2. Activités qui comportent des éléments de compétition
6. Confiance en l'Esprit de la Prophétie
7. Considérations éthiques vis-à-vis du clonage humain
9. Création : le point de vue de la Bible
10. Déclaration concernant le SIDA
12. Déclaration sur le transgendérisme
14. Engagement en faveur de la santé et de la guérison
15. Énoncé de mission de l'Église Adventiste du Septième Jour
18. Jeux de hasard (ou jeux d'argent)
20. Liberté religieuse, évangélisation et prosélytisme
22. Mettre fin a la violence contre les femmes et les filles
1. ABUS SEXUELS D'ENFANTS*
Un abus sexuel d'enfant a lieu quand une personne plus âgée ou plus forte que l'enfant fait usage de sa force, de son autorité ou de sa situation de confiance pour faire participer l'enfant à un comportement ou activité sexuelle. L'inceste, une forme spécifique d'abus sexuel d'enfant, se définit comme étant toute activité sexuelle entre un enfant et un parent, un frère ou sœur, un membre de la famille élargie, ou un beau-parent ou parent-substitut.
Les agresseurs sexuels d'enfants peuvent être des hommes, ou des femmes, et peuvent être de tout âge, de toute nationalité, de toute origine socio-économique. Très souvent, ce sont des hommes mariés, avec des enfants, ont des emplois forts honorables, et, peuvent même être des membres d'église pratiquants. Il arrive généralement que les délinquants nient énergiquement leur forfait, refusent de considérer leurs actes comme problématiques et se mettent à rationnaliser leur comportement, ou rejettent la responsabilité sur quelque chose ou quelqu'un d'autre. Il est vrai que beaucoup de ces délinquants ont de graves problèmes d'insécurités et une piètre estime d'eux-mêmes, mais ces problèmes ne devraient jamais être acceptés comme une excuse pour commettre des abus sexuels sur des enfants. La plupart des autorités sont d'avis que, dans un abus sexuel d'enfant, le problème réel est davantage lié à un désir de pouvoir et de contrôle plutôt qu'à un désir sexuel.
Quand Dieu a créé la famille humaine, Il a commencé par un mariage entre un homme et une femme, basé sur un amour et une confiance mutuels. Cette relation reste toujours le schéma destiné à fournir la fondation d'une famille stable, heureuse, dans laquelle la dignité, la valeur, et l'intégrité de chaque membre sont protégées et soutenues. Chaque enfant, que ce soit un garçon ou une fille, doit être confirmé (e) comme un don de Dieu. Les parents ont le privilège et la responsabilité de fournir les soins psychologiques, la protection, et les soins physiques aux enfants que Dieu leur a confiés. Les enfants devraient pouvoir honorer leurs parents et les autres membres de la famille sans courir le risque d'être victimes d'abus.
La Bible condamne les abus sexuels sur les enfants on ne peut plus énergiquement. Elle considère toute tentative de confondre, de brouiller, ou de dénigrer les frontières personnelles, générationnelles, ou sexuelles par un comportement sexuellement abusif, perpétré comme acte de trahison et de violation flagrante de l'identité individuelle d'une personne. Elle condamne ouvertement les abus de pouvoir, d'autorité et de responsabilité, parce que cela attaque l'essence même des sentiments les plus profonds que les victimes ont d'eux-mêmes, des autres, et de Dieu, et brise leur capacité d'aimer et de faire confiance. Jésus a employé des termes forts pour condamner le comportement de quelqu'un qui, par sa parole ou son acte, fait trébucher un enfant.
La communauté chrétienne adventiste n'est pas à l'abri d'abus sexuels sur les enfants. Nous estimons que les principes de notre foi adventiste exige que nous nous impliquions activement dans la prévention de ces abus. Nous devons nous engager aussi à spirituellement aider les victimes et les auteurs d'abus ainsi que leurs familles dans leur processus de guérison et de rétablissement, et à tenir les professionnels d'églises et les dirigeants laïcs pour responsables de leur comportement personnel—un comportement digne de gens placés à des postes de leadership spirituel et de confiance.
En tant qu'Église, nous croyons que notre foi nous appelle à :
1.Défendre les principes du Christ concernant les relations familiales, dans lesquelles le respect de soi, la dignité, et la pureté des enfants sont reconnues comme étant des droits divinement mandatés.
2.Fournir une atmosphère dans laquelle les enfants qui ont été victimes d'abus se sentent en sécurité quand ils font des rapports sur des abus sexuels commis sur eux, et peuvent sentir que quelqu'un les écoutera.
3.Être entièrement informés des abus sexuels et de leurs impacts sur notre propre communauté.
4.Aider les pasteurs et les dirigeants laïcs à reconnaître les signes avant-coureurs des abus sexuels d'enfants, et savoir comment agir de façon appropriée quand un cas suspect se présente, ou quand un enfant victime d'abus sexuel fait un rapport.
5.Tisser des relations de parrainage avec des conseillers professionnels et des organismes locaux d'aides aux victimes d'agressions sexuelles qui peuvent, par leurs compétences professionnelles, venir en aide aux victimes et à leurs familles.
6.Dresser des directives/politiques à des niveaux appropriés pour aider les dirigeants d'églises à :
a.Essayer de traiter avec équité les personnes accusées d'abuser sexuellement les enfants,
b.Tenir les agresseurs sexuels pour responsables des faits qui leur sont reprochés, et administrer la discipline adéquate.
7.Soutenir l'éducation et l'enrichissement des familles et des membres de famille en :
a.Brisant les croyances religieuses et culturelles généralement admises, qui sont utilisées pour justifier ou camoufler les abus sexuels d'enfants.
b.Bâtissant dans chaque enfant un sain sentiment de sa valeur personnelle, qui lui permet de se respecter et de respecter les autres.
c.Favorisant des relations à l'image du Christ entre garçons et filles dans le foyer et dans l'église.
8.Fournir une prise en charge empreinte d'humanisme et, au sein de la communauté ecclésiale, un ministère de rédemption basée sur la foi, pour ceux qui ont survécu aux abus et pour les agresseus, tout en leur permettant d'avoir accès au réseau disponible en matière de ressources professionnelles dans la communauté.
9.Encourager la formation d'autres professionnels de la famille encore, pour faciliter le processus de guérison et de rétablissement des victimes et des auteurs.
* La déclaration ci-dessus se fonde sur les pricipes que nous trouvons dans les passages scripturels suivants : Genèse 1 : 26-28; 2 : 18-25; Lévitique 18 : 20; 2 Samuel 13 : 1-22; Matthieu 18 : 6-9; 1 Corinthiens 5 : 1-5; Ephésiens 6 : 1-4; Colossiens 3 : 18-21; 1 Timothée 5 : 5-8.
La présente déclaration a été votée pendant la Réunion de Printemps du Comité Exécutif de la Conférence Générale le mardi 1er Avril 1997, à Loma Linda, Californie.
2. ACTIVITÉS QUI COMPORTENT DES ÉLÉMENTS DE COMPÉTITION
INTRODUCTION
L'Église Adventiste du Septième Jour et ses diverses organisations, dans leur soucis concernant ce que sont la compétition et les rivalités, souhaitent clarifier leur position et recommander certaines directives en matière d'activités qui, justement, peuvent comporter quelque compétition. Les propositions suivantes sont des directives et orientations à soumettre à l'attention des membres, des églises, des fédérations, et des institutions d'église, vues sous l'angle de la Bible et de l'Esprit de Prophétie.
PLAN DE DIEU
1. Une vue meilleure.
L'idéal, c'est la coopération et l'unité au sein de l'Église de Dieu, comme indiqué dans 1 Corinthiens 12 : 12-31, où les éléments de l'Église, symbolisés par les différentes parties du corps, œuvrent ensemble pour le bien de la totalité. Il y a là une coopération symbiotique; et il n'y a là aucune rivalité.
2. Le plan de Dieu pour son œuvre.
« Former le caractère ! Jamais œuvre plus importante n'a été confiée aux hommes. Jamais il n'a été aussi essentiel qu'aujourd'hui de s'y consacrer avec soin. (…) Jamais les jeunes gens, les jeunes femmes n'ont été confrontés à des dangers aussi grands qu'aujourd'hui. Dans le plan de Dieu il y a place pour chaque être humain. Chacun doit cultiver au mieux ses talents, et c'est la fidélité à les développer, qu'ils soient nombreux ou pas, qui honorera l'homme. Il n'y a pas de place, dans le plan de Dieu, pour la rivalité égoïste » (Éducation, pp. 255, 256).
UNE APPROCHE ÉQUILIBRÉE À LA VIE
Les adventistes croient au fait que l'homme est un être intégré, dont les besoins physiques, mentaux, spirituels et sociaux sont intimement liés et interdépendants. Ils se soucient du développement total de chaque personne, et ils pensent que chaque individu ont besoin d'un exercice physique consistant, et planifié de façon appropriée. Pour répondre à ce besoin, au tournant du siècle, les institutions adventistes, généralement installées dans des zones rurales, ont amplement offert des possibilités de s'adonner aux exercices physiques.
