Est-il possible de croire en Dieu ?

Chapitre 2 | Sommaire de ce chapitre

Serions-nous nés pour souffrir ?

Preuves naturelles de l’existence de Dieu

La Bible, un projet d’édition particulier

Peut-on avoir confiance en la Bible ?

Prophéties de l’Ancien Testament concernant le Messie

Le philosophe français Albert Camus raconte dans Le mythe de Sisyphe que, d’après la mythologie grecque, ce héros avait été condamné par les dieux à vivre éternellement en essayant de hisser une énorme pierre à la cime d’une montagne. Chaque fois qu’il était sur le point d’accomplir sa mission, la pierre roulait et le malheureux condamné devait redescendre la chercher et recommencer une fois de plus le trajet. Camus en déduit que l’absurde tâche de transporter la pierre au sommet en sachant que ce travail ne prendra jamais fin, est une métaphore de l’être humain qui ne sait même pas pourquoi il fait ce qu’il fait ou souffre ce qu’il souffre.

Pour Camus, l’homme naît, vit, et finalement meurt tourmenté par une question : Quel est le but de la vie et de la souffrance ? La réponse qu’il donne à cette interrogation est la théorie de l’absurde : rien n’a de sens dans la vie ni dans l’univers. Par conséquent, pour lui, il n’existe que trois alternatives. La première serait de se suicider. Mais l’écrivain rejette cette possibilité qu’il considère comme un acte de lâcheté. La seconde option serait de croire en une réalité transcendantale, mais au delà de l’absurde. Camus rejette aussi cette possibilité, argüant qu’elle équivaudrait à détruire la raison et correspondrait à un suicide philosophique aussi lâche que le suicide physique. Il ne resterait ensuite qu’une voie : accepter l’absurde comme l’unique solution pratique, et vivre de la meilleure manière possible, malgré que la vie n’ait aucune raison d’être.

Toujours selon Camus, l’homme existe dans un univers dépourvu de sens et si quelqu’un se risque à lui en trouver, il entrera en conflit avec cet univers absurde. La conclusion du philosophe français est logique parce que sans Dieu (que Camus refuse d’accepter), il n’existe pas d’explication humaine au mystère de la souffrance et de la mort. 1

Aussi incohérente que puisse paraître la théorie de l’absurde, au cours des décennies qui l’ont suivie, Camus a formé plusieurs générations qui, d’une manière ou d’une autre, affrontèrent la vie dans ce sens. Il n’y a pas de place pour Dieu dans la pensée de ces hommes et femmes. L’être humain vivra simplement en s’interrogeant sur le pourquoi des choses, sans trouver de réponse. Seulement, personne ne peut être heureux de cette façon.

Serions-nous nés pour souffrir ?

Est-il vrai que nous naissons pour souffrir et que les deux seules certitudes de la vie sont la douleur et la mort ? Jusqu’à quel point la théorie de l’absurde est-elle une réalité ? Il est évident que si, comme l’affirme Camus, tout est absurde dans l’univers, la théorie de l’absurde l’est aussi, par le simple fait d’être partie du tout. Et la raison (faire partie de l’ensemble) que les philosophes exaltent tant n’a pas de sens non plus, ce qui signifierait le suicide de cette même philosophie.

Personnellement, je préfère croire que Dieu a créé l’univers, et même qu’il le contrôle, mais que quelque chose d’étrange est arrivé à un moment donné de l’histoire, modifiant les plans divins originaux et entraînant la situation apparemment incompréhensible qui est la nôtre.

Mais alors, devons-nous nécessairement affronter le problème de l’existence de Dieu ? À la question « Dieu existe-t-il ? », je répondrais par « Dieu n’existe-t-il donc pas ? » Car si Dieu n’existe pas, l’être humain se trouve bloqué dans un cul-de-sac. Qu’est-ce qui l’attend à la fin de ses jours ? La mort. Seulement ? Et qu’est-ce qui l’attend avant qu’il ne meure ? La douleur et la souffrance dans un monde absurde. La vie se résume-t-elle à cela ? Le théologien Paul Tillich appelle cette incertitude « la menace du non être ». 2 Quelle différence y aurait-il alors entre l’être humain et les animaux ? Face à un monde sans Dieu et face à la mort comme unique fin, l’homme ne pourrait faire autre chose que constater son impuissance face à l’univers dépourvu de sens.

