D’où venons-nous et où allons-nous ?

Chapitre 3 | Sommaire de ce chapitre

Indices scientifiques en faveur de Dieu

Récit biblique de la création

La Bible, un livre de foi au langage pédagogique

Hors de portée humaine

Une affaire de foi

Guitare en main, la voix déchirée de douleur et les yeux éperdus de tristesse, le chanteur brésilien Léonardo émouvait la foule par ses ballades :

Je ne sais où je vais,

Peut-être n’arriverai-je jamais à rien,

Ma vie suit le soleil,

Dans le vaste horizon,

Je ne sais même pas qui je suis…

Beaucoup d’hommes et de femmes se posent les mêmes questions : Que fais-je ici ? D’où est-ce que je viens ? Où vais-je ? Y a-t-il une autre vie après celle-ci ? Face à ces questions existentielles, des philosophes, des écrivains et des penseurs tentent inutilement de répondre à la clameur instinctive du cœur humain.

Les bibliothèques sont bourrées de livres qui traitent de l’origine et du sens de la vie. Des hypothèses diverses, des tendances variées, d’abondantes idéologies, des opinions de toutes formes y pullulent. Certaines sont invraisemblables, dérisoires et insensées, d’autres fantaisistes, créatives et sophistiquées. Mais jusqu’à aujourd’hui, aucune n’a pu expliquer comment a surgi un univers si complexe, si énorme et si merveilleux que le nôtre. On propose, on conjecture, on argumente, mais personne ne peut rien prouver.

Aristote, l’un des premiers penseurs à se référer à la théorie de la génération spontanée, soutenait au milieu du IVe siècle avant Jésus-Christ, que certaines formes de vie, telles que celles des vers et des têtards, trouvaient leur origine dans la boue chauffée par le soleil et que les mouches naissaient dans la chair putréfiée des charognes. 1 Les convictions d’Aristote perdurèrent jusqu’au milieu du XVIIe siècle, moment où le biologiste italien Francesco Redi démontra que les larves de mouche n’apparaissaient dans la viande que si des mouches vivantes y avaient préalablement déposé leurs œufs, et par conséquent qu’aucune forme de vie ne pourrait naître de la matière inanimée. 2

Plus ou moins au même moment, le physiologiste anglais William Harvey découvrit lors d’une étude sur la reproduction et le développement des cerfs, que la vie de tout animal commence effectivement dans un œuf. 3 Un siècle après, le prêtre italien Lazzaro Spallanzani décrivait l’importance des spermatozoïdes dans le processus reproducteur des mammifères. 4

Malgré ces découvertes, l’on continua longtemps encore à soutenir la théorie de la génération spontanée, pour le moins appliquée aux animaux minuscules tels que les micro-organismes, jusqu’à ce qu’en 1861, grâce à Louis Pasteur et à ses expériences sur les bactéries, cette théorie devienne complètement obsolète. 5

LA LONGUE RECHERCHE D’UN MÉCANISME ÉVOLUTIF

THÉORIES ET DATES

PRINCIPAUX DÉFENSEURS

CARACTÉRISTIQUES

Lamarckisme
1809-1859

Lamarck

La fonction crée l’organe ; les caractères acquis sont transmis à la descendance.

Darwinisme
1859-1894

Darwin, Wallace

La sélection naturelle agit sur de petits changements, entraînant la survie des plus aptes. Héréditépar gemmules.

Mutationnisme
1894-1922

Morgan, de Vries

Évolution discontinue par mutations héréditaires de grande ampleur. Sélection naturelle moins importante.

Néodarwinisme (théorie synthétique)
1922-1968

Chetverikov, Dobzhansky, Fisher, Haldane, Huxley, Mayr, Simpson, Wright

Attitude unanime : les mutations génétiques et la sélection naturelle sont les facteurs de l’apparition de nouvelles formes. Reconnaissance de l’importance des populations. En accord avec la classification traditionnelle.

Diversification des idées de 1968 à aujourd’hui

Eldredge, Gould, Grassé, Henning, Kauffman, Kimura, Lewontin, Patterson, Platnick

Multiplication des idées contradictoires. Insatisfaction du néo-darwinisme. Accent mis sur la cladistique (systématisme phylogénétique). Recherche d’une cause à la complexité de la nature.