Les institutions, de nos jours, fonctionnent dans des endroits plus que jamais encombrés, avec une diminution progressive des possibilités d'un travail utile comme moyen de détente. En plus de ce passage d'une société rurale à une société urbaine, les professions qui demandent des activités physiques ont diminué du point de vue du nombre, les tensions se sont multipliées, et les moments de loisir sont de plus en plus dominés par des divertissements sédentaires, tels que la radio, la télévision, les films. Pour compenser à ces changements, une approche soigneusement équilibrée vis-à-vis des activités physiques doit être encouragée dans les écoles d'église, dans les églises, et dans les autres institutions.
Dans toute situation congrégationnelle ou scolaire où il est question d'activités physiques organisées, les résultats peuvent être bénéfiques si on accorde la prééminence aux idéaux suivants : l'esprit de collaboration, d'entraide, d'abnégation, une bonne ambiance où l'on joue pour se divertir plutôt que pour gagner seulement, et où on observe les règles en esprit et non seulement à la lettre.
« La récréation, lorsqu'elle est ce que son nom signifie, c'est-à-dire une re-création, fortifie et élève » (Messages à la jeunesse, p. 360). Elle ne favorisera ni l'égoïsme, ni la rivalité, ni l'hostilité, ni les conflicts, ni l'amour de la domination, ni l'amour du plaisir, ni l'éclatement d'une joie malsaine. Un leadership efficace veillera de façon responsable à ce que ces objectifs soient atteints.
BUTS ET OBJECTIFS DES ACTIVITÉS D'ÉGLISE
Tous les programmes et activités de l'Église devraient contribuer au développement d'un caractère semblable à celui du Christ et d'un témoignage efficace. Ils devront favoriser la réalisation des objectifs suivants :
1.Développer pleinement l'amour chrétien et la prévenance envers les uns et les autres (1 Co. 13).
2.Entretenir le respect mutuel et la bonne camaraderie entre les croyants, dont le concept est illustré par l'image du corps fonctionnant comme une seule unité (1 Co. 12).
3.S'émanciper de la rivalité égoïste et développer l'expérience plus élevée d'un effort coopératif.
4.Développer un corps, une âme et un esprit sains.
5.Créer et mettre en œuvre des relations sociales saines.
6.En inciter l'inspiration et s'acheminer vers une adoration acceptable de Dieu.
7.Encourager chacun à évoluer vers le degré le plus haut et le plus noble de ce dont il est capable dans toutes les activités qui en valent la peine.
8.Mettre en marche les énormes ressources humaines de l'Église en vue de gagner des âmes. Toute activité tendant à contrecarrer ces objectifs de base devra être rejetée.
SITUATIONS SPÉCIFIQUES
En accord avec les objectifs énoncés ci-dessus, les recommandations suivantes sont émises en vue de minimiser l'usage des compétitions qui prêtent à rivalité comme outil de motivation au sein de l'Église :
1.S'exposer à des activités commercialisées et hautement compétitives ne devra pas être encouragé.
2.Devront être recherchées les activités alternatives satisfaisantes qui évitent une participation dans laquelle s'insinue un esprit de compétition malsaine.
3.En développant les incitatifs en faveur d'une action individuelle, d'une participation, et d'un avancement personnel dans l'œuvre de l'Église, le programme devra être structuré de telle sorte que les uns et les autres s'en tiennent à une norme de réalisation plutôt qu’ à un système qui couve une rivalité entre les personnes, les églises et les institutions.
4.Pendant qu'on reconnaît les efforts et les accomplissements des individus ou des groupes, il est important que ce soit fait de manière à donner gloire à Dieu pour la réussite de l'entreprise plutôt qu'à favoriser la glorification individuelle.
5.Un programmme ou une activité, dans sa conception, devra pourvoir un certain degré de succès à chaque individu, en vue de préserver l'individualité, l'identité, la personnalité, et toujours comporter une dimension de dépendance à Dieu. Chaque participant doit recevoir un certain degré de reconnaissance. Il est de bon ton qu'une reconnaissance de ce genre évite les extravagances et les différentiations extrêmes.
6.Dans la reconnaissance d'un accomplissement, la considération sera faite de manière à amélorer l'efficience et l'efficacité du lauréat dans l'œuvre du Seigneur.
7.Des rapports statistiques se rapportant à la croissance du nombre des membres ou à des considérations financières devront être utilisés non comme moyens de véhiculer des attitudes de rivalité, mais pour encourager les bonnes œuvres, qui sont accomplies en vue de faciliter l'efficacité des organisations.
8.Le système interne de notation devra refléter la croissance personnelle et le développement de chaque étudiant ainsi que sa maîtrise des exigences essentielles de sa discipline plutôt que sa position relative par rapport à ses pairs.
9.Toute activité qui tend à réserver le potentiel de réussite seulement à une minorité devra:
a.être abandonnée, ou bien
b.être astreinte à des combinaisons temporaires dans des cadres de loisirs, ou bien
c.être utilisée comme support nécessaire en vue d'identifier les compétences de base requises pour accéder à une profession particulière; par exemple, comme tests d'aptitude et exigences pour entrer dans une école professionnelle.
10.La construction et l'expansion des bâtiments d'église et des installations institutionnelles devront correspondre aux objectifs voulus en terme de besoin et de fonction, en tenant compte, bien sÛr, du bon goÛt, des exigences esthétiques, et d'une beauté architecturale simple. Toute tentative à ériger des édifices destinés à surpasser ou à rivaliser les bâtiments des institutions et fédérations sœurs devra être considérée comme incompatible avec les idéaux adventistes.
« Nous ne devons jamais compter sur la réputation et le rang que nous accorde le monde. Il ne faut pas non plus chercher à lutter, quant à la grandeur et à la splendeur, avec ses institutions. Nous réussirons, non en érigeant d'immenses bâtiments, ni en rivalisant avec nos ennemis, mais en cultivant un esprit doux et humble » (Témoignages pour l'église, vol. 3, p.141).
11.Puisque c'est à la maison que naissent les rivalités et nombreuses autres attitudes égoïstes, il est impératif aux parents de s'atteler à inséminer dans l'esprit des enfants des attitudes qui ne favorisent pas cette tendance à la rivalité égoïste plus tard dans la vie.
LES ACTIVITÉS D'ÉGLISE QUI COMPORTENT DES ÉLÉMENTS DE COMPÉTITION
Les normes de réussite et les pressions porteuses de réforme ne doivent pas être confondues avec la rivalité destructive. On reconnaît que, dans toutes les sphères d'activités d'église, il peut y avoir des normes de réussite établies par les organisations et les instances dirigeantes. Les principes indiqués ci-dessus s'appliquent à toutes les activités et à tous les programmes de l'Église, des fédérations, et des institutions, tels que les suivants :
1.Les campagnes d'évangélisation
2.Les compétitions : College Bowl, les éclaireurs, les joutes oratoires, les concours bibliques, les débats
3.Les activités récréatives, y compris les programmes d'athlétisme
4.Les systèmes de notation*
5.Les bourses, les mérites académiques
6.L'aspiration à un poste quelconque
7.La conception, le style et les dimensions des édifices
8.L'accomplissement des objectifs de l'église.
CONTRÔLE DES PROGRAMMES INCITATIFS
Puisqu'un leadership éclairé est essentiel dans la mise en œuvre et le contrôle des programmes incitatifs, les remarques suivantes sont tout à fait pertinentes :
1. Le leadership. Dans le choix des leaders pour les programmes d'église, l'accent doit être mis sur les qualifications suivantes :
a.La spiritualité, l'engagement, l'expérience, et la capacité d'organisation.
b.La capacité d'obtenir le respect des étudiants et des autres leaders, et de maintenir l'autorité et la discipline adéquates.
c.L'engagement envers les buts et les objectifs énoncés dans le présent document.
d.La capacité d'exhorter et d'inspirer les participants à s'investir avec enthousiasme dans la réalisation des projets mentionnés dans le présent document.
e.Une bonne connaissance des activités dans lesquelles ils sont engagés et des conséquences de ces activités—physiques, mentales, spirituelles, et sociales.
2. Protection et contrôle. L'expérience a démontré la nécessité d'établir une protection et un contrôle adéquats en matière d'activité d'église.
La démarche dans ce sens comprend les points suivants :
a.Obtention et utilisation d'équipements et d'installations acceptables comportant toutes les mesures de sécurité appropriées.
b.Planification liée au transport des groupes sous le guide et la direction de responsables adultes.
c.Respect et observation du Sabbat en s'abstenant d'en faire un jour de voyage dans le cadre d'activités temporelles et même, dans la mesure du possible, d'activités religieuses.
d.Souscription à une assurance de protection qui couvre suffisamment les participants, les équipements, ainsi que le transport.
e.Préservation de la santé et assurer la sécurité des groupes en tournée en évitant, si possible, les voyages de nuits, les repas irréguliers, et les mauvaises conditions d'hébergement.