L’absence de Dieu laisse les questions humaines sans réponses. Nombreux sont ceux qui insistent sur la négation de l’existence divine, argumentant que la raison ne peut accepter Dieu. Mais ils ne perçoivent pas qu’en opposant la raison à Dieu, ils en font leur propre dieu. Sauf que dans les moments difficiles, quand le monde fouetté par les rigueurs de la vie semble s’écrouler, la déesse Raison ne peut leur tendre la main. Tout au plus peut-elle leur crier à l’oreille : « Tout est absurde, tout est absurde ! »

ARGUMENTS BIBLIQUES EN FAVEUR DE L’EXISTENCE DE DIEU

Croire en Dieu relève de la nature humaine puisque celle-ci fut conçue pour avoir l’intuition de l’existence et de la présence divines.

  1. Argument cosmologique (Psaumes 139 : 13-18). Rien ne peut exister sans cause. Dieu est à l’origine de tout ce qui existe. Il est la cause première.
  2. Argument téléologique (Psaumes 19 : 1-6 ; Ésaïe 40 : 26). Dans ce monde, un ordre, une harmonie et une perfection existent dans l’infiniment grand comme dans l’infiniment petit. Tout se passe comme si un artiste suprême l’avait conçu et exprimé dans une œuvre extraordinaire.
  3. Argument moral (Romains 2 : 14-15). L’être humain a des aspirations qui seraient inexplicables si Dieu n’existait pas. La fonction de la conscience n’aurait aucun sens sans législateur suprême ni justice éternelle.
  4. Argument historique (Deutéronome 32 : 8). Que l’on considère l’histoire de l’univers, de l’humanité, d’un peuple en particulier, ou même d’un simple individu, on y perçoit toujours un plan, un dessein, une pensée souveraine qui préside toute sa destinée et le conduit vers l’objectif final.
  5. Argument tiré du surnaturel (Ésaïe 44 : 6-7). La révélation, le miracle et la prophétie sont entre autres des manifestations par lesquelles Dieu révèle son existence et son intérêt pour ses créatures.

Preuves naturelles de l’existence de Dieu

À première vue, accepter l’existence de Dieu peut sembler une idée incompatible avec la raison, mais qui comporte bien plus de logique et de bon sens qu’il n’y paraît. Il est vrai que Dieu ne s’est pas révélé au niveau de nos sens. Nous ne pouvons ni le voir ni le toucher. Mais il ne nous a pas non plus abandonnés dans un désert sans réponses. Il ne nous a pas laissés flotter dans une mer de doutes sans preuves de son existence. Il serait injuste de sa part de nous demander de lui faire confiance sans nous donner de solides raisons de fonder notre foi. Or, son existence, son caractère et la fiabilité de sa Parole comportent des éléments que la logique humaine est capable de déchiffrer.

Quelles sont quelques-unes de ces preuves qui révèlent l’existence de Dieu ? En réalité, celui-ci a laissé son empreinte partout. Les choses qui nous entourent sur la terre, dans la mer et dans le ciel prouvent l’existence d’un ordre, d’une beauté, d’une exactitude et d’une planification ingénieuse. En suivant une analyse logique, rien du merveilleux qui existe dans notre environnement ne pourrait exister par pur hasard. Un esprit intelligent doit forcément se trouver derrière tout cela.

Considérez par exemple les merveilles de la création : la beauté et le parfum des fleurs, les cristaux des flocons de neige, le dessin coloré des papillons, la structure compliquée de la réalisation de la toile d’araignée, les plumes d’oiseaux et la variété de leurs espèces dans le monde, l’instinct et le merveilleux mécanisme d’orientation de l’abeille, le miracle de l’immigration annuelle des oiseaux, le mystérieux système de radar de la chauve-souris. Ensuite, répondez à la question : Ces merveilles de la création pourraient-elles avoir surgi d’elles-mêmes ?