Repris à Ariel A. Roth, Origines. Au carrefour entre la Bible et la science, Damarie-les-Lys, Vie et Santé, 2009, p. 81.

La panspermie est une autre théorie liée à l’origine de la vie qui suggère que celle-ci serait originellement apparue sur une autre planète et que des bactéries l’auraient disséminée dans tout l’univers, l’amenant aussi sur la Terre. Cette idée tire son origine de certaines considérations du philosophe grec Anaxagore, mais ce fut en 1908 que le chimiste suédois Svante August Arrhenius utilisa le terme « panspermie » pour expliquer le commencement de la vie dans l’espace extérieur à la Terre. 6 Or, la question à laquelle la panspermie ne peut répondre est : Et comment apparut la vie sur cette autre planète ?

Il existe une troisième théorie liée à l’origine de la vie, portant le nom de naturalisme. Celui-ci suppose que la vie aurait jailli d’une matière préexistante à un moment situé entre 4.400 et 2.700 millions d’années. 7 Évidemment, la question qui incommode les défenseurs de cette théorie est l’origine de cette matière préexistante. Certains de ses défenseurs, comme l’historien et philosophe des biosciences Harmke Kamminga, se demandent de quoi nous essayons exactement d’expliquer l’origine. 8 Autrement dit, comme le formule le pionnier et théoricien de la chimie évolutive Alexander Oparin, « le problème de la nature de la vie et celui de son origine sont devenus inséparables ». En d’autres termes, de l’œuf ou la poule, qui fut le premier ? Les naturalistes sont d’accord sur une seule chose : il faut préparer un agenda pour voir ce que l’on désire découvrir. 9

Les naturalistes croient que la diversité des formes de vie qui existent sur la planète Terre serait le résultat de transformations et de changements ayant eu lieu à partir d’un ancêtre commun. Le biologiste suisse Charles Bonnet recourut pour la première fois au terme « évolution » pour décrire de tels changements. 10 Pourtant, ce concept avait déjà été formulé par divers philosophes grecs. De même, de nombreux scientifiques des XVIIIe et XIXe siècles postulèrent que les espèces se transformeraient continuellement.

Charles Darwin, le plus fameux des naturalistes, cita ces philosophes grecs au premier chapitre de son livre intitulé De l’origine des espèces. Ce fut ce même Darwin qui synthétisa en 1859 un corps cohérent d’observations qui consolidèrent le concept de l’évolution pour en faire une théorie prétendument scientifique. 11