ACTIVITÉS PHYSIQUES ET RÉCRÉATIVES ORGANISÉES
1. Les objectifs des activités physiques
a.Améliorer le développement physique et la fonction organique du corps.
b.Développer, dans le cadre des mouvements fondamentaux, le contrôle neuro-musculaire de l'individu, la mécanique globale du corps, et les compétences de base dans les activités qui s'accordent avec les principes énoncés dans le présent document.
c.Éliminer les défauts corrigibles et améliorer la condition physique générale de la personne, pour autant que ceux-ci se prêtent à l'influence d'un programme d'exercices bien adaptés.
d.Atteindre un développement mental et intellectuel par le jeu d'actions stratégiques, de décisions à prendre sous pression, et d'une organisation de la pensée dont on a besoin pour bien fonctionner.
e.Développer le caractère, afin de pouvoir y inclure la maîtrise de soi, le contrôle des émotions, le respect des droits des autres, et la conduite morale et éthique basée sur les idéaux chrétiens.
f.Pourvoir des expériences physiques appropriées et la reconnaissance d'un accomplissement, lesquelles conduiront à l'auto-découverte, à une stabilité émotionnelle, et à des relations sociales collaboratives.
g.Développer les qualités spirituelles et les caractères sociaux d'un bon citoyen guidé, dans ses relations humaines, par une moralité et une éthique chrétiennes.
h.Développer les compétences récréatives qui ont une fonction bénéfique en tant qu'activités de loisirs dans la vie.
i.Développer les compétences sécuritaires et auto-défensives destinées à augmenter les aptitudes à se protéger et à aider les autres dans les activités quotidiennes et en situations d'urgence. La formation dans les arts martiaux et les activités physiques qui mettent l'accent sur l'aggressivité et la compétitivité est à écarter.
j.Développer une prise de conscience des valeurs esthétiques inhérentes aux activités physiques et récréatives.
k.Promouvoir un amour pour la nature et le plein air, et une prise de conscience de ce qu'on peut contribuer aux fins d'une vie plus heureuse, plus abondante.
l.Aider au développement d'une philosophie existentielle qui comporte des attitudes et pratiques appropriées en regard des soins qu'on doit apporter au corps.
Cette approche équilibrée vis-à-vis du développement physique, mental, spirituel, et social a été promue, ou peuvent l'être, par le moyen d'activités comme :
1.Les activités de plein air, récréatives et en pleine nature, telles que la natation, le cyclisme, l'équitation, le ski, le canotage, la gymnastique, le jardinage, les randonnées, le campement, la collection de roches, les plongées sous-marines, la spéléologie, et autres activités récréatives.
2.Les activités de passe-temps telles que la céramique, l'agriculture, la menuiserie, la maroquinerie, la sculpture, et la photographie.
3.Les programmes intra-muros bien organisés et dirigés de façon appropriée, où participent tous les membres d'équipe désireux d'y prendre part.
ACTIVITÉS INTRA-MUROS ET RÉCRÉATIVES
Intra-muros veut dire : « en dedans des murs, » et de telles activités ne se limitent qu'aux membres individuels de chaque église, école, et institution spécifiques. Lorsqu'elles sont ménées de façon appropriée, elles développent le caractère, conditionnent l'aptitude physique, et favorisent une saine interaction en petits groupes. Pour assurer les bienfaits d'un programme organisé d'activités intra-muros et récréatives, les objectifs suivants sont à recommander:
1.Une commission représentative composée de leaders et de participants doit être mise sur pied pour planifier et contrôler les activités récréatives organisées dans toute église, école, ou institution.
2.Les directeurs des activités physiques doivent prendre conscience du besoin, pour les participants, d'un programme équilibré qui comporte des activités récréatives provenant de sources autres que les sports organisés.
3.Une classification adéquate des participants devrait être établie suivant certains facteurs tels que la taille, l'âge et les compétences, et il faudrait prévoir que tous ceux qui le désirent soient inclus.
4.Il faudrait veiller à ce qu'un équipement et des installations appropriés soient fournis pour raison de santé et de sécurité.
5.Des séances d'orientation pour aussi bien le participant que le spectateur concernant la philosophie et les objectifs des déclarations énoncées dans ce document devraient être de mise pour les activités physiques organisées.
6.Les réactions excessives, que ce soit de l'équipe ou de la foule, seront à éviter, et des responsables qualifiés devraient assurer un esprit de participation saine.
7.Les membres d'équipe devraient faire l'objet d'une rotation périodique pour désamorcer la rivalité.
RENCONTRES SPORTIVES INTER-UNIVERSITAIRES
L'Église Adventiste du Septième Jour, dans son système éducatif, s'érige contre les jeux inter-universitaires de ligue (qu'on dénomme communément « Varsity Athletics »). L'argument principal en est que :
1.Les risques sous-jacents d'une rivalité en matière de compétition peuvent, potentiellement, être exaspérés dans les rencontres inter-organisationnelles.
2.L'engagement au point de vue du temps, du personnel, et des finances est souvent disproportionnel au nombre d'individus capables de prendre part.
CONCLUSIONS
1.Les chrétiens devraient êtres mÛs par des motifs supérieurs dans leur quête d'une excellence athlétique.
2.Les jeux ou matchs amicaux occasionnels dans lesquels les établissements participent dans des rassemblements sociaux conjoints, ne sont pas classifiés comme étant des réunions d'athlétisme inter-muros ou inter-universitaires.
3.Tous les individus ont des talents—certains beaucoup plus, d'autres moins. Dieu s'attend à ce que tous soient fidèles en matière de service, quels que soient nos talents ou notre salaire (Mt. 20:1-16). Même si les talents sont répartis différemment, Dieu s'attend à ce que les individus développent ce qu'ils ont au mieux de leur capacité; et on leur accordera une responsabilité suivant leur fidélité.
Les Saintes Écritures nous le rappellent : « Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l'héritage pour récompense » (Col. 3:23).
* Il est reconnu que, dans beaucoup de systèmes éducatifs, l'accession d'un niveau d'instruction à l'autre, se base sur l'obtention de notes élevées dans les concours. Ladmission à des études professionnelles et supérieures, nécessaire pour se préparer à certaines professions, est accordée à ceux qui ont surpassé leurs concurrents dans de tels examens, ou bien à ceux qui ont obtenu des notes de classe élevées. Également, le succès dans beaucoup de professions bondées de monde ne peut être remporté que lorsqu'on fonctionne à un niveau plus élevé que les autres. Puisque certains aspects de la compétition sont inhérents à la vie moderne, le chrétien véritable minimisera ceux-là autant que possible. Il est à espérer que les directives énoncées dans le présent document aideront à éliminer la rivalité égoïste ou la compétition malsaine qui est nuisible au développement d'un caractère chrétien.
La présente déclaration a été approuvée et votée par le Comité Exécutif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour, à la Session du Conseil Annuel tenue à Nairobi, Kénya, le 7 Octobre 1988.
Nous vivons en ce moment dans un monde de plus en plus instable et dangereux. Les événements récents ont causé en nous un sens accru de vulnérabilité, et de peur de la violence, aussi bien au niveau individuel que collectif. A travers le monde, des millions et des millions de gens sont hantés par la guerre et par la peur, et croupissent sous le poids de la haine et de l'intimidation.
UNE GUERRE TOTALE
L'humanité, depuis le milieu du siècle passé, vit à l'heure d'une guerre totale. Qui dit guerre totale dit, théoriquement, la possibilité selon laquelle, sauf intervention providentielle de Dieu, les habitants de la terre peut anéantir leur civilisation entière. Des armes nucléaires, et des armes biochimiques de destruction massive sont pointées en direction de la population. Des nations et sociétés entières sont mobilisées pour la guerre, ou bien sont la cible d'une guerre, et quand une telle guerre éclate, elle est menée avec une rare violence et une grande destruction. La justification d'une guerre est devenue plus complexe, même si les progrès technologiques rendent possible une plus grande précision dans l'art de détruire les cibles et avec un minimum de victimes civiles.
UNE NOUVELLE DIMENSION
Même si aussi bien les Nations Unies que des organismes religieux de tous bords ont proclamé la première décennie du 21ème siècle comme la décennie destinée à promouvoir la paix et la sécurité en remplacement des violences de toutes sortes, une violence d'une dimension nouvelle et insidieuse a vu le jour : le terrorisme international organisé. Le terrorisme lui-même n'est pas nouveau, mais les réseaux de terrorisme mondial le sont. Un autre facteur nouveau, c'est le plaidoyer en faveur des soit-disant mandats divins comme justification de l'activité terroriste sous le prétexte d'une guerre de culture, ou même d'une guerre « religieuse. »
La montée d'un terrorisme international montre clairement que ce n'est pas uniquement une nation ou un État qui est en guerre, mais les êtres humains dans diverses combinaisons. Comme l'a remarqué un des principaux fondateurs de l'Église Adventiste du Septième Jour il y a un siècle : « L'inhumanité de l'homme envers l'homme constitue notre plus grand péché. » En effet, la nature humaine est encline à la violence. D'un point de vue chrétien, toute cette inhumanité, en réalité, fait partie d'une guerre cosmique, la grande controverse entre le Bien et le Mal.
LE TERRORISME EXPLOITE LE CONCEPT DE DIEU
Les terroristes, en particulier ceux qui se basent sur des motivations religieuses, prétendent que leur cause est absolue, et l'acte d'éliminer aveuglément des vies se trouve pleinement justifié. Alors qu'ils prétendent représenter la justice de Dieu, ils ne représentent absolument pas le grand amour de Dieu.
