Dieu peut-il changer ma vie ?

Chapitre 5 | Sommaire de ce chapitre

Une tendance au mal

Éloignés de Dieu

L’unique solution

Trois attitudes face à Jésus

La dernière minute de sa vie

Francisco de Asís Pereira assassina onze femmes après les avoir violées dans un parc des environs de la ville brésilienne de São Paulo. Sa stratégie était la même pour toutes ses victimes. Il les rencontrait dans des supermarchés et à des arrêts d’autobus. Il se présentait comme employé d’une agence de mannequins à la recherche de beautés talentueuses. Ensuite, sous prétexte de les photographier, il les conduisait dans un parc, les violait et les étranglait avec une corde. Les corps de huit femmes assassinées furent trouvés dans un rayon de deux cents mètres.

Francisco de Asís figure dans les chroniques de la police brésilienne comme l’un des pires psychopathes de l’histoire de ce pays. La piste qui conduisit à l’assassin, lequel travaillait comme messager à motocyclette, fut renseignée par sept autres femmes attaquées par le maniaque, mais qui parvinrent fortuitement à se sauver. Grâce aux données apportées par ces victimes, on put réaliser un portrait robot de l’homicide qui fut diffusé massivement dans les médias.

On le rechercha durant vingt-trois jours, jusqu’à ce qu’il soit arrêté par hasard à la frontière entre le Brésil et l’Argentine, à 1.500 kilomètres de São Paulo. Après avoir traversé le fleuve Uruguay qui délimite les deux pays, Francisco demanda l’hospitalité à un pêcheur de la zone. Celui-ci, informé par la télévision, appela la police. 1 Lors du jugement, les avocats de la défense insistèrent sur le fait que Francisco était un psychopathe qui n’avait pas la notion des faits, jusqu’à ce que lui-même dise au juge : « Je n’ai jamais fait la confidence suivante à personne : j’ai une bête sauvage en moi. C’est une horrible bête, perverse, que je n’arrive pas à dompter. Certains jours, je ne sors pas de chez moi parce que je sais que le fauve va se réveiller. Je me couche, me couvre la tête de la couverture et prie pour pouvoir me contrôler, mais je n’y arrive pas. » 2

Une tendance au mal

L’expression « bête féroce assassine intérieure » donne la chair de poule. Un fait est certain : depuis l’entrée du péché dans le monde, tous les êtres humains portent en eux une « bête sauvage féroce ». Elle n’est peut-être pas nécessairement « assassine » mais c’est un fauve incontrôlable qui nous pousse à faire ce que nous ne voulons pas. Devant les terribles conséquences de ses désastreuses décisions, plus d’un être humain a pleuré en se demandant : « Pourquoi ai-je fait cela ? », mais sans pouvoir trouver de réponse. Même l’apôtre Paul, ce géant du christianisme, a confessé un jour : « Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? » (Romains 7 : 15-24)

Cette dernière phrase est le cri déchirant de quelqu’un qui désire se comporter d’une manière correcte mais ne le peut parce qu’il héberge « une bête féroce » qui le pousse à agir contre sa volonté. Paul dit que « le péché habite en lui ». À quoi se réfère-t-il quand il mentionne le péché comme étant la cause de tous ses problèmes ? Qu’est-ce que le péché ? Quelle serait la meilleure manière de le définir ? Pour cela, il faut recourir à divers versets de la Bible.

Commençons par le troisième chapitre de la Genèse. Ce passage ne définit pas le péché mais décrit l’attitude pécheresse de l’homme, d’où l’on peut déduire ce qu’est le péché.

Que s’est-il passé dans le jardin d’Éden ? Adam et Ève furent tentés de manger du fruit dont Dieu avait dit qu’il ne leur appartenait pas. En réalité, ce fruit n’avait rien de mystérieux. Le problème ne résidait pas dans le fruit en soi mais dans le manque de confiance des êtres humains. Dieu avait demandé une chose et ils en firent une autre. Cette attitude peut s’appeler rébellion, désobéissance ou insubordination à l’autorité divine. C’est peut-être pour cette raison que Jean définit le péché comme la « transgression de la loi ». (1 Jean 3 : 4)

Mais il faut souligner très clairement un aspect du péché, lié à la première partie du texte de Jean : « Quiconque commet le péché, transgresse aussi la loi ». (1 Jean 3 : 4, version française King James, 2006) Si Jean dit « transgresse aussi », c’est parce qu’avant d’être transgression, le péché est autre chose.