INDICES SCIENTIFIQUES EN FAVEUR DE DIEU

CATÉGORIE

DESCRIPTION

1. MATIÈRE
  • Pourquoi la matière est-elle organisée en particules subatomiques qui suivent des lois leur permettant de former plus de 100 éléments pour produire la matière de l’univers, ainsi que les molécules et les modifications chimiques nécessaires à la vie ? De plus, cette matière produit la lumière, qui nous permet de voir. La matière pourrait être simplement chaotique, sans lois. Les lois suggèrent une planification intelligente. Pourquoi ces particules subatomiques ont-elles souvent la masse exacte nécessaire, au millième près ?
2. FORCES
  • La valeur et le domaine d’action très précis des 4 forces fondamentales de la physique correspondent exactement à ce qu’il faut pour permettre un univers adapté à la vie. La force de gravité, parce qu’elle est liée à la force électromagnétique, doit être extrêmement précise, sinon le Soleil ne fournirait plus à la Terre la bonne quantité de chaleur. Une telle précision s’apparente beaucoup à un dessein de Dieu.
3. VIE
  • Les organismes vivants les plus simples sont si compliqués et si complexes qu’il ne semble pas possible qu’ils aient pu apparaître sans une planification intelligente. Cette complexité concerne l’ADN, les protéines, les ribosomes, les voies biochimiques, le code génétique et la capacité à reproduire tout cela, sans oublier un système de correction et de montage pour dupliquer l’ADN.
4. ORGANES
  • Dans tous les organismes, on trouve de nombreux systèmes à complexité irréductible. Ceux-ci possèdent des éléments interdépendants qui ne peuvent fonctionner tant que tous les éléments nécessaires ne sont pas présents. Le mécanisme automatique de mise au point et de réglage du temps de pose de l’œil comme la complexité de notre cerveau, etc., en sont des exemples. Pris isolément, les éléments de ces systèmes sont inutilisables et n’ont aucune valeur de survie pour l’évolution ; il faudrait donc une planification par un concepteur.
5. TEMPS
  • Les chiffres avancés pour l’âge de la Terre et de l’univers sont bien trop faibles pour que les événements improbables envisagés pour l’évolution aient pu se produire. Des calculs montrent que les quatre milliards d’années de la Terre sont des milliers de milliards de fois trop courts par rapport au temps moyen nécessaire à la production par le hasard d’une seule protéine spécifique. Dieu semble indispensable.
6. FOSSILES
  • Pendant la plus grande partie du temps géologique, il ne s’est, en fait, produit pratiquement aucune évolution. Puis, soudain, vers la fin, et durant moins de 2% de ce temps, la plupart des phylums animaux fossiles sont apparus lors de ce qu’on appelle l’explosion du Cambrien. De plus, on ne trouve pas, juste avant, d’ancêtres significatifs pour ces phylums. De nombreux autres groupes majeurs surgissent tout aussi brutalement, comme s’ils avaient été créés. Les évolutionnistes proposent quelques intermédiaires, mais si l’évolution avait eu lieu, les archives fossiles seraient remplies de toutes sortes d’intermédiaires en cours d’évolution.
7. ESPRIT
  • L’esprit possède des caractéristiques que la science a beaucoup de mal à analyser. Et en tant que telles, elles témoignent à la fois d’une réalité qui dépasse le niveau naturaliste et d’un Dieu transcendant. Notre liberté de choix, si elle est réelle, comme on le croit généralement, est au-dessus des normes du principe scientifique de relation de cause à effet. Il existe d’autres facteurs comme notre conscience, notamment le sentiment d’exister, et notre sensation que la réalité a un sens. Il y a enfin la notion du bien et du mal, l’amour et la préoccupation pour les autres. On ne trouvera pas ces caractéristiques supérieures de l’esprit dans la matière ordinaire.

Repris à Ariel A. Roth, La science découvre Dieu, Damarie-les-Lys, Vie et Santé, 2009, p. 239-240.

L’affirmation darwinienne que les créatures complexes auraient naturellement évolué à partir de créatures simples n’est qu’une hypothèse supplémentaire. Ce n’est pas un fait. Cela n’a pas été démontré scientifiquement ni ne peut se prouver dans un laboratoire. Une théorie scientifique est une déclaration faite à partir de preuves réelles du monde naturel. La clé d’un bon raisonnement scientifique commence par la collecte de ces évidences. Ensuite s’élaborent des hypothèses alternatives qui sont comparées à la lumière des preuves trouvées.

Selon ces critères, la théorie de Darwin, ainsi que beaucoup d’autres, n’ont pu être démontrées, ce qui leur a valu beaucoup de changements au cours des années afin qu’elles puissent s’adapter aux preuves disponibles. En réalité, ce que l’on connaît comme la théorie de l’évolution est, paradoxalement, une théorie en évolution.

Récit biblique de la création

Voyons maintenant ce que dit la Bible au sujet de l’origine de la vie et de notre planète. La Bible commence par une déclaration affirmative : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » (Genèse 1 : 1) L’écrivain biblique ne se préoccupe pas de prouver que la création est vraie. Il ne discute ni n’argumente. Il présente simplement le Dieu créateur et définit son œuvre créatrice. Dieu est Dieu.

Au commencement – dit-il – il n’y avait rien. Seul Dieu existait. Cette déclaration contredit l’affirmation fréquente déclarant que la matière aussi serait éternelle et qu’il aurait toujours existé quelque chose à partir de quoi démarra le processus du développement de la vie.