En outre, un tel terrorisme international est totalement en porte-à-faux avec le conept de la liberté religieuse. Le premier se base sur un extrémisme politique et/ou religieux et sur un fanatisme d'une nature fondamentaliste qui s'arroge le droit d'imposer une certaine conviction religieuse ou vision du monde, et de détruire ceux qui s'opposent à leurs convictions. Imposer ses conceptions religieuses sur d'autres personnes, par voie d'inquisition et de terreur, suppose une tentative d'exploiter et de manipuler Dieu en Le transformant en un icône du mal et de la violence. Il s'ensuit un mépris total de la dignité des êtres humains qui ont été créés à l'image de Dieu.
Tandis qu'il est inévitable pour les nations et les hommes de se défendre en répondant à la violence et à la terreur par la voie militaire—qui, des fois, à court terme, débouche sur une réussite—des solutions durables pour des problèmes profonds touchant la division de la société ne sauraient être atteintes en usant des moyens violents.
LES PILIERS DE LA PAIX
Du point de vue chrétien et de la pratique, toute paix durable doit comporter au moins quatre ingrédients : le dialogue, la justice, le pardon et la réconciliation.
•Le dialogue
Il faudra instaurer un dialogue et une discussion à la place de la diatribe et du cri de guerre. Une paix durable ne provient pas de moyens violents, mais découle d'une négotiation, d'un dialogue et, inévitablement, d'un compromis politique. A long terme, le discours de la raison a une autorité supérieure à la force militaire. En particulier, les chrétiens devraient toujours être prêts à « raisonner ensemble, » comme la Bible le dit.
•La justice
Malheureusement, l'injustice sévit partout dans le monde, et les retombées de l'injustice, ce sont les conflits. La justice et la paix vont de pair, comme l'injustice et la guerre. La pauvreté et l'exploitation engendrent le mécontentement et le désepoir, qui mènent à la désespérance et à la violence.
D'autre part, « la Parole de Dieu ne cautionne aucune politique qui enrichisse une classe par l'oppression et la souffrance d'une autre. »
La justice exige le respect des droits humains, en particulier la liberté religieuse qui touche les aspirations humaines les plus profondes et sous-tend tous les droits humains. La justice exige l'absence de discrimination, le respect de la dignité et de l'égalité, et une répartition plus équitable des nécessités de l'existence. Les politiques économiques et sociales produiront soit la paix, soit le mécontentement. Le souci des adventistes concernant la justice sociale est exprimé à travers le soutien et la promotion de la liberté religieuse, et à travers des organismes et départements de l'Église qui œuvrent pour soulager la pauvreté et la marginalisation. De tels efforts, de la part de l'Église, pourront, au fil du temps, réduire le mécontentement et le terrorisme.
•Le pardon
D'habitude, on considère le pardon comme quelque chose de nécessaire pour réparer des relations brisées. Cette idée est soulignée dans la prière que Jésus a demandé à ses disciples de faire (Mt. 6 : 12). Cependant, nous ne devons pas fermer les yeux aux dimensions collectives, sociétales, et même internationales du concept. Si on veut qu'il y ait la paix, il est vital qu'on laisse tomber les fardeaux du passé, qu'on abandonne les champs de bataille bien rodés, et qu'on travaille en faveur de la réconciliation. Ceci demande au moins à ce qu'on passe l'éponge aux injustices et violences passées; et, au mieux, cela suppose un pardon qui absorberait la douleur et dissolverait la rétaliation.
A cause de la nature pécheresse des êtres humains et de la violence qui en résulte, quelque forme du pardon est nécessaire pour briser, à tous les niveaux, le cercle vicieux de la rancœur, de la haine et de la vengeance. Le pardon est une notion qui va à l'encontre de la nature humaine. Il est naturel aux êtres humains de raisonner en termes de vengeance, et de rendre le mal pour le mal. Il faudra donc, en tout premier lieu, promouvoir une culture de pardon au sein de l'Église. En tant que chrétiens et dirigeants d'église, il nous incombe d'aider les gens et les nations à se libérer des entraves des violences passées, et à refuser de ré-éditer, année après année, et même génération après génération, la haine et la violence engendrées par les expériences passées.
•Réconciliation
Le pardon jette les bases de la réconciliation et amorce la restauration qui l'accompagne—la restauration des relations qui ont été aliénées et sont devenues hostiles. La réconciliation est la seule voie de la réusssite sur le chemin de la coopération, l'harmonie et la paix.
Nous invitons les églises chrétiennes et leurs dirigeants à exercer un ministère de réconciliation et agir comme ambassadeurs de la bonne volonté, de l'ouverture et du pardon. (Voir 2 Co. 5 : 17-19.) Ce sera toujours une tâche ardue et sensible. Nous essayerons d'éviter les pièges politiques, mais, toutefois, nous devons proclamer la liberté dans le pays—la liberté contre la persécution, la discrimination, la pauvreté abjecte, et toutes formes d'injustice. C'est une responsabilité chrétienne que d'essayer de fournir une protection à ceux qui sont en danger d'être violentés, exploités, et terrorisés.
APPUI À LA QUALITÉ DE VIE
Les efforts silencieux des organismes religieux et des particuliers dans les coulisses sont d'une valeur inestimable. Mais cela ne suffit pas : « Nous ne sommes pas de simples créatures d'un environnement spirituel. Nous sommes activement intéressés à tout ce qui façonne notre mode de vie, et nous nous soucions du bien-être de notre planète. » Le ministère chrétien de réconciliation contribuera, et doit « contribuer à restaurer la dignité humaine, l'égalité, et l'unité par la grâce de Dieu, à travers laquelle les êtres humains se considèrent comme membres de la famille de Dieu. »
Les églises ne devraient pas seulement être connues pour leurs contributions spirituelles—même si ce sont là des principes fondamentaux—mais aussi pour leur soutien à la qualité de la vie et, à cet égard, cela s'avère essentiel à l'instauration de la paix. Nous devons nous repentir des expressions et des actes de violence dans lesquels les chrétiens et les églises, à travers l'histoire, et même tout récemment encore, ont été impliqués en tant qu'acteurs, qu'ils ont tolérés, ou qu'ils ont essayé de justifier. Nous lançons un appel aux chrétiens et aux personnes de bonne volonté dans le monde entier pour qu'ils prennent une part active dans l'instauration et la préservation de la paix, devenant ainsi, ce faisant, partie prenante à la solution plutôt qu'au problème.
LES BÂTISSEURS DE PAIX
L'Église Adventiste du Septième Jour désire se souscrire à l'harmonie non coercitive du royaume de Dieu à venir. Cela nous amène à jeter des ponts pour promouvoir la réconciliation entre les différentes parties en conflit. Selon les mots du prophète Ésaïe : « On t>appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable » (És. 58 : 12). Jésus-Christ, le Prince de la Paix, veut que ses disciples soient des bâtisseurs de paix dans la société, et, ainsi, les appelle bienheureux (Mt. 5 : 9).
CULTURE DE PAIX PAR L'ENSEIGNEMENT
L'Église Adventiste du Septième Jour gère ce qui peut être le deuxième plus grand système scolaire/universitaire confessionnel du monde entier. Elle demande à chacune de ses 6.000 et quelques écoles et universités de réserver, chaque année académique, une semaine pour mettre l'accent et souligner, par des programmes variés, le respect, la prise de conscience culturelle, la non-violence, le maintien de la paix, le règlement des conflits, et la réconciliation, comme moyen spécifiquement « adventiste » de contribuer à une culture d'harmonie sociale et de paix.
Dans cette optique, le Département de l'Éducation (de l'Église) met en place des programmes d'études, et autres matières, qui sont destinés à faciliter la dispensation de ce programme de paix.
Éduquer le membre sur le banc d'église en matière de non-violence, de paix, et de réconciliation, constitue un processus continu. Des pasteurs sont invités à utiliser leurs chaires pour proclamer l'évangile de paix, de pardon, et de réconciliation, lequel dissout les barrières d'ordre racial, éthnique, de nationalité, des sexes, et de religion, et vise à promouvoir des relations humaines pacifiques entre les individus, les groupes, et les nations.
L'ESPÉRANCE CHRÉTIENNE
Tandis que le maintien de la paix ne semble pas du tout une tâche aisée, il y a tout de même la promesse et la possibilité de transformation par le renouveau. Toute cette violence, tout ce terrorisme, ne sont, en réalité, qu'un aspect de la controverse en cours, théologiquement parlant, entre le Christ et Satan. Le chrétien a l'espérance à cause de l'assurance selon laquelle le mal—ce mystène de l'iniquité—prendra son cours et sera battu par le Prince de la Paix, et le monde sera renouvelé. C'est justement là, notre espérance.
L'Ancien Testament, malgré les récits de guerre et de violence qui y sont rapportés, attend la nouvelle création et les promesses, tout comme le Nouveau Testament, la fin du cercle vicieux de la guerre et de la terreur, où les armes disparaîtront et deviendront des outillages agricoles, et où la paix et la connaissance de Dieu et de son amour couvriront toute la terre, comme les eaux recouvrent les océans. (Voir És. 2 : 4, 11 : 9.)