Dix siècles avant Jésus-Christ, le roi David écrivait : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, le firmament proclame l’œuvre de ses mains. » (Psaumes 19 : 1) Levez maintenant les yeux vers le ciel. Regardez-le. Là où vos yeux se perdent dans l’infini existent les mêmes évidences d’ordre, de beauté, de précision et de but que sur la terre. Considérez par exemple la beauté du ciel étoilé, l’énormité des dimensions, poids, vitesses, nombres, distances et températures de billions de planètes et d’étoiles, le calcul précis et la coordination de poids, de mouvement, de vitesse, de température et d’orbite de chacune d’elles, la synchronisation parfaite du temps qui établit la régularité horaire. Tout est maintenu en harmonie par des lois naturelles. Quelqu’un dont le jugement est sain pourrait-il affirmer que tout cela surgit accidentellement ?

Mais laissons là le ciel et examinons notre propre corps. Nous y trouverons aussi les preuves d’un Dieu créateur. Le corps humain présente les mêmes évidences surprenantes de la main de Dieu que celles que l’on voit sur la terre et dans les cieux. Mentionnons seulement le cerveau humain qui traite simultanément une quantité étonnante d’informations. Votre cerveau enregistre toutes les couleurs et les formes des objets que vos yeux captent, la température ambiante, la pression de vos pieds sur le sol, les sons que vos oreilles perçoivent. En plus, il coordonne les fonctions de votre corps telles que la respiration, le mouvement des paupières, la faim et le mouvement des muscles. Votre cerveau traite plus d’un million de messages par seconde. Cela rendrait folle n’importe quelle machine ! Mais heureusement, il a appris à sélectionner les messages importants et à écarter ceux qu’il estime non indispensables.

Pensez-vous que l’apparition de l’un de ces mécanismes physiques ou biologiques puisse être le produit du hasard ? Que faites-vous de ces innombrables preuves de planification intelligente de la terre, des cieux et du corps humain ? Vous ne pouvez les ignorer. Elles exigent une explication rationnelle. Leur présence est-elle motivée par un but ou sont-elles ici par accident ? Sont-elles le produit de Dieu ou de l’éventualité ? Vous ne pouvez y demeurer indifférent. À moins que vous n’ayez entendu parler un jour d’une horloge qui se créa elle-même ?

L’un des astronomes les plus brillants et créatifs du siècle passé, Sir Frederick Hoyle, illustra le besoin de croire que la vie est le fruit du hasard par l’analogie suivante : Quelles sont les probabilités qu’une tornade traverse un dépôt de ferraille et assemble accidentellement toute cette mitraille pour former un avion prêt à décoller ? Les possibilités sont si minces qu’elles en deviennent ridicules.

L’univers et le corps humain sont bien plus complexes que le mécanisme d’une horloge ou d’un avion. Par conséquent, la raison, la logique et le bon sens requièrent l’existence d’un Créateur.

Au cours de l’histoire, l’être humain a essayé d’ôter Dieu du scénario. De Diagoras de Mélos, le premier philosophe qui se soit déclaré athée, à Michel Onfray, lequel a publié son Traité d’athéologie il y a quelques années, 3 les philosophes ont écrit des milliers de pages pour tenter de convaincre la société de l’inexistence de Dieu. Néanmoins, l’être humain se tourne de plus en plus vers lui.

Probablement à l’insu d’Onfray, son rejet féroce du Créateur constitue justement l’une des preuves de son existence. Pourquoi ? Parce que la tendance naturelle à adorer est inscrite dans la conscience humaine. Elle est là, au plus profond de sa nature, à toutes les époques et en tous lieux. Tout au long de l’histoire et jusqu’aux confins du monde, athées et croyants ont cherché une réponse à leurs interrogations. Selon le principe de finalité, tout fonctionne d’après un but. Cela étant, le désir naturel de chercher doit provenir d’un certain lieu et avoir une certaine finalité. L’intelligence humaine désire découvrir la cause première des choses et c’est ce qui la conduit à philosopher. Par conséquent, les différentes convictions des êtres humains au sujet de l’origine de toutes choses sont justement une preuve de la présence d’un Être supérieur dont l’être humain est en quête perpétuelle.

