur le territoire de la mort, ils ne supporteront pas la présence de la vie. Ils marchaient, respiraient, mangeaient et vaquaient à leurs activités quotidiennes, entourés des ombres de la mort. Ils étaient biologiquement vivants mais spirituellement morts. La vie n’avait guère de sens pour eux. Ils s’angoissaient, cherchaient à résoudre leurs problèmes par leurs propres moyens, mais rien ne remplissait le vide de leur cœur. Mettant fin à une vie de vacuité et de désenchantement, le retour de Christ représentera aussi une expression d’amour pour eux.
À cette même occasion, les justes ressuscités et ceux qui seront restés vivants jusqu’au second retour de Jésus iront au ciel pour mille ans. Cette période est appelée millénium. Le terme ne figure pas en soi dans le vocabulaire de la Bible mais celle-ci parle de mille ans pendant lesquels les justes seront au ciel avec Jésus. Entre-temps, la terre sera complètement déserte et Satan sera (symboliquement) prisonnier. Il n’aura plus personne à tromper. Les justes seront au ciel et les injustes seront morts de l’éclat éblouissant du retour de Christ. Ils auront choisi le territoire de la mort et n’auront pu supporter la présence de la vie. 3
La Bible décrit le scénario se déroulant dans ce monde pendant cette période de mille ans en recourant au symbolisme. « Je regarde la terre, et voici, elle est informe et vide ; les cieux, et leur lumière a disparu. Je regarde les montagnes, et voici, elles sont ébranlées ; et toutes les collines chancellent. Je regarde, et voici, il n’y a point d’hommes ; et tous les oiseaux des cieux ont pris la fuite. Je regarde, et voici, le Carmel est un désert, et toutes ses villes sont détruites devant l’Éternel, devant son ardente colère. Car ainsi parle l’Éternel : Tout le pays sera dévasté ; mais je ne ferai pas une entière destruction. » (Jérémie 4 : 23-27)
La Bible mentionne deux périodes concernant la récompense des justes : d’abord mille ans avec Jésus dans les cieux ; ensuite l’éternité avec Jésus sur la terre rénovée. L’on pourrait dire que la période de mille ans dans le ciel représente en quelque sorte des vacances célestes. Après ces mille ans, les rachetés reviendront sur cette terre et, alors seulement, les pécheurs de tous les temps ressusciteront pour mourir éternellement. « Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre ; leur nombre est comme le sable de la mer. Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel, et les dévora. Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. » (Apocalypse 20 : 7-10)
Jean affirme que le feu tombera du ciel. Ce sera l’enfer, un enfer très différent de ce qu’imaginent traditionnellement les gens. Il n’y a aucune raison de croire qu’un Dieu d’amour permette que les êtres humains brûlent aux siècles des siècles, c’est-à-dire à perpétuité. Les impies mourront effectivement mais ne continueront pas à brûler à jamais. À la fin du millénium, le feu tombera du ciel et brûlera jusqu’à ce que tout soit consumé. Les conséquences de ce feu, elles, seront éternelles. Le péché n’apparaîtra plus une seconde fois.4
L’épître de Jude, en traitant du feu qui consuma Sodome et Gomorrhe, fournit une explication à l’expression « feu éternel » ou à celle, fort similaire, « aux siècles des siècles », souvent utilisée dans la Bible. « Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l’impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d’un feu éternel. » (Jude 1 : 7) Le fait que l’expression « feu éternel » soit utilisée ici signifie-t-il que ces deux villes soient encore en train de brûler ? Bien sûr que non ! Les expressions « feu éternel » ou « à toujours » sont utilisées dans la Bible pour exprimer que les conséquences de l’acte ou de l’évènement sont définitives. Personne ne peut imaginer qu’un Dieu d’amour puisse permettre que les êtres humains agonisent dans les flammes aux siècles des siècles.
D’autre part, beaucoup de gens n’acceptent pas l’idée de la destruction des injustes. Ils se demandent si Dieu n’est pas arbitraire en décidant ses morts. Mais la Bible enseigne à travers les paroles de Jésus que la mort résulte davantage d’un choix humain que d’un châtiment divin : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. […] Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. » (Jean 5 : 24 et 29) Les mauvaises décisions entraînent des conséquences désastreuses. Dieu ne condamne pas les pécheurs. Ceux-ci se condamnent eux-mêmes. L’occasion du salut leur est offerte mais ils la rejettent. Ils en subissent ensuite les conséquences.
Si l’être humain était conscient de la transcendance de ses décisions, prises à la lumière des valeurs éternelles au lieu de les limiter aux valeurs terrestres, il y penserait à deux fois avant de rejeter les Écritures. Le ciel existe. C’est la plus sûre des réalités. Il sera le foyer éternel des rachetés lorsque Jésus reviendra.