En attendant, il nous faut, dans toutes nos relations, suivre la règle d'or, qui consiste à faire aux autres ce que nous voulons que les autres fassent pour nous (voir Mt. 7 : 12), et à non seulement aimer Dieu, mais aussi à aimer comme Dieu (Voir 1 Jn. 3 : 14, 15; 4 : 11, 20, 21.)
La présente déclaration a été votée lors de la Réunion de Printemps du Comité Exécutif de la Conférence Générale, le 18 Avril 2002, à Silver Spring, Maryland.
Pendant plus d'un siècle, l'Église Adventiste du Septième Jour a averti ses jeunes et le grand public de la nature addictive et nocive du tabagisme.
Le tabagisme est la seule plus grande cause de la mort dans le monde, qui soit évitable. Un des fermes concepts éthiques de la plupart, sinon de toutes les sociétés, est que la prévention vaut mieux que la guérison. Quand il s'agit de la cigarette, la plupart des pays font face à un paradoxe éthique : même si plusieurs décennies de recherche ont fourni des preuves sÛres et incontestables sur les risques du tabagisme, l'industrie du tabac continue à prospérer, souvent avec le soutien tacite ou explicite de l'État. L'éthique concernant le tabagisme est d'autant plus grave encore à cause des révélations alarmantes concernant les morts du cancer et autres risques de santé causés par l'exposition à la fumée secondaire.
Nous estimons que l'éthique de prévention exige, dans tous les pays, une interdiction uniforme de toute publicité sur le tabac, des lois plus strictes interdisant de fumer dans les lieux publics non-résidentiels, une éducation plus aggressive et systématique à l'endroit du public, et des taxes substantiellement plus élevées sur les cigarettes. Ces mesures sauveraient des millions de vies chaque année.
La présente déclaration a été approuvée et votée par le Comité Administratif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour (ADCOM), et a été rendue publique par le Bureau du président, Robert S. Folkensberg, à la Session de la Comnférence Générale en Utrecht, Hollande, du 29 Juin au 8 Juillet 1995.
Dans son amour et sa sagesse infinis, Dieu a créé l'humanité, l'homme et la femme et, en le faisant, a ancré la société humaine sur la solide fondation des foyers et des familles affectueuses.
Il est pourtant dans le dessein de Satan, de pervertir tout ce qui est bon; et la perversion du meilleur mène inévitablement au pire. Sous l'influence d'une passion non restreinte par des principes moraux et religieux, l'association des sexes a, dans une ampleur profondément troublante, dégénéré dans la débauche et l'abus, qui finissent par devenir de la servitude. A l'aide de beaucoup de films, de la télévision, de la vidéo, des programmes radio, et de documents imprimés, le monde est mis sur un chemin qui le mène vers une nouvelle ampleur de honte et de dépravité. Non seulement la structure de base de la société est en train de s'effondrer, mais l'éclatement de la cellule familiale favorise d'autres maux graves. Les résultats des déformations dans la vie des enfants et des jeunes nous affligent et nous font pitié, et les effetts ne sont pas seulement désastreux mais aussi cumulatifs.
Ces maux sont devenus de plus en plus étalés au grand jour, et constituent une menace sérieuse et croissante aux idéaux et aux buts du foyer chrétien. Les pratiques sexuelles contraires à la volonté expresse de Dieu sont l'adultère et le rapport sexuel avant le mariage, aussi bien que le comportement sexuel obsessionnel. Les abus sexuels perpetrés aux époux et aux enfants, l'inceste, les pratiques homosexuelles (la pédérastie et le lesbianisme), et la bestialité se trouvent parmi les perversions évidentes du plan originel de Dieu. Comme l'objectif clair des passages scripturels (voir Ex. 20 : 14; Lé. 18 : 22, 23, 29 et 20 : 13; Mt. 5 : 27, 28; 1 Co. 6 : 9; 1 Ti. 1 : 10; Ro. 1 : 20-32) est nié, et leurs avertissements rejetés au profit des opinions humains, beaucoup d'incertitude et de confusion demeurent. Et c'est ce que Satan désire. Il a toujours tenté de faire en sorte que les humains oublient que, lorsque, en tant que Créateur, Dieu a fait Adam, il a aussi créé Ève pour être sa compagne (« il créa l'homme et la femme » Ge. 1: 27). En dépit des normes morales claires exposées dans la Parole de Dieu concernant les relations entre l'homme et la femme, le monde d'aujourd'hui voir ressurgir les perversions et les dépravités qui ont caractérisé les anciennes civilisations.
Les résultats dégradants de l'obsession, de nos jours, pour le sexe et la poursuite des plaisirs sensuels, sont clairement décrits dans la Parole de Dieu. Mais le Christ est venu pour détruire les œuvres du diable, et pour rétablir les relations justes des êtres humains avec les uns et les autres et avec leur Créateur. Ainsi, bien que déchus en Adam, et captifs du péché, ceux qui se tournent vers le Christ dans la repentance reçoivent le pardon total, et choisissent le meilleur chemin, le chemin de la restauration complète. Par le moyen de la croix, la puissance du Saint-Esprit, et le tendre ministère de l'Église, tous peuvent se libérer de l'emprise des perversions et des pratiques pécheresses.
Une acceptation de la grâce libérale de Dieu inévitablement mène le croyant à la vie et à la conduite qui nous permettent « de faire honorer en tout la doctrine de Dieu notre Sauveur » (Tit. 2 : 10). Elle mènera aussi l'église corporative, à appliquer une discipline ferme mais remplie d'amour au membre dont la conduite ne représente pas le Sauveur, déforme et abaisse les véritables normes de la vie et de la conduite chrétiennes.
L'Église reconnaît la vérité pénétrante et les motivations puissantes des paroles de Paul à Tite : « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Chrsit, qui s'est donné de lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres »—Tite 2 :11-14; (Voir aussi 2 Pi. 3 : 11-14.)
La présente déclaration a été approuvée et votée par le Comité Exécutif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour, à Washington D.C., le 12 Octobre 1987.
6. CONFIANCE EN L'ESPRIT DE LA PROPHÉTIE
Nous, les délégués réunis à Utrecht pour la cinquante-sixième session de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour, tenons à louer Dieu et à lui rendre des actions de grâce pour le don grâcieux qu'Il a fait de l'Esprit de la Prophétie.
Dans Apocalypse 12, Jean, le Révélateur, identifie l'église des temps derniers comme « le reste… qui garde les commandements de Dieu et qui a le témoignage de Jésus » (v. 17). Nous avons la conviction que, dans cette brève image prophétique, le Révélateur décrit l'Église Adventiste du Septième Jour qui, non seulement garde « les commandements de Dieu » mais a également « le témoignage de Jésus, » qui est « l'esprit de la prophétie » (Ap. 19 : 10).
Dans la vie et le ministère d'Ellen G. White (1827-1915), nous voyons l'accomplissement de la promesse de Dieu de pourvoir à l'église du reste « l'esprit de la prophétie. » Même si Ellen G. White ne revendiquait pas le titre de « prophétesse, » nous sommes persuadés qu'elle a assumé l'œuvre d'un prophète, et même plus que cela. Elle a dit : « Ma mission englobe le travail d'un prophète, mais ne s'arrête pas là » (Messages choisis, vol. 1, p. 36); « Si les autres veulent m'appeler ainsi [prophétesse], je n'en fais pas une controverse » (ibid., p. 34); « Mon œuvre couvre davantage que ce que le mot prophète signifie. Je me considère comme une messagère, en qui le Seigneur a confié des messages pour son peuple » (ibid., p. 36).
Le fardeau premier d'Ellen G. White consistait à diriger l'attention des gens vers les Saintes Écritures. Elle a écrit : « Trop peu d'attention a été vouée à la Bible; aussi le Seigneur a-t-il accordé en vue d'une lumière plus grande d'autres clartés » (Review and Herald, 20 Janvier 1903). Elle estimait que, même s'ils sont des clartés « moins grandes, » ses écrits sont une lumière, et la source de cette lumière est Dieu.
En tant qu'adventistes, nous croyons que, « dans sa Parole, Dieu a confié aux hommes la connaissance nécessaire au salut. Les Saintes Écritures doivent être acceptées comme étant une révélation de sa volonté infaillible et faisant autorité. Elles sont la règle du caractère, la source des doctrines, et le test de l'expérience » (La tragédie des siècles, p. 11). Nous estimons que le canon biblique est clos. Toutefois, nous croyons aussi, comme le croyaient les contemporains d'Ellen G White, que ses écrits portaient le cachet de l'autorité divine, en vue d'un mode de vie saint et d'une doctrine. Par conséquent, nous proposons :
1.Que, comme église, nous recherchions la puissance du Saint-Esprit afin que nous puissions appliquer davantage dans notre vie les conseils inspirés contenus dans les écrits d'Ellen G White.
2.Que nous fassions des efforts accrus pour publier et faire circuler ces écrits à travers le monde.
La présente déclaration a été approuvée et votée par la Session de la Conférence Générale en Utrecht, Hollande, le 30 Juin 1995.
7. CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES VIS-À-VIS DU CLONAGE HUMAIN
Pendant de nombreuses décennies, la perspective selon laquelle de nouveaux membres de la famille humaine pouvaient être reproduits par clonage, était considérée comme une utopie. Les progrès récents en matière de génétique et de biologie reproductive, cependant, indiquent qu'il est tout à fait possible que des techniques de clonage humain puissent bientôt être développées. De cette perspective surgit la responsibilité chrétienne d'aborder de profonds problèmes éthiques liés au clonage humain. En tant que chrétiens, animés d'une ferme croyance en la puissance créative et rédemptrice de Dieu, les adventistes acceptent la responsabilité d'énoncer des principes éthiques découlant de leurs confessions de foi.
Le clonage comprend tous ces procédés qui consistent à répliquer des plantes ou des animaux vivants par des moyens asexués—c'est-à-dire, des méthodes qui ne passent pas par la fusion d'un œuf et d'un sperme. Beaucoup de processus naturels sont une forme de clonage. Par exemple, les micro-organismes, comme la levure ordinaire, se reproduisent en se scindant en deux cellules-filles qui sont les clones du parent et d'elles-mêmes. Couper un rameau à partir d'un rosier, ou d'une vigne, et en faire une autre plante complète, c'est également former un clone de la plante originale. De même, beaucoup d'animaux simples, comme l'étoile de mer, peuvent régénérer d'autres organismes complets à partir de petites parties de leur prédécesseur. Donc, le principe biologique du clonage n'est pas pas quelque chose de nouveau.
La nouvelle technique est connue sous le nom de transfert de noyaux de cellules somatiques. L'essence de cette méthode consiste à prélever une cellule à partir d'un individu vivant, et manipuler celle-ci, de telle manière qu'elle se conduise comme une cellule embryonnaire. Dans des conditions adéquates, une cellule embryonnaire peut proliférer et engendrer un individu complet. A présent, cette re-programmation cellulaire s'accomplit en plaçant une cellule adulte complète à l'intérieur d'un ovule plus grand, dont le noyau a été enlevé. L'ovule qui est utilisé dans le processus joue le rôle d'incubateur, fournissant un environnement primordial pour réactiver les gènes de la cellule adulte. L'ovule fournit à la progéniture seulement la toute petite quantité de matériel génétique dans son cytoplasme, et non le matériel génétique de son noyau, comme cela se passe dans le cas d'une reproduction sexuelle. L'ovule modifié doit alors être implanté dans le sein d'une femme adulte pour la gestation.
Les biologistes ont développé cette technique comme outil dans les pratiques d'élevage du bétail. Par ce moyen, les fermiers espèrent pouvoir créer un troupeau d'animaux exceptionnels, qui soient génétiquement identiques à un animal individuel sélectionné. Les avantages potentiels qu'on obtiendra par cette technique, y compris les produits qu'on escompte pour le traitement des maladies humaines, sont d'un grand intérêt pour les chercheurs et pour l'industrie de la biotechnologie. Cependant, la même possibilité technologique pourrait être utilisée dans la reproduction humaine, et soulève ainsi des préoccupations éthiques sérieuses.
La première de ces préoccupations concerne la sécurité médicale. Si l'actuelle technique du transfert de noyaux de cellules somatiques devaient être employée chez les humains, les ovules devraient venir de donneuses. La plupart de ces ovules périront à cause des manipulations cellulaires des premières phases de la croissance embryonnaire au laboratoire. D'autres se perdront lors de la phase d'implantation, avortés spontanément à différentes phases du développement du fœtus. Dans cette perspective, la valeur de la vie de l'embryon et du fœtus touche la sensibilité des gens, tout comme le développement des autres méthodes de reproduction assistée, telle que la fécondation in vitro. Il y aurait, apparemment, un risque accru de malformations congénitales, pour les enfants parvenus à terme. Pour le moment, les préoccupations concernant les préjudices physiques des vies humaines en cours de développement s'avèrent suffisantes pour bannir cette technologie.
Cependant, même si les taux de réussite du clonage devaient s'améliorer, et qu'on était parvenu à réduire les risques médicaux, beaucoup d'autres préoccupations majeures demeureraient. Par exemple, y a-t-il quelque chose de problématique, intrinsèquement inhérent à la production d'un individu qui ne soit pas issu de la fécondation d'un ovule et d'un sperme ? Des études plus poussées doivent être faites pour résoudre ces questions vis-à-vis de la nature primordiale de la procréation dans le dessein de Dieu.
Une autre des préoccupations les plus souvent formulées est que la dignité et la spécificité d'une personne clonée peuvent être compromises. Le risque comprend le préjudice psychologique dont pourrait souffrir un individu que certains ont appelé « le vrai jumeau tardif » de celui qui a fourni la cellule intitiale. Les personnes qui existent ont-elle le droit d'exercer un tel niveau de contrôle sur la destinée génétique d'un nouvel individu ?
Des préoccupations existent également, selon lesquelles le clonage humain pourrait porter atteinte aux relations familiales. Les engagements des gens aux fonctions unitives et procréatives des relations sexuelles humaines pourraient décroître. Par exemple, la pratique discutable consistant à faire appel à une mère gestatrice, des fois, demande à être reconsidérée. L'utilisation d'une cellule donnée par un individu à un autre hors du couple marié introduit le problème des relations et des responsabilités.
Un risque majeur additionnel est que le clonage peut entraîner des emplois expéditifs à l'encontre de ceux qui ont été clonés, dont la valeur première est avant tout leur utilité. Par exemple, on peut être tenté de cloner des gens simplement pour servir de donneurs d'organes transplantables. D'autres se sont inquiétés au fait de créer des individus asservis, dont l'autonomie serait bafouée. Des personnes égotistes ou narcissistes pourraient être enclines à utiliser la technologie pour se « dupliquer. »
Enfin, le coÛt financier du clonage, selon toute probabilité, serait considérable, même après des améliorations technologiques importantes. Si le clonage humain était commercialisé, des conflits d'intérêt peuvent venir s'ajouter au risque d'abus.
Tandis que ceci n'est qu'une liste partielle des risques et des abus du clonage humain, ceci devrait suffire pour faire réfléchir les chrétiens qui souhaitent appliquer les principes moraux de leur foi dans cette question du clonage humain. Cependant, il est important que ces préoccupations concernant les abus de la technologie ne nous rendent pas aveugles sur les possibilités dont nous disposons à l'utiliser pour répondre aux besoins réels de l'humanité. Les possibilités que présente le clonage humain, même lointaines, sont à l'origine de cette déclaration des principes chrétiens appropriés.
Les principes éthiques suivants s'appliquent au transfert de noyaux de cellules somatiques si jamais cette technologie est appliquée aux êtres humains. Le progrès fulgurant auquel on assiste dans ce domaine exigera qu'on revoie ces principes périodiquement en fonction de l'évolution des circonstances.
1. Protection de la vie humaine vulnérable.
Les Saintes Écritures sont claires quant à l'appel qu'elles font pour protéger la vie humaine, surtout ces vies-là qui sont les plus vulnérables (De. 10 : 17-19; És. 1 : 16, 17; Mt. 25 : 31-46). La technologie biologique du clonage est inacceptable sur le plan éthique toutes les fois qu'elle pose le risque d'un danger disproportionné à la vie humaine.
2. Protection de la dignité humaine
Les êtres humains ont été créés à l'image de Dieu (Ge. 1 : 26, 27) et ont donc été dotés d'une dignité individuelle qui mérite le respect et la protection (Ge. 9 : 6). Le clonage pourrait menacer la dignité humaine de plusieurs manières, et devrait donc être abordé avec une vigilance morale résolue. Toute utilisation de cette technologie qui sape ou porte atteinte à la dignité individuelle ou à l'autonomie des êtres humains doit être rejetée. Cette interdiction morale s'applique à tout clonage humain qui accorderait de la valeur principalement à sa function utilitaire et à sa valeur marchande.
3. Atténuer la souffrance humaine
Prévenir la souffrance et préserver la qualité de la vie humaine relèvent de la responsabilité chrétienne (Ac. 10 : 38; Lu. 9 : 2). S'il est possible de prévenir les maladies génétiques par le transfert de noyaux de cellules somatiques, l'utilisation de cette technologie pourrait être en conformité avec le but d'empêcher une souffrance qu'on peut éviter.
4. Soutien familial
Le plan idéal de Dieu et que ses enfants s'épanouissent dans le contexte d'une famille aimante, avec la présence, participation, et soutien de la mère et du père (Pr. 22 : 6; Ps. 128 : 1-3; Ép. 6 : 4; 1 Ti. 5 : 8). Toute utilisation du transfert de noyaux de cellules somatiques comme moyen d'aider à la reproduction humaine devrait ainsi se faire dans le contexte d'une fidélité dans le mariage et d'un soutien apporté à une vie de famille stable. Quant aux autres formes de reproduction assistée, l'implication de tierces personnes, comme les mères porteuses, apporte des problèmes moraux qu'il vaut mieux éviter.