Mais revenons à l’Éden. Avant de manger du fruit, Adam et Ève s’étaient éloignés de Dieu pour suivre leur propre chemin. Ils s’étaient approchés volontairement de l’arbre que Dieu leur avait recommandé de ne pas toucher. Plus tard, lorsque le serpent présenta le fruit à Ève, avant de le manger, elle douta de la parole de Dieu. Le Créateur l’avait avertie que si elle en mangeait, elle mourrait. Or, le serpent fit fi de l’ordre divin en lui affirmant que ce ne serait pas du tout le cas ! En outre, il lui assura astucieusement que si elle dégustait le fruit, elle deviendrait comme Dieu. Ève préféra croire en la parole du serpent plutôt qu’en celle de Dieu. Elle tenta d’être heureuse à sa manière. Elle ne mangea pas du fruit de l’arbre avec l’intention de mourir. Elle nourrit l’ambition d’être égale à Dieu ! Malheureusement, cela finit par entraîner sa mort et celle de l’humanité.

TERMES BIBLIQUES UTILISÉS POUR LE MOT « PÉCHÉ »

Le concept biblique de péché est très vaste. Voilà pourquoi il est si important d’en connaître les différents sens.

TERME

SENS

RÉFÉRENCE

Hattat (hébreu)

Perdre la trace, manquer le but, dans le sens de ne pas suivre les règles divines.

Juges 20 : 16 ; Job 5 : 24 ; Lévitique 5 : 5, 16 ; Psaumes 51 : 4

‘Awôn (hébreu)

Erreur d’intention traduite par « iniquité » face à Dieu. Comporte aussi la notion de tordre. Se réfère en outre à la fausseté, à la déception et à la vanité.

Genèse 4 : 13 et 15 : 16 ; Lamentations de Jérémie 3 : 9 ; Psaumes 36 : 3 ; Proverbes 22 : 8

Peshá (hébreu)

Violation délibérée, préméditée et impatiente d’une loi ou d’une règle. Refus de se soumettre à une autorité légitime.

Ésaïe 1 : 2 ; Jérémie 3 : 13 ; Osée 7 : 13

Reshá (hébreu)

Turbulence, inquiétude ; être furieux, coupable d’hostilité envers Dieu et son peuple.

Ésaïe 57 : 20 ; Exode 9 : 7

Hamartía (grec)

Manquer le but. Exprime l’erreur délibérée d’une personne pour contrer la volonté de Dieu. Décision humaine d’être hostile au Seigneur.

Matthieu 1 : 21 ; Romains 5 : 12 ; Jean 9 : 41 et 19 : 11

Parakoé (grec)

Ne pas parvenir à écouter ou réticence à écouter, traduit par désobéissance et déloyauté.

Romains 5 : 19 ; 2 Corinthiens 10 : 16 ; Hébreux 2 : 2

Parábasis (grec)

Rupture délibérée de la loi, violation d’un commandement, pénétration dans une zone défendue, traduite par transgression ou violation.

Romains 4 : 15 ; Galates 3 : 19 ; Hébreux 2 : 2

Paráptoma (grec)

Faux pas ou chute, traduit par offense, délit et chute.

Matthieu 6 : 4-15 ; Romains 4.25 ; 5 : 15 et 11 : 11-12

Anomía (grec)

Infraction à la loi, traduite par méchanceté ou iniquité.

Matthieu 7 : 23 et 13 : 41 ; Romains 4 : 7 ; 1 Jean 3 : 4

Adikía (grec)

Absence de justice, traduite par impiété et méchanceté.

Romains 1 : 18-19 ; 2 Pierre 2 : 15 ; 1 Jean 5 : 7 ; 1 Jean 5 : 7

Ce concept s’explique mieux en analysant l’un des sens du mot « péché » en hébreu et en grec, langues dans lesquelles la Bible fut écrite. Aussi bien hattat (hébreu) que amartía (grec) signifient « se tromper de but ». 3 Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, ces deux mots sont fréquemment utilisés pour se référer au péché. Viser d’un côté et tirer de l’autre, voilà le péché. Ève mangea le fruit défendu car elle voulait être comme Dieu et elle finit par attirer le malheur sur ce monde. Le péché entraîne toujours ce genre de conséquences. Il vous fait croire que vous n’avez pas besoin de Dieu et que vous pouvez être heureux sans son aide. Mais vous finissez en colère, perturbé et malheureux. Vous avez raté le but. Vous désirez une chose et en récoltez une autre tout à fait différente.