La Bible affirme à son tour avec une clarté indéniable l’existence de Dieu et son pouvoir créateur : « Levez les yeux vers le ciel et regardez ! Qui a créé cela ? C’est celui qui fait sortir les corps célestes en bon ordre. Il les appelle tous par leur nom. Son pouvoir est si grand, sa force si puissante que pas un seul ne manque. Pourquoi dis-tu, Jacob, et pourquoi affirmes-tu, Israël : ‘Ma situation échappe à l’Éternel, mon droit passe inaperçu de mon Dieu ?’ Ne le sais-tu pas ? Ne l’as-tu pas appris ? C’est le Dieu d’éternité, l’Éternel, qui a créé les extrémités de la terre. Il ne se fatigue pas, il ne s’épuise pas. Son intelligence est impénétrable. » (Ésaïe 40 : 26-28, version Segond 21, 2007)

La Bible, un projet d’édition particulier

Les Saintes Écritures représentent l’oeuvre littéraire la plus importante de l’histoire de l’humanité. Aucun autre texte ne leur est comparable.

Aucune aide d’éditeur ni de maison d’édition Texte comprenant Texte adoptant diverses formes littéraires

• 50 auteurs indépendants

• Ayant exercé 20 professions différentes

• Ayant vécu dans 10 pays différents

• Qui écrivirent sur une période de 1.600 ans

• Qui utilisèrent 3 langues différentes

• 2.930 personnages

• 1.189 chapitres

• 31.173 versets

• Des centaines de milliers de mots

• Plus de 3 millions de lettres

• Narrative

• Épique

• Dramatique

• Didactique

• Poétique

La Bible comporte 66 livres et est divisée en deux parties : l’Ancien et le Nouveau Testament, contenant respectivement 39 et 27 livres, tous organisés en itres et versets. En voici un exemple :

Dans ce texte, le prophète Ésaïe ne reconnaît pas seulement l’existence et le pouvoir de Dieu, mais il envisage son éternelle préoccupation pour l’homme. « Pourquoi dis-tu, Jacob, et pourquoi affirmes-tu, Israël ? » Ou comme demande Nietzsche : « Comment pourrons-nous nous consoler entre assassins ? » Non, vous ne devez pas vivre tourmenté par la solitude. Il n’y a aucun motif pour que vous vous sentiez comme une particule de sable perdue sur l’immensité de la plage. La Bible enseigne que vous êtes le fruit de la création divine, que vous êtes venu au monde avec un but et que Dieu contrôle votre vie, bien que parfois, frappé par les circonstances, vous ne le perceviez pas.

Peut-on avoir confiance en la Bible ?

Alors surgit l’autre question : Pour quelles raisons devrais-je croire que la Bible est la Parole de Dieu ? Il y en a beaucoup, mais je n’en mentionnerai que quelques-unes. La première d’entre elles est une déclaration de la Bible même : « Toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice. » (2 Timothée 3 : 16)

Cette revendication d’autorité divine se répète dans toute la Bible. Des expressions telles que « ainsi a dit le Seigneur », et « écoutez les paroles que le Seigneur dit » y sont enregistrées plus de deux mille fois. Mais Dieu ne vous demande pas de croire sans mettre les raisons de votre foi à l’épreuve. N’importe qui pourrait écrire un livre et prétendre qu’il en a reçu le message de Dieu. Tous les jours se présentent des personnes excentriques qui se réclament de l’autorité divine. Les écrivains bibliques ne pourraient-ils pas avoir fait de même ? Bien sûr que si ! Par conséquent, l’affirmation biblique ne constitue pas en soi l’unique raison de crédibilité.

Il y a une autre raison de croire en la Bible : son unité. Ce livre fut écrit par quarante auteurs différents, sur une période de presque mille six cents ans et en trois langues différentes. La plupart de ces écrivains ne se connurent pas personnellement. Moïse n’a jamais conversé avec Jean. David n’a jamais vu Paul. Esdras ignorait qui serait Matthieu. Et néanmoins, si vous lisez la Bible du début à la fin, vous constaterez qu’elle comporte une unité de pensée et de contenu. Cela donne l’impression que quarante écrivains se seraient réunis un jour pour harmoniser le texte qu’ils écriraient. Ces hommes avaient des cultures différentes, vivaient à des époques distinctes. Comment est-il possible qu’ils aient écrit un livre dont le contenu soit si solide sans s’être connus auparavant ? Ceci est une preuve supplémentaire qu’ils n’étaient que les moyens de transmission humains inspirés par l’Esprit saint lui-même, lequel est le véritable Auteur de la Bible.