La Bible est catégorique en affirmant qu’au commencement, seul Dieu existait. Ce n’est pas seulement le livre de la Genèse qui le dit, mais aussi l’auteur de l’épître aux Hébreux : « Par la foi, nous comprenons que l’univers a été formé par la parole de Dieu, de sorte que le monde visible n’a pas été fait à partir des choses visibles. » (Hébreux 11 : 3) La déclaration biblique ne requiert pas grande explication : ce qui se voit fut fait de ce qui ne se voyait pas. Il n’y avait rien avant que Dieu ne crée l’univers. Il est le commencement de tout. Avant Dieu, rien n’existait. Il créa tout de rien. L’hébreu utilise le verbe bara, qui signifie « créer à partir de rien ». Quatre verbes » utilisés dans la Bible hébraïque peuvent être traduits par « créer » : bara, asah, qanah et yatsah (« être créé »). Pour trois de ces verbes, le sujet créateur peut être Dieu ou l’être humain, et il crée à partir de quelque chose. Mais pour le verbe bara, seul Dieu peut être le Créateur, jamais un homme, 12 parce que l’être humain à lui seul ne peut créer quelque chose qu’à partir d’une matière existante. Par contre, seul Dieu est capable de créer à partir de rien.

Ce qui est merveilleux dans le récit biblique, c’est que Dieu ne créa pas le monde pour l’abandonner à son propre processus de développement naturel, mais il se préoccupa d’en prendre soin. Cette attitude protectrice s’observe dès le commencement de la création, quand l’Esprit de Dieu se mouvait à la surface des eaux.

Le verbe « se mouvoir » est seulement utilisé deux fois dans la Bible : dans le récit de la création et dans le livre du Deutéronome. « Pareil à l’aigle qui éveille sa couvée, voltige sur ses petits, déploie ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes. » (Deutéronome 32 : 11) Moïse, auteur de ce livre de la Bible, compare Dieu à la mère aigle qui prend soin de ses petits avec tout son amour, voltigeant ou se mouvant au-dessus d’eux. C’est exactement ce que faisait l’Esprit au commencement : il se mouvait au-dessus des eaux avec le désir de tout mettre en ordre. Cette idée ne vous semble-t-elle pas intéressante ? Souvent, frappé par la vie, vous pensez peut-être que Dieu est absent. Mais ce n’est pas le cas. Il est près de vous, comme l’aigle qui veille sur ses petits.

La Bible, un livre de foi au langage pédagogique

Peut-être vous demandez-vous en ce moment où sont les preuves de ces affirmations ? Pourrait-on prouver dans un laboratoire ce que dit la Bible ? Non, car la Bible n’est pas un livre de science. Elle n’a pas cette prétention. La Bible est plutôt un livre de foi, qui recourt à un langage pédagogique. Son but est de montrer les principes spirituels qui lient l’être humain à son Créateur. Le problème est d’opter pour la confiance ou pour le doute, de croire ou préférer l’incrédulité.

Vous semble-t-il difficile de croire en quelque chose sans l’analyser dans un laboratoire ? Il y a pourtant beaucoup de choses dans lesquelles vous croyez sans vous donner la peine de les analyser. Par exemple, lorsque vous ressentez des maux de tête, vous vous rendez à la pharmacie, achetez un médicament et l’avalez, confiant que tout ira bien pour vous. Vous ne connaissez pas le chimiste responsable du médicament ni le propriétaire de la pharmacie, ni la personne qui vous a vendu le produit, mais vous leur faites confiance. Vous leur faites confiance, vous avez foi en eux sans même savoir qui ils sont. Lorsque vous voyagez, vous vous rendez à l’aéroport, montez dans l’avion sans savoir qui est le pilote ni qui compose l’équipage, vous vous installez et dormez, confiant que vous vous réveillerez à destination. Et qu’arriverait-il si le pilote vous conduisait au triangle des Bermudes et vous abandonnait là-bas ? Mais vous avez confiance en lui sans le connaître.