Éloignés de Dieu

Le péché prend forme dans l’esprit. Il est l’idée absurde que vous pouvez vivre sans Dieu. Il est éloignement, rébellion et indocilité. Il commence lorsque le doute et la méfiance s’emparent de votre esprit. C’est pourquoi, quand un lépreux était guéri en Israël, il devait aller se montrer au prêtre et la première chose que celui-ci examinait était sa tête. La lèpre était le symbole du péché, de sorte qu’inspecter la tête signifiait que le péché commence dans la tête. Il naît au niveau des idées et des pensées.

Bien des croyants vivent souvent soucieux d’éviter de commettre des péchés. Et pourtant, l’esprit est un nid de péché. Au chapitre 7 de l’épître aux Romains, l’apôtre Paul parle de la terrible lutte qu’il menait au niveau de sa conscience. En mentionnant au verset 17 « le péché qui habite en moi », il se réfère à la nature pécheresse qui apparut en l’être humain après la chute. Sa nature pécheresse, voilà en réalité le grand problème de l’humanité. Personne n’est pécheur parce qu’il tue, vole ou ment. L’homme fait tout cela parce qu’il est pécheur. S’il ne l’était pas, jamais il ne commettrait de mauvaises actions. L’apôtre Paul explique que « les œuvres de la nature humaine sont évidentes : ce sont [l’adultère,] l’immoralité sexuelle, l’impureté, la débauche, l’idolâtrie, la magie, les haines, les querelles, les jalousies, les colères, les rivalités, les divisions, les sectes, l’envie, [les meurtres,] l’ivrognerie, les excès de table et les choses semblables. » (Galates 5 : 19-21, version Segond 21, 2007)

Toutes les mauvaises actions que nous faisons sont l’œuvre de la nature pécheresse, le fruit du péché, la conséquence de notre éloignement de Dieu. Par conséquent, avant de passer à l’acte, le péché est une condition, c’est-à-dire l’état d’éloignement de Dieu. Le pire est que nous naissons tous dans cette situation. David dit : « Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché. » (Psaumes 51 : 7) Il se réfère à la nature pécheresse que les théologiens appellent « péché originel », ce qui est différent de « faute originelle ». Un enfant naît avec la marque du péché originel, avec la tendance au péché, il est éloigné de Dieu par nature mais n’est pas coupable.

L’unique solution

Personne n’est coupable d’être né dans une situation de péché. La culpabilité commence lorsque l’être humain refuse d’utiliser son antidote. Car il existe un remède au péché. Jésus vint dans ce monde « afin qu’en lui nous devenions justice de Dieu ». (2 Corinthiens 5 : 21) Jésus est l’unique solution au problème du péché. Pourquoi ? D’abord parce qu’il a endossé tous les péchés de tous les hommes, nous libérant ainsi de la condamnation. Ensuite, parce qu’il est la justice même de Dieu et que c’est uniquement en lui que l’être humain peut être juste. Tout ce dont vous avez besoin est d’aller à Jésus, le seul qui puisse vous justifier devant Dieu, et vivre en communion permanente avec lui. Il n’existe pas de justice loin de Jésus. Sans lui, la vie humaine n’a pas de sens. Jésus lui-même le formula ainsi : « Sans moi vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15 : 5)

Peut-être vous demandez-vous ce que vous devez faire pour être sauvé. Faites ce qu’un homme fit il y a plus de vingt siècles et qui a été consigné par l’histoire biblique : « Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs, l’un à droite, l’autre à gauche. […] Et l’autre (malfaiteur) lui dit : Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne. » (Luc 23 : 33, 42) Cette histoire est celle d’un homme qui accepta Jésus à l’ultime moment de sa vie. Il agonisait et ne savait plus que faire ni où aller. Béni soit Jésus qui continua à l’appeler jusqu’à l’heure de la mort ! Comment cet homme en arriva-t-il à être crucifié ? Qu’avait-il fait ?