Voici encore une autre raison de croire en la Bible : l’accomplissement des prophéties. Le prophète Ésaïe déclare : « Souvenez-vous des tout premiers évènements ! En effet, c’est moi qui suis Dieu et il n’y en a pas d’autre. Je suis Dieu et personne n’est comparable à moi. Je révèle dès le début ce qui doit arriver, et longtemps à l’avance ce qui n’est pas encore mis en œuvre. Je dis : ’Mon projet se réalisera et je mettrai en œuvre tout ce que je désire.’» (Ésaïe 46 : 9-10) La Bible contient au moins mille prophéties dont certaines sont entièrement accomplies, tandis que d’autres sont en cours d’accomplissement. Environ un tiers de la Bible est composé de prophéties dont l’authenticité peut se prouver aujourd’hui avec une étonnante exactitude.

PROPHÉTIES DE L’ANCIEN TESTAMENT CONCERNANT LE MESSIE

(Formulation unique)

Prophétie Prophète/rédacteur Accomplissement
Il naîtrait à Bethléem. Michée 5 : 2 Matthieu 2 : 5-6 ; Luc 2 : 4-6
Il naîtrait d’une vierge. Ésaïe 7 : 14 Matthieu 1 : 22-23
Il serait appelé Emmanuel. Ésaïe 7 : 14 Matthieu 1 : 23
Son lieu de naissance pleurerait la mort de beaucoup d’enfants. Jérémie 31 : 15 Matthieu 2 : 17-18
Il ferait une entrée triomphale à Jérusalem, monté sur un âne. Zacharie 9 : 9 Matthieu 21 : 4-5
Il prêcherait en recourant à des paraboles. Ésaïe 6 : 9-10 Matthieu 13 : 10-15
Il guérirait beaucoup de gens. Ésaïe 53 : 5 Matthieu 8 : 16-17
Il serait rejeté par les siens. Ésaïe 53 : 3 Jean 1 : 11
Il serait crucifié entre des voleurs. Ésaïe 53 : 12 Matthieu 27 : 38 ; Marc 15 : 27
On lui donnerait du vinaigre à boire. David (Psaumes 69 : 21) Matthieu 27 : 34 ; Jean 19 : 28-30
On tirerait ses vêtements au sort pour se les répartir. David (Psaumes 22 : 18) Luc 23 : 34
On lui attribuerait un sépulcre parmi les impies mais il serait enseveli parmi les riches. Ésaïe 53 : 9 Matthieu 27 : 57-60

Pensez par exemple à la prophétie contre Tyr, cette riche et éblouissante cité de l’antique Phénicie, aussi impie que belle, au port maritime florissant. L’une des pratiques religieuses qui y avaient cours était d’offrir des bébés à Moloch, le dieu du feu, auquel on remettait l’enfant vivant en le déposant dans les mains incandescentes de sa statue. Le prophète Ézéquiel annonça au nom de Dieu six événements qui arriveraient à la ville (Ézéchiel 26 : 7-14) :

  1. Elle serait envahie par Nabuchodonosor, roi de Babylone.
  2. Beaucoup de gens mourraient pendant l’invasion.
  3. Les ruines de la cité seraient jetées à la mer.
  4. La superficie de la ville deviendrait lisse comme une roche nue.
  5. Les pêcheurs utiliseraient cet endroit pour sécher leurs filets.
  6. Tyr ne serait jamais reconstruite.

Cette prophétie s’accomplit au pied de la lettre peu de temps après avoir été écrite. Nabuchodonosor attaqua la ville. Beaucoup de gens périrent et ceux qui échappèrent à la mort restèrent emprisonnés à l’intérieur des murailles urbaines. L’armée babylonienne assiégea la ville de Tyr durant treize ans et finit par la conquérir. Mais elle la prit vide car les survivants avaient fui dans une île située à huit cents mètres de la plage.