Vous posez des actes de foi dans de nombreuses circonstances de la vie. Il n’est pas nécessaire de déposer un échantillon d’amour au laboratoire pour croire que celui-ci existe. Pas besoin non plus de ressentir de la douleur pour savoir qu’elle est réelle. Vous croyez en bien des choses sans avoir besoin de les démontrer, parce que les preuves de leur existence abondent. Quelque chose de semblable arrive avec Dieu : les manifestations de son existence et de son pouvoir créateur sont présentes partout.

David, l’auteur des Psaumes, a déclaré : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu. » (Psaumes 19 : 1-4) Le psalmiste mentionne les cieux comme témoins muets du pouvoir de Dieu. Ni parole, ni argument, ni philosophie ne sont nécessaires. Il suffit de regarder en haut et de ne pas tergiverser avec sa propre raison. Un Créateur doit exister derrière quelque chose de si grand, de si beau et dessiné avec tant de perfection. Les cieux et la terre témoignent jour après jour et nuit après nuit que Dieu fit toutes ces choses sans paroles, sans langage, sans voix audible.

Les gens peuvent ne pas croire mais l’évidence est irréfutable. Comment peut-on expliquer le fait que la Terre soit située exactement à la bonne distance du Soleil pour que la vie y soit possible ? Comment la Lune est-elle parvenue à l’endroit précis permettant de contrôler le mouvement des océans ? Pourquoi le Soleil, la Lune, la Terre et les étoiles voyagent-ils sur des routes préétablies ? S’ils changeaient leur parcours, un cataclysme universel aurait lieu.

La plupart des scientifiques, bien que ne croyant point en Dieu, s’accordent sur le fait qu’en observant l’univers, ils ont l’impression que tout est apparu dans un but précis. Et c’est la vérité, Dieu créa le monde avec un but. Votre vie a un but. Rien n’existe par hasard, encore moins vous. Et le fait qu’en ce moment les choses ne tournent peut-être pas rond dans votre vie ne signifie pas que vous soyez né accidentellement ni que votre destin soit de souffrir. Dieu a un plan glorieux pour votre vie et, si vous croyez et espérez, vous le verrez se réaliser.

Et comment Dieu fit-il l’univers ? Le prophète Jérémie explique qu’ « il a créé la terre par sa puissance, il a fondé le monde par sa sagesse, il a étendu les cieux par son intelligence. À sa voix, les eaux mugissent dans les cieux, il fait monter les nuages des extrémités de la terre, il produit les éclairs et la pluie, il tire le vent de ses trésors. » (Jérémie 51 : 15-16) Le prophète mentionne la sagesse et l’intelligence divines comme faisant partie de son pouvoir créateur. De même, les Écritures parlent du pouvoir de sa parole et déclarent avec assurance que « les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, et toute leur armée par le souffle de sa bouche. Il amoncelle en un tas les eaux de la mer, il met dans des réservoirs les abîmes. » (Psaumes 33 : 6-7). Ici s’impose une question : Si, quand rien n’existait, tout est venu à l’existence par le pouvoir de la Parole de Dieu, comment celui-ci ne pourrait-il pas restaurer la vie de quelqu’un qui pense qu’il n’existe déjà plus de remède à sa situation ? Combien de fois n’ai-je pas rencontré de gens détruits par la vie ou par leurs propres erreurs ! Ce genre d’êtres humains qui pense avoir touché le fonds du puits n’a plus envie de lutter. Mais je pourrais vous présenter des centaines, peut-être des milliers d’arguments vivants du pouvoir restaurateur de Dieu ! Par conséquent, quand vous sentez que tout est perdu, quand vous croyez qu’il n’y a plus d’issue, quand, du point de vue humain, vous avez tout détruit, levez les yeux au ciel et redites-vous : Qui a créé toutes ces merveilles célestes ? - Dieu. - Et comment procéda-t-il ? - Rien que par le pouvoir de sa parole. - Alors, ne détient-il pas le pouvoir de transformer ma vie ?