Deux chemins sortaient de la ville de Jérusalem. L’un d’eux descendait à Jéricho, l’autre montait vers le mont Calvaire. Le premier était un chemin dangereux, plein d’embuscades. Là, les malfaiteurs commettaient leurs méfaits protégés par les ombres de la nuit. Là, dans l’obscurité semblable au péché, ils abusaient de leurs victimes, les volaient et les tuaient. Bien sûr, ils croyaient qu’ils ne seraient jamais découverts. Il en va ainsi du péché. Au début, il vous fait sentir puissant. La saveur enivrante du plaisir vous anesthésie et vous perdez la notion des conséquences.

Sur cet étroit chemin qui descendait à Jéricho, les criminels vivaient leur vie dépravée, sans restriction, se croyant maîtres du monde. Ils argumentaient, discutaient et tentaient de justifier leurs actes. Ils vivaient désespérés et intérieurement vides, mais continuaient à suivre leur chemin délictueux, en essayant d’une façon ou d’une autre de trouver un sens à leur vie. Mais ils oubliaient qu’un jour, pour avoir choisi ce chemin, ils devraient en monter un autre, celui qui conduisait au Calvaire, pour payer leurs erreurs.

DE QUEL CÔTÉ DE LA CROIX VOUS SITUEZ-VOUS ?

Le mauvais larron

Le bon larron

  • Croyez-vous que la vie soit injuste envers vous et que vous ne méritez pas ce qui vous arrive ?
  • La passez-vous à accuser Dieu de vos difficultés ?
  • Doutez-vous de son amour et de sa souveraineté divine ?
  • Exigez-vous qu’il vous libère de vos problèmes ?
  • Reconnaissez-vous que les mauvaises décisions de votre vie relèvent de votre responsabilité ?
  • Refusez-vous de croire que Dieu est le responsable de vos angoisses ?
  • Êtes-vous convaincu de son amour et de sa souveraineté ?

Lui demandez-vous que sa volonté s’accomplisse dans votre vie ?

Le mont du Calvaire était un endroit où l’on crucifiait les criminels condamnés. La croix était la pire des morts. Le malfaiteur y était cloué vif. Personne ne meurt de quelques blessures faites aux mains et aux pieds. Ce ne sont pas des points vitaux. Si les clous avaient été enfoncés dans le cœur, le criminel aurait dû mourir instantanément. Mais non. Le misérable restait là, sur la croix, parfois plusieurs jours. Tout dépendait de sa résistance.

Le jour, le soleil châtiait sans pitié son corps blessé. Les mouches étaient attirées par le sang séché des blessures et le crucifié ne pouvait les chasser. La loi ne permettait pas de lui donner quoi que ce soit, à l’exception d’un peu de vinaigre sur les lèvres. De nuit, le vent fouettait sans pitié le corps du torturé.

Alors, le criminel suppliait les soldats : « S’il vous plaît, tuez-moi ! Ne me laissez pas ici ! Je veux mourir ! Achevez-moi d’un coup ! »

Mais la loi ne l’autorisait pas. L’homme devait mourir lentement. La mort sur la croix était cruelle. Elle représentait la vengeance de la société sur les hommes qui en avaient abusé. Tout le monde était d’accord sur le fait que ceux-ci méritaient ce genre de mort.

Imaginez la scène biblique au mont du Calvaire. Trois croix se dressent au sommet de la montagne. Sur celle du milieu se trouve celui qui, on le suppose, est le pire des trois : Jésus. Ceux qui le flanquent sont là parce qu’ils transgressèrent la loi de Dieu. Jésus, lui, avait quand même été accusé de transgresser légèrement la tradition des hommes. Quel paradoxe ! La morale bon marché ne comprendra jamais la différence.

Jésus est là, suspendu au bois entre deux larrons. Nous devons tenter de comprendre cette attitude de Christ. Il passa les dernières heures de sa vie entre deux criminels. Savez-vous pourquoi ? Parce qu’il était venu dans ce monde sauver les pécheurs, chercher ceux qui n’ont pas d’espérance, ceux qui ne savent où aller, ceux qui sont des cas perdus, selon l’opinion des hommes.