5. Gestion
Les principes de la gestion chrétienne (Lu. 14 : 28; Pr. 3 : 9) sont importants pour tous les types de reproduction assistée, y compris la possibilité d'un transfert de noyaux de cellules somatiques, qui, selon toute probabilité, devrait être très coÛteux. Les couples mariés, qui recherchent une telle assistance, devraient considérer les dépenses qui y seront liées, compte tenu de leur fidélité dand l'exercice de leur gestion.
6. Honnêteté
Une communication honnête est un des commandements des Saintes Écritures (Pr. 12 : 22; Ép. 4 : 15, 25). Toute proposition en matière de clonage devrait être entourée de toutes les informations disponibles des plus précises, y compris la nature de la procédure, les risques potentiels et les coÛts qui y sont liés.
7. Comprendre la création de Dieu
L'intention de Dieu et que les êtres humains grandissent dans l'appréciation et dans la compréhension de sa création, y compris la connaissance relative au corps humain (Mt. 6 : 26-29; Ps. 8 : 3-9; 139 : 1-6; 13-16). Pour cette raison, les efforts dirigés vers l'étude des structures biologiques de la vie par le biais des recherches éthiques devraient être encouragés.
Étant donné l'état de notre connaissance actuelle, et l'affinement du procédé encore en cours, l'Église Adventiste du Septième Jour juge inacceptable l'usage du transfert de noyaux de cellules somatiques en matière de clonage humain. Mais vu notre responsabilité quant à ce qui est de solutionner les maladies et d'améliorer la qualité de la vie humaine, des recherches continues et appropriées, menées sur des animaux, sont considérées acceptables.
GLOSSAIRE
Allèle :
C'est une des formes alternatives d'un gène particulier. Chaque gène d'un organisme peut exister sous des formes légèrement différentes. Ces petites différences sont responsables de certaines de ces variations que l'on remarque chez différents individus au sein des populations naturelles. Des allèles différents pour les gènes qui produisent la protéine du sang : l'hémoglobine, par exemple, affectera la qualité avec laquelle les cellules transporteront l'oxigène.
Clones :
Ce sont deux individus, ou plus, qui ont un matériel génétique identique. Des clones humains apparaissent naturellement sous la forme de « vrais jumeaux. » Bien que les jumeaux commencent leur vie avec le même matériel génétique, ils développent pourtant des différences physiques distinctes (les empreintes digitales, par exemple). En outre, ils deviendront des individus tout à fait différents, avec des personnalités distinctes, qui sont le résultat de leurs expériences différentes et de leurs choix indépendants. Un individu conçu par le biais d'un transfert de noyaux de cellules somatiques diffèrerait de son progéniteur au moins comme des jumeaux naturels.
Cytoplasme :
Il s'agit de tout le contenu d'une cellule, à l'exclusion du noyau. Le cytoplasme est le siège de divers processus importants, y compris l'assemblage des protéines et des enzymes, et la fabrication des produits érythrocytaires. Le cytoplasme contient également les mitochondries, qui sont responsables du broyage des aliments pour produire l'énergie nécessaire aux activités de la cellule.
Embryon :
Ce sont les premiers stades du développement d'un ovule fécondé. Pour le cas d'untransfert de noyaux de cellules somatiques, il s'agit des premiers stades de développement d'un ovule énucléé, après sa fusion avec une cellule somatique.
Ovule énucléé :
Un ovule énucléé et un ovule duquel on a enlevé le noyau. On accomplit généralement ceci en perçant la cellule d'une fine aiguille de verre et en retirant le noyau tout en observant le processus à l'aide d'un microscope.
Cellule germinative :
C'est une cellule reproductrice. Chez les mammifères et les humains, les cellules germinatives sont les spermatotoïdes et les œufs (ovules).
Gestation :
C'est la période de temps nécessaire à l'embryon pour croître dans l'utérus d'un ovule fécondé jusqu'au nouveau-né. La gestation commence par la fixation de l'embryon dans l'utérus et prend fin à la naissance.
Noyau :
C'est la structure qui se trouve à l'intérieur de la cellule, et qui contient le matériel génétique ou les gènes. Le noyau est entouré d'une membrane qui le sépare du reste dela cellule.
Ovule :
C'est la cellule d'un œuf; une cellule reproductive femelle.
Cellule somatique :
Toute cellule venant du corps d'un mammifère ou d'un être humain, autre que les cellules germinatives.
Transfert de noyaux cellulaires somatiques :
C'est le nom technique de la méthode utilisée pour produire le premier animal cloné, une brebis appelée « Dolly. » Même si le terme laisse entendre qu'un noyau provenant d'une cellule somatique a été utlisée, en fait, la cellule somatique complète a été fusionnée avec un ovule énucléé.
Spermatozoïde :
C'est une cellule reproductive mâle.
Il peut y avoir, dans le futur, des situations dans lesquelles le clonage humain peut être considéré comme bénéfique et moralement acceptable. Il est possible, par exemple, d'imaginer des circonstances dans lesquelles le clonage, dans un contexte de mariage, peut être envisagé comme le seul moyen de reproduction dans le cas d'un couple qui n'arrive pas à souscrire à la procréation normale. Dans d'autres cas, des parents potentiels peuvent être porteurs d'allèles génétiques défectueux, et ils désirent éviter le risque de donner naissance à un enfant porteur d'une maladie génétique. La technique du transfert de noyaux de cellules somatiques pourrait aider de tels parents à avoir un enfant exempt de trouble génétique. Naturellement, beaucoup de préoccupations concernant l'identité et la dignité individuelles demeureraient toujours, même dans un contexte de fidélité familiale. Comme dans tout autre forme de reproduction humaine assistée, il importe toujours d'évaluer les bienfaits de la technique—celle du transfert de noyaux de cellules somatiques—par rapport aux risques.
Cette déclaration a été votée au Conseil Annuel du Comité Exécutif de la Conférence Générale, le dimanche 27 Septembre 1998, à Iguacu Falls, Brésil.
Des techniques scientifiques permettent aujourd'hui, mieux que naguère, de contrôler la fertilité et la reproduction humaines. Ces technologies rendent les rapports sexuels possibles tout en réduisant au minimum la possibilité des grossesses et des enfantements. Les couples chrétiens ont ainsi la possibilité de contrôler leur fertilité, suscitant alors des questions d'ordre divers, d'incidence religieuse, médicale, sociale, et politique. Des opportunités et des bienfaits, tout comme les défis et les inconvénients, résultent de ces nouvelles capacités. Un certain nombre de questions morales doivent être considérées. Il faut que les chrétiens qui, ultimement, doivent prendre leurs propres choix, soient bien informés afin qu'ils puissent prendre la bonne décision sur la base des principes bibliques.
Parmi ces questions à considérer se trouve la question de savoir si l'intervention humaine dans le processus naturel, biologique de la reproduction humaine est quelque chose d'approprié. Si une intervention quelconque s'avère appropriée, alors d'autres questions s'y ajoutent : Quelle intervention ? Quand faut-il intervenir ? Comment ? Les autres questions connexes comprennent :
•Le risque de la recrudescence de l'immoralité sexuelle due à la disponibilité et à l'usage des méthodes de contrôle des naissances;
•Les questions liées au problème de la dominance sexospécifique imputables aux privilèges et aux prérogatives aussi bien des hommes que des femmes;
•Les questions sociales, qui comprennent le droit de la société d'empiéter sur la liberté individuelle dans l'intérêt de la société en général et le fardeau du soutien économique et éducatif envers les défavorisés; et
•La gestion des questions liées à la croissance de la population et l'usage des ressources naturelles. Une déclaration sur les considérations morales concernant le contrôle des naissances doit être établie dans le contexte plus large des enseignements de la Bible sur la sexualité, le mariage, la parentalité, et la valeur des enfants—et une compréhension de l'interconnexion entre ces questions. Vu la diversité d'opinions au sein de l'Église, les principes suivants, qui sont basés sur la Bible, sont présentés pour éduquer et guider la prise de décisions.
1. Intendance responsable
Dieu a créé les êtres humains à Son propre image, hommes et femmes, capables de penser et de prendre des décisions (És. 1 : 18; Jos. 24 : 15; De. 30 : 15-20). Dieu a accordé aux êtres humains le pouvoir de dominer sur la terre (Ge. 1 : 26, 28). Cette domination consiste, entre autres, à veiller sur la nature et à en prendre soin. La gestion chrétienne exige également une prise de responsabilité vis-à-vis de la procréation humaine. La sexualité, en tant qu'un des aspects de la nature humaine, que l'individu a à gérer, doit s'exprimer en tenant compte de la volonté de Dieu (Ex. 20 : 14; Ge. 39 : 9; Lé. 20 : 10-21; 1 Co. 6 : 12-20).
2. Le but de la procréation
La perpétuation de la famille humaine est un des buts de Dieu vis-à-vis de la sexualité humaine (Ge. 1 : 28). Bien qu'on puisse déduire que les mariages sont généralement destinés à produire des descendants, les Saintes Écritures ne présentent jamais la procréation comme une obligation de chaque couple afin de plaire à Dieu. Cependant, la révélation divine attache une grande importance aux enfants, et parle de la joie qu'on éprouve quand on est parent (Mt.19 : 14; Ps. 127 : 3). La mise au monde des enfants et l'éducation de ceux-ci aident les parents à comprendre Dieu et à développer la compassion, l'empathie, l'humilité et le désintéressement (Ps. 103 : 13; Lu. 11 : 13).