Pourtant, celui qui a accepté Jésus comme son Sauveur n’a pas besoin d’attendre jusqu’à son retour pour profiter des bénédictions d’une vie meilleure. Il peut déjà le faire sur cette terre, car Jésus a déclaré : « On ne dira point : Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. » (Luc 17 : 21) De quelle manière le royaume de Dieu est-il parmi les hommes ? Au moment où quelqu’un accepte Jésus, sa perception des valeurs est éclairée par les enseignements bibliques et il en résulte pour lui une vie de meilleure qualité. Il cesse de fumer, de boire, de manger n’importe quoi n’importe quand. Il s’améliore en tant qu’être humain, se sent plus épanoui et heureux.
Mais cette meilleure qualité de vie ne signifie pas absence de difficultés ni n’est le but final de l’Évangile. Tandis que l’homme et la femme pérégrinent sur cette terre, ils vieillissent, perdent des êtres chers, souffrent de maladies, subissent des accidents et se voient même temporairement affectés par la mort. Mais tout cela est nécessaire à l’établissement d’une nouvelle terre. C’est la raison de la promesse de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre.
Le millénium achevé et la destruction définitive de Satan et de ses victimes accomplie, la ville éternelle sera établie sur cette terre. Dieu garantit qu’il n’y restera ni racines ni branches du mal. 5 La terre, libérée de la contamination du péché, sera le foyer éternel de ceux qui surent prendre de sages décisions.
Et quelle sera la vie sur la nouvelle terre ? Ni l’imagination humaine n’est capable de l’esquisser, ni les mots n’en peuvent exprimer la réalité. « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. » (1 Corinthiens 2 : 9) À noter que toutes ces merveilles sont destinées « à ceux qui l’aiment ». Il ne s’agit pas d’une récompense pour celui qui se sera bien comporté, mais ce sera le cadeau d’amour de Dieu à ceux qui l’aiment. Le salut, la vie éternelle, les nouveaux cieux et la nouvelle terre appartiendront à ceux qui auront vécu dans ce monde une relation d’amour avec l’Auteur de la vie, à ceux dont l’expérience ne se sera basée ni sur la religion ni sur des aspects doctrinaux, mais sur l’amour personnel entre eux et Dieu. Cet amour les aura conduits à chercher sa Parole et à en pratiquer les enseignements.
Voici quelques-unes des caractéristiques de cette terre merveilleuse. Les défauts physiques ou les handicaps n’y existeront pas. « Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds ; alors le boiteux sautera comme un cerf et la langue du muet éclatera de joie. » (Ésaïe 35 : 5-6) Ce qui signifie qu’un changement radical se produira dans la nature humaine au retour de Jésus. Ceux qui moururent avec des défauts physiques ressusciteront parfaits et les vivants seront transformés en un instant.
Il n’y aura pas non plus de déceptions ni de frustrations. L’être humain y jouira du produit de ses efforts. Les rachetés y « construiront des maisons et les habiteront ; ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas des maisons pour qu’un autre y habite, ils ne planteront pas des vignes pour qu’un autre en mange le fruit ; car les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres, et mes élus jouiront de l’œuvre de leurs mains. » (Ésaïe 65 : 21-22)
Voilà le véritable nouvel ordre mondial : un monde sans injustices ni luttes d’aucun genre. Un monde sans différences sociales ni exploitation capitaliste. Un monde où chacun verra le fruit de son travail et sera rassasié. Ce monde idéal, auquel des millions d’individus ont rêvé au cours des siècles, ne sera pas le produit de l’effort humain, égoïste, prétentieux et limité, mais résultera de l’œuvre transformatrice d’un Dieu d’amour.
Durant les premières années du XXIe siècle, Oussama ben Laden fut considéré comme l’ennemi public numéro un. Traqué, il vécut comme un animal, caché dans les cavernes et les montagnes. On le trouva finalement, et le terroriste le plus recherché du monde paya de sa vie la cruauté de ses actes sanguinaires. J’ai parfois essayé d’entrer dans sa tête. J’ai essayé de me mettre à sa place et d’imaginer ses motifs. Il était très riche. Il avait hérité de millions. Qu’est-ce qui le fit renoncer aux commodités et aux plaisirs d’une vie luxueuse que l’argent aurait pu lui apporter ? Pourquoi décida-t-il d’emprunter le chemin du terrorisme ? Il n’existe qu’une seule explication : le rêve d’un monde meilleur. Oussama se perdit dans les labyrinthes de son idéal. Il crut qu’il fallait détruire le système établi pour parvenir à construire une planète parfaite. Il recourut donc à des méthodes criminelles. Il vécut des nuits amères. Son rêve se mua en un horrible cauchemar dans lequel des milliers d’innocents devaient mourir cruellement. Je crois qu’il était déjà mort avant que le groupe d’assaut spécial le surprenne. Son âme était morte. Il bougeait, marchait, se cachait. Mais en réalité, la seule chose qu’il cachait était son corps matériel. Les flammes de la douleur existentielle avaient déjà consumé son être intérieur.