Jésus vint dans ce monde et chercha ce genre de personne durant toute sa vie. Voilà pourquoi il arriva un jour à Jérusalem. C’était un jour de fête. Il se dirigea vers la porte située près du réservoir de Béthesda. Là se trouvait un groupe de gens affligés, se lamentant des tristes conséquences de leurs mauvais choix. Jésus savait toujours où les trouver. Il guérit un homme qui avait été malade pendant trente-huit ans à cause de ses mauvaises habitudes de santé. Ne serait-ce pas une bonne nouvelle pour quelqu’un qui marcha par le passé sur de mauvaises voies, qui aujourd’hui vit prisonnier du sentiment de culpabilité, de savoir que Jésus vint mourir justement pour les hommes qui ont un lourd passé ? Il mourut pour leur rendre la dignité et la paix.

Continuons d’imaginer ensemble le mont du Calvaire. Les trois catégories de gens qui s’y trouvent réagissent de manière très différente. L’un des malfaiteurs est un incrédule ; il ne fait que critiquer Jésus. L’autre se repent de sa vie passée et l’accepte comme Sauveur personnel. La foule regarde simplement Jésus avec indifférence.

Trois attitudes face à Jésus

Ces trois genres d’attitudes existent aussi aujourd’hui. Il y a ceux qui portent dans le cœur un sentiment d’incrédulité et de critique pour tout ce qui a à voir avec Jésus et la religion. Il y en a d’autres qui reconnaissent leur situation pécheresse, se repentent et acceptent Jésus comme Sauveur personnel. Et il y a aussi ceux qui demeurent indifférents, en simples spectateurs, pour voir ce qui va arriver.

Réfléchissons à l’attitude du premier larron. Celui qui regarde Jésus et lui dit : « Si tu es le Christ, sauve-toi toi-même et nous avec toi ! » (Luc 23 : 39) « Si tu es le Christ… » Vous êtes-vous rendu compte qu’alors que Jésus croyait en l’homme, celui-ci doutait de lui ? Le diable dit à Jésus dans le désert : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres se transforment en pain. » (Matthieu 4 : 3) Le peuple dit : « Qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu ! » (Luc 23 : 35) Alors le larron agonisant regarde Jésus avec incrédulité et lui dit : « Si tu es le Christ, sauve-toi toi-même et sauve-nous ! » (Luc 23 : 39)

Des esprits perturbés, asphyxiés par le doute, réclament une démonstration de puissance : « Je croirai en Dieu s’il est capable de faire ceci ou cela. Je livrerai ma vie à Jésus s’il me donne ceci ou cela. » Tous veulent une démonstration de puissance. Mais pourquoi vouloir une preuve de supériorité si tout l’amour du sang répandu de Jésus fut incapable d’impressionner ces esprits esclaves de l’incrédulité ?

Le « mauvais » larron exige de Jésus de prouver sa divinité. Même en sachant qu’il va mourir, il ne modifie pas son attitude belligérante envers l’unique être qui puisse le sauver. La croix du Calvaire est le miroir de beaucoup de gens qui meurent dans ce monde consumés par le soleil du scepticisme, balayés par le vent glacial de leurs doutes. Ils savent qu’ils vont à la mort. Ils sont conscients que la vie leur échappe. Mais même dans de pareilles conditions, ils continuent à exiger des réponses de ce qu’ils croient être des « preuves » du pouvoir de Dieu : « Si tu es le Fils de Dieu, pourquoi y a-t-il tant d’enfants pauvres dans le monde ? Si tu es le Fils de Dieu, pourquoi mon père a-t-il dû mourir ? Pourquoi ai-je perdu mon emploi ? Pourquoi y a-t-il tant d’injustice dans cette vie ? » Ce questionnement reflète un profond égoïsme, comme si Dieu devait résoudre ce que nous négligeons dans ce monde, ou comme s’il était obligé d’assumer notre irresponsabilité sur la terre.

Des esprits balayés par le doute réclamant une démonstration de puissance !

Apparaît alors l’autre larron, celui qu’on a appelé le « bon » larron. Il fait des reproches à son compagnon :

LA CONVICTION SPIRITUELLE DU « BON » LARRON SUR LA CROIX LUC 23 : 40-42

Repentance v. 40 : N’as-tu donc aucune crainte de Dieu, toi qui subis la même peine ?
Confession v. 41 : Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos actes ;
Reconnaissance de la justice divine v. 41 : mais celui-ci n’a rien fait de mal.
Acceptation de Jésus comme Sauveur personnel v. 42 : Jésus, souviens-toi de moi…
Foi en sa seconde venue v. 42 : … quand tu viendras dans ton règne.