Deux cent cinquante ans après, Alexandre le Grand, lancé dans sa vertigineuse carrière de conquérant, arriva à Tyr. Les survivants de l’attaque babylonienne se sentaient en sûreté dans la forteresse de leur île. Mais Alexandre ordonna à ses soldats de jeter les restes de la vieille ville dans la mer de manière à construire une jetée jusqu’à l’île. L’antique métropole ressemblait maintenant à un rocher dénudé tandis qu’Alexandre lançait son armée sur la nouvelle Tyr et la conquérait. On peut voir aujourd’hui des pêcheurs étendant leurs filets pour qu’ils sèchent là où l’imposante cité phénicienne s’élevait auparavant. Trois tentatives de la reconstruire échouèrent. La prophétie disait : « Et je ferai de toi un rocher dénudé, un lieu où les pêcheurs étendront leurs filets pour les faire sécher. Tu ne seras jamais, jamais plus rebâtie car moi, l’Éternel, j’ai parlé, c’est là ce que déclare le Seigneur, l’Éternel. » (Ézéchiel 26 : 14, version du Semeur)

LIRE LA BIBLE OFFRE DES AVANTAGES. CELA :

La prophétie contre l’Égypte est tout aussi éloquente. Le pays des pharaons eut un passé glorieux. Son peuple, très avancé dans les lettres et autres arts, était craint. Pourtant, quelle est la situation de ce pays aujourd’hui ? La Parole de Dieu a enregistré la prophétie suivante concernant l’Égypte : « Et je ramènerai les captifs de l’Égypte, je les rétablirai au pays de Patros, leur pays d’origine, et là ils formeront un modeste royaume. L’Égypte sera plus modeste que les autres royaumes, elle ne s’élèvera plus au–dessus des autres nations. Je réduirai leur importance afin qu’ils ne dominent plus sur les autres nations. » (Ézéchiel 29 : 14-15, version du Semeur) Bien que l’Égypte se soit remarquablement développée durant ces dernières années, elle reste un pays qui lutte constamment pour sortir de ses graves problèmes économiques.

Une autre ville mentionnée dans la prophétie biblique est Pétra (Édom). Des milliers de touristes la visitent chaque année. Arriver à Pétra, c’est se trouver face à un spectacle extraordinaire. La cité se compose de plus de mille édifices taillés comme une œuvre d’art à même le roc. Dieu prophétisa contre Édom par la bouche de Jérémie : « Édom deviendra un sujet de consternation. Tous ceux qui passeront près de lui seront consternés et siffleront à la vue de toutes ses blessures. Ce sera comme lors de la catastrophe qui a frappé Sodome et Gomorrhe ainsi que les villes voisines, dit l’Éternel : plus personne n’y habitera, aucun homme n’y séjournera. » (Jérémie 49 : 17-18) Le prophète Ésaïe en dit davantage à propos de Pétra : « Le pélican et le hérisson en prendront possession, la chouette et le corbeau y habiteront. On y étendra le ruban à mesurer du vide et le fil à plomb du chaos. Ses notables n’y proclameront plus de roi, tous ses princes auront disparu. Les buissons d’épines pousseront dans ses palais, les ronces et les orties dans ses forteresses. Ce sera le domaine des chacals, le repaire des autruches. » (Ésaïe 34 : 11-13, version Segond 21, 2007)

Et que dire de Babylone ? Plusieurs fois mentionnée comme l’une des premières métropoles de l’histoire, ce fut la plus splendide de toutes les villes du monde antique. Mais Jérémie prophétisa ceci à son sujet : « Babylone deviendra un tas de ruines, un repaire de chacals, un sujet de consternation et de moquerie. Il n’y aura plus d’habitants. Ils rugiront ensemble comme des jeunes lions, ils pousseront des cris comme des lionceaux. » (Jérémie 51 : 36-37, version Segond 21, 2007)