L’aurore d’une nouvelle ère s’annonce pour l’organisation de la planète. De ce monde disparaîtront pour toujours l’injustice et l’inégalité. « Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. » (1 Pierre 3 : 13)
Le prophète Ésaïe déclare que la paix et l’harmonie régneront dans ce nouveau monde, même parmi les animaux : « Le loup habitera avec l’agneau, et la panthère se couchera avec le chevreau ; le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse seront ensemble, et un petit enfant les conduira. La vache et l’ourse auront un même pâturage, leurs petits un même gîte ; et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille. Le nourrisson s’ébattra sur l’antre de la vipère, et l’enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte ; car la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. » (Ésaïe 11 : 6-9)
Même la nature sera transformée. La terre redeviendra un nouveau paradis. « Le désert et le pays aride se réjouiront ; la solitude s’égaiera et fleurira comme un narcisse. » (Ésaïe 35 : 1)
Dans sa description de la sainte cité, Jean mentionne, entre autres, une caractéristique très particulière. « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. […] Et j’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. » (Apocalypse 21 : 1 et 3) L’apôtre Paul affirme la même chose en d’autres termes. Il dit que dans le ciel, « nous verrons alors face à face » (1 Corinthiens 13 : 12). Ce sera peut-être la plus grande récompense de l’homme. Le péché engendra la séparation entre Dieu et l’homme. Après avoir désobéi à Dieu, leur créateur, Adam et Ève fuirent sa présence et se cachèrent. En rejetant sa compagnie, ils déchirèrent le cœur de leur Père céleste.
Leur attitude manquait de cohérence. Ils avaient plus que jamais besoin de leur Père ; pourtant, ils en avaient peur. Ils se cachèrent donc parmi les arbres du jardin. À partir de ce jour, l’homme vivra en se cachant de son Créateur et en le fuyant. Dans cette course folle, il tombera dans les sables mouvants de ses incertitudes, de ses doutes, de ses peurs ; il pleurera la solitude qu’il s’imposera comme châtiment ; il errera dans les paramètres de sa conscience angoissée, portant sa douleur sur son dos en guise de pain quotidien, un pain amer et sec qui ne satisfera jamais la faim de son cœur vide. Mais sur la nouvelle terre, « le tabernacle de Dieu (sera) avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. » (Apocalypse 21 : 3) Fini l’abîme de la séparation. L’homme se délectera à nouveau de la compagnie de son créateur. Il ne se séparera plus de la source de la vie. Par conséquent, il vivra éternellement.
Au cours de l’histoire, beaucoup d’enfants de Dieu disparurent, engloutis par les sables du désert, mais avec l’espoir de voir se réaliser ce monde parfait. L’auteur de l’épître aux Hébreux relate l’histoire d’hommes et de femmes qui rêvèrent d’un monde meilleur mais, malheureusement, furent surpris par la mort. « Par la foi, ils vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des promesses, fermèrent la gueule des lions, éteignirent la puissance du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, guérirent de leurs maladies, furent vaillants à la guerre, mirent en fuite des armées étrangères. Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection ; d’autres furent livrés aux tourments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’obtenir une meilleure résurrection ; d’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison ; ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, eux dont le monde n’était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre. Tous ceux-là, à la foi desquels il a été rendu témoignage, n’ont pas obtenu ce qui leur était promis. » (Hébreux 11 : 33-39)
Ces hommes et ces femmes virent la nouvelle terre de loin, mais sans y entrer. Ils crurent en la promesse, mais sans l’atteindre vivants. Néanmoins, l’histoire ne se répétera pas. Les signes visibles du retour de Jésus nous garantissent que bientôt, très bientôt, nous irons rejoindre notre foyer éternel avec Christ.
Ce sera la fin du pèlerinage humain. L’homme et la femme seront arrivés à la fin de la journée de douleur et de souffrance qu’ils commencèrent après la chute d’Adam et Ève. Personne ne les fera plus souffrir. La mort n’arrachera plus d’êtres chers de leurs bras. Ils n’auront plus à pleurer leurs défaites dues à la nature pécheresse qui les perturbait jour et nuit. Il n’y aura plus de promesses non tenues ni de décisions qui ne durent qu’une semaine. Tout sera remis à neuf.
Aimeriez-vous y être ?
1. I. Sample, « Stephen Hawking : There is no heaven ; it’s a fairy story», The Guardian (Royaume-Uni), 15 mai 2011. https://bit.ly/2xdXFGg.
2. Écclésiaste 12 : 7.
3. Apocalypse 20 : 1-10.
4. Nahum 1 : 9.
5. Malachie 4 : 1.