— Je ne te comprends pas. Tu es en train de mourir et tu ne veux pas accepter Jésus. Toi et moi avons des raisons de mourir. Nous sommes mauvais. Nous avons vécu une vie de péché. Nous avons commis tout le mal du monde. Nous avons gâché notre vie, ruiné notre jeunesse. Nous nous sommes laissés entraîner par le jeu de la nouvelle morale, nous avons piétiné principes et valeurs, nous avons fait ce que nous avions envie de faire. Mais cet homme n’a fait de mal à personne.

— Que dis-tu ? réplique l’autre criminel, sidéré.

Et c’était la vérité. L’unique délit de Jésus fut de croire en l’être humain. Jamais il ne fit de mal à personne. La seule faute dont on pouvait l’accuser était d’avoir aimé les gens ; d’avoir changé la vie de prostituées, de voleurs et de parias ; d’avoir guéri des lépreux, rendu la vue aux aveugles et fait marcher des paralytiques ; d’avoir convaincu les ratés qu’ils pouvaient atteindre des buts importants. De quoi d’autre pouvait-on l’accuser ?

Mais les Juifs vivaient assujettis à une morale bon marché. Ils tentaient de gagner le salut par leur bonne conduite, par leur comportement correct, en suivant une culture de la simulation spirituelle. Ils prétendaient obéir à leurs propres lois avec une rigidité militaire. Et soudain apparaît Jésus, offrant le salut à une prostituée qui vendait son corps dans la rue, à un délinquant qui pouvait s’en emparer même sur la croix. Son message incluait les lépreux, les vicieux, tous les esclaves de la misère du monde. Ceux qui se considéraient parfaits et purs, qui s’efforçaient de gagner le salut par diverses pratiques religieuses, ne pouvaient le comprendre. « Comment ! Moi qui m’efforce de ne pas voler, de ne pas tuer ni de commettre d’adultère, je serais sauvé en même temps que cet homme qui vécut toute sa vie dans le péché et qui se repent au dernier moment ? Ce n’est pas juste ! »

C’était trop dur. Mais c’était la réalité de l’évangile que Jésus était venu établir. Il est venu pour secouer les fondements d’un peuple qui asseyait son salut sur les bonnes œuvres. Il est venu enseigner aux êtres humains que le salut ne dépend pas de ce que vous faites, mais de ce qu’il a fait pour vous. Il est venu vous dire que vous avez besoin d’aller à lui tel que vous êtes car il vous aime, vous reçoit, peut transformer votre vie en vivant en vous et vous faire expérimenter une vie d’obéissance.

Voici un élément fondamental de la vie chrétienne : même si vous vivez une vie de péché, vous êtes cher aux yeux de Dieu. Bien sûr qu’il n’apprécie pas vos actions, mais il ne vous rejette pas en tant que personne. Il vous aime malgré vos chutes. Il n’approuve pas ce que vous faites mais il ne cesse de vous aimer.

Jésus n’est pas venu dans ce monde seulement pour vous pardonner. Il est aussi venu pour transformer votre vie. Il n’est pas venu seulement pour vous libérer de votre passé d’échecs, mais aussi pour vous donner un présent de victoires et un futur d’espérance. Voilà pourquoi vous ne devez pas être triste en croyant qu’il n’y a pas de salut pour vous. Peu importe comment vous êtes en train de vivre pour l’instant. Peu importe qui vous êtes. Peu importe le nombre de fois que vous avez essayé de sortir de votre situation sans y parvenir. Jésus peut transformer complètement votre vie.

La dernière minute de sa vie

Durant la dernière minute de sa vie, Jésus parvint à conquérir le cœur de l’un de ces larrons. Là, pendu à la croix, cet homme lui dit : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne. » (Luc 23 : 42) « Souviens-toi. » Qu’y avait-il de bon dans la vie de ce voleur qui vaille la peine de se souvenir ? Rien que des choix erronés, de la violence et de la rapacité. Une triste histoire d’esclavage et de misère. Assurément, ce n’était pas la première fois que le voleur voyait Jésus. Peut-être qu’à l’une de ces occasions où il l’avait vu avait-il éprouvé l’intention de lui livrer son cœur, et peut-être même l’avait-il désiré plus d’une fois. Mais il était si lié à sa vie de péché qu’il laissa passer le temps, pensant que la vie était courte et qu’il fallait en profiter. Ce qu’il ignorait, c’est que cette vie d’erreurs le conduirait finalement à cette fin tragique, là, en haut du Calvaire.