Hors de portée humaine

Le pouvoir de Dieu n’entre pas dans l’entendement humain. Selon l’apôtre Jean, « au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. […] Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. » (Jean 1 : 1-3, 14) Jean affirme que Jésus est le Verbe de Dieu et qu’il était avec lui au commencement de la création. Quant à lui, l’apôtre Paul enseigne qu’ « en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. » (Colossiens 1 : 16) Aussi bien Jean que Paul affirment que tout fut créé par Dieu. Le terme « tout » est intéressant. Que recouvre-t-il ? Prenons l’exemple du volume des objets et des planètes. Jupiter peut contenir mille fois la planète Terre, le Soleil peut en contenir un million deux cent mille comme elle et il y resterait encore de l’espace pour plus de quatre millions de Lunes. Percevez-vous l’immensité de l’univers ? Alpha Centauri, le système stellaire le plus proche du Soleil, est cinq fois plus grand que lui. Un rayon de lumière voyage à trois cent mille kilomètres par seconde. À cette vitesse, nous arriverions en une seconde et demie à la Lune, en quatre minutes et demie à Mercure, en trente-cinq minutes à Jupiter. Et nous ne parlons que de notre insignifiante galaxie dans un univers formidable ! C’est pourquoi prétendre expliquer l’origine de la vie et de l’univers par des spéculations humaines est un tantinet naïf. Ce que nous voyons et ce qui nous est caché doivent avoir été planifiés par une intelligence de loin supérieure à celle de n’importe quel être humain.

La Bible déclare que Jésus-Christ n’a pas seulement fait toutes choses, mais qu’il les maintient à leur endroit, depuis l’atome et les cellules jusqu’aux planètes et galaxies. Aucune planète ou étoile ne se maintient dans son orbite par elle-même. Aucune composante de l’atome (protons, neutrons et électrons) ne poursuit sa rotation parfaitement équilibrée de son propre chef. C’est Jésus qui les maintient dans un équilibre mathématique ! Les scientifiques ne s’expliquent pas comment les particules atomiques existent sans entrer en collision. Ils appellent ce mystère « colle nucléaire ». 13 Mais la Bible dit que Jésus-Christ est aussi cette « colle nucléaire », celui qui soutient toutes choses, celui qui contrôle la Création ! Si la « colle nucléaire » disparaissait, tout deviendrait potentiellement explosif. L’expérimentation des armes nucléaires l’a prouvé. Ceci dit, l’apôtre Pierre déclare que cela se produira dans le futur. Le moment venu, Jésus-Christ se défera en toute sécurité de sa « colle nucléaire », c’est-à-dire de sa propre force, et tout se dissoudra. Voici la description que l’apôtre fait de l’évènement : « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent être la sainteté de votre conduite et de votre piété, tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront ! » (2 Pierre 3 : 10-12)

Une affaire de foi

Le problème est que les chrétiens eux-mêmes ne sont souvent pas capables de croire dans le pouvoir de Dieu. C’est le cas des évolutionnistes théistes. L’évolution théiste, ou le créationnisme évolutif comme il est aussi appelé, accepte que les êtres vivants soient devenus ce qu’ils sont à travers un processus d’évolution naturelle, « sans l’intervention directe de Dieu ». Ce courant considère Dieu comme à l’origine des lois de la nature mais « sans croire qu’il agit directement » dans le développement des processus naturels. L’évolutionnisme théiste n’adhère ni à la création ni à l’évolution. Il trahit plutôt les deux positions en tentant désespérément de les harmoniser sans offenser personne.

Mais revenons à la Bible qui déclare : « Que tes œuvres sont en grand nombre, ô Éternel ! Tu les as toutes faites avec sagesse. La terre est remplie de tes biens. » (Psaumes 104 : 24) À quelles œuvres se réfère le psalmiste ? Ce psaume est une splendide pièce poétique en l’honneur de la création. Tout fut créé par le pouvoir du Verbe de Dieu. Ce qui inclut la matière première de base. C’est pourquoi David ajoute : « Il a établi la terre sur ses fondements. Elle ne sera jamais ébranlée. » (Psaumes 104 : 5) Les théistes évolutionnistes croient que la Terre fut créée puis abandonnée durant des millions d’années. Pourquoi ? Parce qu’ils sont convaincus qu’il n’existe pas de preuves suffisantes permettant d’harmoniser le récit biblique de la création avec la science. Ils craignent d’accepter les choses telles que la Bible les présente.