Il est facile de vérifier que l’endroit où s’élevait l’antique Babylone est aujourd’hui un lieu désolé, situé au nord de Bagdad, en Irak. Mais la prophétie est plus catégorique encore : « Elle ne sera plus jamais habitée, elle ne sera plus jamais peuplée. L’Arabe n’y dressera pas sa tente et les bergers n’y feront pas dormir leurs troupeaux. Ce sont les bêtes du désert qui y auront leur tanière. Les hiboux envahiront ses maisons, les autruches s’y installeront et les boucs viendront y faire leurs bonds. » (Ésaïe 13 : 20-21, version Segond 21, 2007)

Aujourd’hui, des Arabes vivent encore dans cette région. Les habitants locaux conservent un vague souvenir des imposants palais et des jardins suspendus de Babylone mais ils y vivent sous des tentes. Comment Ésaïe aurait-il su que les autochtones continueraient à vivre près des ruines de Babylone durant deux mille cinq cents ans mais qu’ils refuseraient de les utiliser comme abri ? Les archéologues prétendent qu’il est impossible d’éradiquer cette idée des esprits de ce peuple.

Et la science ? A-t-elle quelque chose à dire au sujet de l’inspiration de la Bible ? Le philosophe anglais Herbert Spencer fut le principal défenseur de l’évolution en matière de sciences humaines. Il parla de concepts évolutionnistes dans la nature avant que Charles Darwin ne formule la fameuse théorie sur l’origine des espèces. Spencer est l’auteur de la célèbre expression erronément attribuée à Darwin : « Seuls les plus aptes/forts survivent ». Spencer déclara que la science repose sur cinq fondements : le temps, la force, l’action, l’espace et la matière. Ce qu’il n’imagina jamais, c’est qu’il confirmait ce que dit la Bible: « Au commencement (temps), Dieu (force) créa (action) le ciel (espace) et la terre (matière). » (Genèse 1 : 1)

Au cours du temps, les découvertes de la science ont prouvé que la Bible a raison dans ses déclarations. Analysons par exemple ce texte d’Ésaïe 40 : 22 (version Segond 21, 2007) : « C’est l’Éternel qui siège au-dessus du cercle de la terre… » Le terme hébreu qu’utilise Ésaïe pour se référer à la « voûte céleste » est khug, qui signifie « sphère ». Or, la science (grecque) contemporaine d’Ésaie enseignait que la terre était plate, carrée ou rectangulaire. Comment Ésaïe savait-il que la terre était ronde et non pas plane, comme l’affirmait l’opinion populaire ? Sans doute le prophète ne l’avait-il pas écrit seulement sur initiative humaine.

Voici un autre détail scientifique relatif à la lumière. Un jour, Dieu demanda à Job : « Où est donc le chemin qui conduit à l’habitation de la lumière ? Et les ténèbres, où ont-elles leur domicile pour que tu puisses les conduire vers leur territoire et discerner les sentiers qui mènent chez elles ? » (Job 38 : 19-20)

Il précise bien qu’il s’agit ici du chemin de la lumière. Le terme hébreu désignant le chemin est derek, qui signifie littéralement « sentier ou voie ». Qu’est-ce que cela a à voir avec la science ? Jusqu’au XVIIe siècle, l’on croyait que la lumière se transmettait instantanément. C’est-à-dire qu’on la voyait instantanément à l’endroit où on l’allumait. Mais Isaac Newton découvrit que la lumière était composée de petites particules qui se déplaçaient en ligne droite. Plus tard, Christian Huygens proposa la théorie de la propagation de la lumière par ondes et Olaus Romer mesura la rapidité de son déplacement. Les scientifiques savent aujourd’hui que la lumière est une énergie radiante qui se propage en ligne droite par ondes électromagnétiques à une vitesse de 300.000 kilomètres par seconde. Comment l’auteur du livre de Job a-t-il pu parler du « chemin » de la lumière alors que cette information n’avait pas encore été découverte ?