Mais maintenant, à l’ultime moment de sa vie, il voit Jésus en train de souffrir et lui dit : « Seigneur, je crois en toi, malgré que je sois mourant. »

Cet homme n’eut besoin d’aucune démonstration de puissance. Beaucoup de gens furent attirés par le Christ qui multiplia des pains, guérit des lépreux et ressuscita des morts. Mais cet homme crut en un Christ mourant. Ce malfaiteur fut conquis par l’amour, non par la puissance. C’est pourquoi il s’accrocha à l’espérance du salut avec les forces qui lui restaient et dit : « Seigneur, je ne te laisserai pas aller sans que tu me bénisses. Je ne suis personne. Mais, par miséricorde, souviens-toi de moi. »

Peut-être votre passé n’a-t-il pas de quoi vous enorgueillir. Il est possible qu’il soit plein de dérapages qui vous font honte. Peut-être que, couché sur votre lit, vous avez souvent senti les larmes couler sur vos joues et que vous avez dit : « Seigneur, libère-moi de mon passé ! »

Si c’est le cas, pensez à ceci : personne ne va se perdre à cause de son passé. Si quelqu’un se perd un jour, ce sera parce qu’il n’a pas su profiter du présent. Le « bon » larron avait un passé tortueux, dénué de tout ce qui aurait valu la peine de se souvenir. Mais il avait un présent. Et le Seigneur Jésus occupait ce présent. Pendant que le « mauvais » larron se moquait, exigeait des preuves de puissance, insultait, critiquait et condamnait Christ, le second criminel croyait en Jésus et lui confiait la minute de vie qui lui restait.

Quel grand jour pour cet homme ! À l’aube, il avait peur de mourir. À midi, on le faisait sortir de prison, on le chargeait de sa croix au milieu d’une foule qui l’insultait et applaudissait son châtiment jusqu’à ce qu’il atteigne le sommet de la montagne. Le soir, il était déjà pendu à la croix, agonisant comme un animal blessé à mort, tourmenté par son triste passé. Mais à la dernière minute de son existence, il trouva Jésus à son côté et il lui suffit de dire : « Souviens-toi de moi. » Aujourd’hui, sa résurrection est garantie. Quand Christ reviendra, il recevra une place dans le royaume des cieux.

Maintenant, certains courent le risque de penser : « Bon, cela veut dire que je peux continuer à vivre dans le péché et me repentir à la dernière minute de ma vie. » Bien sûr, vous pouvez faire cela. Sauf que ce n’est peut-être pas la meilleure décision. Le larron qui se repentit et fut sauvé sur la croix dut mourir. Il recevra la vie éternelle quand Jésus reviendra. Mais enfin, pourquoi devriez-vous être sauvé pour mourir, si vous pouvez être sauvé pour continuer à vivre tout en profitant de l’amour des vôtres ? Voilà la clé du problème.

La question à laquelle nous devons tous répondre est : Pourquoi ne pas livrer notre cœur à Jésus maintenant que tout va bien ? Si vous pensez que vous ne valez rien, venez à Jésus. Si vous êtes un bon citoyen plein de qualités, venez aussi à lui. Si vous êtes quelqu’un sans richesses, venez à Jésus. Et si vous possédez beaucoup de biens, venez-y aussi.

Aujourd’hui est un jour de bonne nouvelle ! Aujourd’hui, c’est le jour du salut !

NOTES

1. Veja, 12 août 1998.

2. L. Alcalde, L. C. Dos Santos, Caçada ao maníaco do parque, São Paulo, Editora Escrituras, 2000.

3. B. A. Milne, “Sin” dans D. R. W. Wood, I. H. Marshall, A. R. Millard, J. I. Packer et D. J. Wiseman (éd.), New Bible Dictionary, Leicester, England / Downers Grove, IL : InterVarsity Press,1996, p. 1105.