La même chose se passe avec le récit de la création. Tenter de lui donner un fondement scientifique pour l’harmoniser avec ce que la géologie ou la science affirment en général peut être une bonne intention mais n’est pas nécessaire. Ce qui est fondamental est de croire en la puissance de Dieu. La Bible dit que les cieux et la terre furent créés par la puissance de sa Parole et il n’existe pas de moyen de prouver scientifiquement que la Parole détient pareil pouvoir. Il faut l’accepter par la foi.

Il y a des moments dans la vie de l’homme où celui-ci doit descendre du piédestal de son rationalisme pour pénétrer dans la sphère méconnue de la foi. Il y a des circonstances dans lesquelles la raison ne vous sert à rien. Que faire lorsque votre foyer se démantèle ou que votre enfant est consumé par la drogue et que la raison est impuissante à rien changer à cet état des choses ? Où allez-vous ?

Venez à Jésus et permettez-lui de panser vos blessures !

NOTES

1. Aristote, Histoire des animaux, traduite en français et accompagnée de notes perpétuelles par J. Barthélémy, livre V chap. XVII, https://bit.ly/2HYPHIF (consulté le 16 août 2015).

2. F. Redi, Expériences sur la génération des insectes et autres écrits de science et de littérature. Traduction, introduction et notes d’André Sempoux, Presses universitaires de Louvain, Travaux de la Faculté de philosophie, arts et lettres de l’UCL, V, section Philosophie et lettres II, 1970, p. 1-96.

3. National Anti-Vivisection Society, The animal’s defender and zoophilist, vol. 13, Londres : The Victoria Street Society for the protection of animals from Vivisection, 1894, p. 297.

4. L. Spallanzani, Expériences pour servir à l’histoire de la génération des animaux et des plantes, Genève, 1786, p. 10-15 et 20-23 (exemple des grenouilles), gallica.bnf.fr (consulté le 17 août 2015).

5. L. Pasteur, “Sur les relations qui peuvent exister entre la forme cristalline, la composition chimique et le sens de la polarisation rotatoire”, Annales de Chimie et de Physique, 24 : 442-459 (1848).

6. S. Arrhenius, “On the influence of Carbonic Acid in the Air upon the Temperature of the Ground”, Philosophical Magazine and Journal of Science, Series 5, 41 : 237-276, (1896).

7. S. A. Wilde, J. W. Valley, W. H. Peck, C. M. Gram, “Evidence from detrital zircons for the existence of continental crust and oceans on the Earth 4.4 Gyr ago”, Nature, 409 :175-178 (2001).

8. H. Kamminga, “The protoplasm and the gene”, Clay Minerals and the Origin of Life, Cambridge, éd. A. G. Cairns-Smith et H. Hartman, 1986, p. 1-10.

9. F. Crack, J. Watson, “A Structure for Deoxyribose Nucleic Acid”, Nature, 171 : 737 (1953) ; F. Crack, J. Watson, “Genetical Implications of the Structure of Deoxyribose Nucleic Acid”, Nature, 171 : 964-967 (1953) ; T. D. Schneider, “Information Content of Individual Genetic Sequences”, Journal of Theoretical Biology, 189 : 427-441 (1997).

10. Ch. Bonnet, Contemplation de la nature, t. 1, Amsterdam, Marc-Michel, 1764, https://bit.ly/2Qpax7R (consulté le 18 août 2015) ; R. Richards, The Meaning of Evolution: the Morphological Construction and Ideological Reconstruction of Darwin’s Theory, Chicago, The University of Chicago Press, 1993, p. 10.

11. Ch. Darwin ; A. Wallace, “On the tendency of species to form varieties : and on the perpetuation of varieties and species, by natural means of selection”, Journal of the Proceedings of the Linnean Society of London. Zoology, 3 : 45-62 (1858).

12. G. J. Wenham, Word Biblical Commentary, Genesis 1–15, Vol. 1, Dallas: Word, Incorporated, 1998, p. 14.

13. R. Brandelik, “Evidence for Planar Events in Annihilation at High Energies”, Physics Letters B, 1979, p. 243–249.