Le livre des Psaumes contient une autre vérité scientifique intéressante. En parlant du soleil, le psalmiste a écrit qu’ « il s’élance des extrémités du ciel et achève sa course à l’autre extrémité ; rien n’est à l’abri de sa chaleur. » (Psaumes 19 : 6) Durant bien des années, les scientifiques enseignèrent la notion du géocentrisme, c’est-à-dire que le soleil tourne autour de la terre. Or, l’on découvrit par la suite que le soleil n’était pas fixé en un point déterminé, comme on l’avait d’abord cru, mais qu’il se mouvait réellement à travers l’espace. On calcule qu’il se déplace à 965.580 kilomètres par heure sur une si vaste orbite qu’il faudrait deux cents millions d’années pour en faire rien qu’un tour. Comment le psalmiste a-t-il su que le soleil a un « circuit » ou une orbite ?

Passons à un autre élément qui a à voir avec la science. À diverses reprises dans l’histoire, l’être humain semble s’être livré au rêve fascinant de vouloir calculer le nombre des étoiles. Le premier astronome qui tenta de les compter fut Hipparque ; il en trouva 1.026 en l’an 150 avant Jésus-Christ. 4 Trois cents ans plus tard, un autre astronome grec, Ptolémée, en compta 1.056. Beaucoup plus tard, en l’an 1600, l’astronome allemand Johannes Kepler affirma en avoir compté 1.005. Mais nous savons aujourd’hui que tous ces calculs étaient loin de la réalité. On calcule qu’il y a au moins mille trillions d’étoiles. 5 Or, Moïse écrivit presque six mille ans auparavant : « Contemple le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter. (…) Telle sera ta postérité. » (Genèse 15 : 5) Jérémie confirma cette déclaration : « De même qu’on ne peut compter tous les corps célestes ni peser le sable de la mer, de même je rendrai innombrable la descendance de mon serviteur David et les Lévites qui sont à mon service. » (Jérémie 33 : 22)

Aujourd’hui, les astronomes sont unanimes à déclarer qu’il est presque impossible de calculer le nombre des étoiles. Comment Moïse et Jérémie le savaient-ils, bien avant que soient inventés le télescope et le satellite ?

Mais bien que tous ces éléments puissent servir de preuve à l’authenticité de la Bible, en ce qui me concerne personnellement, la preuve qui résiste à tout argument est son pouvoir transformateur. L’apôtre Paul déclare : « Car je n’ai point honte de l’Évangile (de Christ) : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec. » (Romains 1 : 16)

J’ai vu au cours du temps agir le pouvoir transformateur de la Bible. Vous pouvez lire un bon livre, et le meilleur que vous en obtiendrez est d’augmenter vos connaissances. C’est ce qui arrive avec les gens qui dévorent des livres sur l’intelligence émotionnelle, la qualité totale et le leadership. Ils peuvent devenir experts en la matière mais, lorsqu’ils entrent dans la vie réelle, ils n’arrivent à vaincre ni les complexes, ni les blessures émotionnelles qu’ils traînent derrière eux. Se laissant vaincre par l’orgueil et l’autosuffisance, ils ne parviennent pas non plus à dominer leurs passions humaines. Mais si vous lisez la Bible, vous verrez que vous n’en tirez pas seulement des informations. Quelque chose se passe dans votre être intérieur, quelque chose qui n’est pas propre à la nature humaine. Le délinquant commence à vivre une vie honnête, le raté se relève, l’esclave d’un vice réagit et vainc les habitudes nocives qui détruisaient sa vie. J’ai vu des époux repentis restaurer leur mariage, j’ai contemplé des jeunes détruits par la drogue crier leur libération, j’ai assisté à des scènes dans lesquelles des hommes et des femmes dominés par la haine et la rancœur se sont demandé pardon. Du point de vue humain, ces attitudes n’ont pas d’explication logique.

Mais ainsi est Dieu. Son amour est éternel. Il se préoccupe de ses enfants et court porter assistance à la personne qui l’appelle à grands cris.

NOTES

1. A. Camus, Le mythe de Sisyphe, Essai sur l’absurde, 1942.

2. P. Tillich, Le courage d’être, trad. J.-P. Le May, Le Cerf-Labor et Fidès-Presses de l’université de Laval, 1999, p. 184.

3. M. Onfray, Traité d’athéologie, Paris, Grasset, 2005.

4. I. Asimov, El universo, 10e éd., Madrid, Alianza Editorial, 1984, p. 20.

5. https://bit.ly/2QoavwM (consulté le 28 juillet 2015).