3. Un dessein unificateur
La sexualité a pour but d'unifier dans le mariage, un phénomène ordonné par Dieu, et qui est distinct du dessein procréateur (Ge. 2 : 24). La sexualité dans le mariage est faite pour inclure la joie, le plaisir, et la jouissance (Ec. 9 : 9; Proverbs 5 : 18, 19; Ca. 4 : 16-5 : 1). Le dessein de Dieu, c'est que les couples aient une communion sexuelle continue, indépendante de la procréation (1 Co. 7 : 3-5), une communion qui tisse des liens solides, et qui met un partenaire à l'abri d'une relation illicite avec quelqu'un, autre que son/sa conjoint(e) (Pr. 5 : 15-20; Ca. 8 : 6, 7). Dans le dessein de Dieu, l'intimité sexuelle n'est pas seulement destinée à la conception. Les Saintes Écritures n'interdisent pas les couples de jouir des délices des relations conjugales, tout en prenant des mesures visant à prévenir les grossesses.
4. La liberté de choix
Dans la création—et, à nouveau, dans la rédemption du Christ—Dieu a accordé aux êtres humains la liberté de choix, et Il leur demande de faire usage de leur liberté de façon responsable (Ga. 5 : 1, 13). Dans le plan divin, le mari et la femme constituent une unité familiale distincte, tous les deux ayant la liberté et la responsabilité de se concerter dans les prises de décisions concernant leur famille (Ge. 2 : 24). Les époux devraient faire preuve de considération l'un pour l'autre dans leur prise de décisions au sujet du contrôle des naissances, en tenant compte des besoins de l'autre, aussi bien que ses propres besoins (Ph. 2 : 4). Pour ceux qui choisissent de mettre des enfants au monde, le choix procréateur n'est pas sans limites. Plusieurs facteurs doivent déterminer leur choix, dont la capacité de subvenir aux besoins des enfants (1 Ti. 5 : 8); la santé physique, émotionnelle, et spirituelle de la maman et des autres proches aidants (3 Jn. 2; 1 Co. 6 : 19; Ph. 2 : 4; Ép. 5 : 25); les circonstances sociales et économiques dans lesquelles les enfants vont naître (Mt. 24 : 19); et la qualité de vie et les ressources terrestres disponibles. Nous sommes les gestionnaires de la Création de Dieu et, de ce fait, nous devons porter nos regards au-delà de notre propre bonheur et de nos désirs, afin de considérer les besoins des autres (Ph. 2 : 4).
5. Les méthodes appropriées pour le contrôle des naissances
Prendre une décision morale sur le choix et l'usage des contraceptifs divers doit découler d'une connaissance de leurs effets probables sur la santé physique et émotionnelle, la manière dont ils fonctionnent, et les dépenses qu'ils entraînent. Une variété de méthodes—y compris les méthodes de contraception dite de barrière, les spermicides, et la stérilisation—empêchent la conception, et sont moralement acceptables. Certaines autres méthodes contraceptives sont susceptibles d'empêcher la libération de l'ovule (l'ovulation), d'empêcher l'union de l'ovule et du sperme (la fécondation), ou d'empêcher la fixation d'un ovule fécondé (l'implantation). Mais à cause de l'incertitude concernant la manière dont ils fonctionnent dans une situation donnée, ils peuvent moralement prêter à suspiscion pour les gens qui pensent que la vie humaine, digne de protection, commence à la fécondation. Cependant, puisque la majorité des ovules fécondés n'arrivent pas à se fixer, ou disparaissent après implantation, même si aucun contraceptif n'a été utilisé, les méthodes hormonales de contraception et les DIU, qui présentent des cas similaires, peuvent être considérés comme moralement acceptables. L'avortement, c'est-à-dire l'interruption volontaire d'une grossesse avérée, n'est pas moralement acceptable comme méthode de contrôle des naissances.
6. Usage abusif de la contraception
Même si cette capacité grandissante de gérer la fécondité et de se prémunir contre les maladies transmises sexuellement peut être utile pour beaucoup de couples, la contraception peut être utilisée à mauvais escient. Par exemple, ceux qui s'engagent dans des relations sexuelles avant le mariage ou hors mariage, peuvent facilement s'y adonner à cause de la disponibilité des méthodes contraceptives. L'emploi de telles méthodes pour protéger des rapports sexuels extra-conjugaux peut, évidemment, réduire les risques des maladies transmises sexuellement et/ou des grossesses. Les relations sexuelles extra-conjugales, cependant, sont à la fois nocives et immorales, que ces risques aient été réduits ou pas.
7. Une approche rédemptrice Ellen G. White
La disponibilité des méthodes contraceptives a fait que l'éducation sexuelle et morale soit d'autant plus impérative encore. Moins d'accent sera mis sur la condamnation et plus d'effort sera consacré à l'éducation et aux approches rédemptrices qui cherchent à laisser chaque individu se faire persuader par la puissante et profonde influence du Saint-Esprit.
8. Certains exemples actuels de ces méthodes comprennent les dispositifs intra-utérins (ou DIU), les pilules hormonales (qui comprennent « la pilule du lendemain »), les injections, et les implants. Les questions concernant ces méthodes devraient être adressées à un professionnel de la médecine.
La présente déclaration a été votée par le Comité Exécutif de la Conférence Générale au cours de son Conseil Annuel, tenu le mercredi 29 Septembre 1999 à SilverSpring, Maryland.
RECOMMANDATIONS: LA PRISE DU MIFÉPRISTONE (RU486)
1.Dans le traitement des maladies, comme le cancer, pour lequel RU486 constitue une thérapie efficace, le médicament devrait êre pris conformément aux lois pertinentes et suivant la science médicale établie.
2.RU486 est aussi utilisée pour la contraception. Quand l'effet qu'on recherche est d'empêcher la fécondation, son emploi, sur le plan éthique, est autorisée. Comme tous les autres contraceptifs oraux, cependant, RU486 peut parfois empêcher la fixation d'un ovule fécondé. Cela, sur le plan éthique, pose problème à ceux qui considèrent cet effet comme un avortement.
3.Lorsque RU486 est utilisé à des fins légalement autorisées et médicalement appropriées, dans le but de provoquer un avortement, les directives adventistes concernant l'avortement, celles adoptées précédemment, tiendront lieu de principe à suivre.
La présente recommandation a été votée par le Comité chargé de la Vision Chrétienne concernant la Vie Humaine à Pine Springs Ranch, Californie, les 10-12 Avril 1994, et a été votée par le Comité Administratif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour (ADCOM), Silver Spring, Maryland, le 26 Juillet 1994.
9. CRÉATION : LE POINT DE VUE DE LA BIBLE*
L'Église Adventiste du Septième Jour affirme sa croyance dans les récits bibliques de la Création, contrairement à l'explication évolutionniste sur les origines des organismes vivants et la relation des êtres humains avec les autres formes de vie. Les adventistes notent avec un grand intérêt qu'il y a de plus en plus de discussion sur la Conception Intelligente dans la nature, et sur les preuves qui soutiennent ce point de vue. A la lumière de l'intérêt considérable du public à ce sujet, l'Église saisit cette occasion pour exprimer la confiance qu'elle met dans le compte rendu de la Bible.
Les adventistes croient que Dieu est le Créateur de toute vie et que la Bible nous fait un compte rendu fiable de Son activité créatrice. D'autre part, nous croyons que les événements consignés dans Genèse 1-11, y compris la création spéciale des êtres humains, sont historiques et récents, que les sept jours de la création étaient des jours littéraux de 24 heures, formant une semaine littérale et que le Déluge était d'une nature planétaire.
La foi dans la création constitue une valeur fondamentale de la compréhension adventiste, qui touche plus que la question des origines. Les buts et la mission de Dieu décrits dans la Bible, la responsabilité humaine dans la gestion de l'environnement, l'institution du mariage et la signification sacrée du Sabbat, trouvent tout leur sens dans la doctrine de la création.
Les adventistes reconnaissent que les récits bibliques de la Création ne répondent pas à toutes les questions qu'on peut poser à propos des origines. Notre compréhension d'un tel mystère est limitée. Nous anticipons qu'une étude continue de la Bible et de la nature nous permettra d'approfondir notre compréhension de la puissance de Dieu, et raffermira notre foi dans sa Parole et dans les récits de la création qu'elle renferme.
*La présente déclaration est soutenue par de nombreux passages bibliques dont : Psaumes 19 : 1; Colossiens 1 : 16-17; Genèse 1-11; Psaume 139 : 14; Exode 20 : 8-11; Marc 2 : 27; Romains 8 : 20, 21.
La présente déclaration a été approuvée et votée par le Comité Exécutif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour le 23 Juin 2010, et publiée à la Session de la Conférence Générale à Atlanta, Georgia, le 24 Juin-3 Juillet 2010.
10. DÉCLARATION CONCERNANT LE SIDA
Le syndrome immuno-déficitaire acquis (SIDA) et les conditions qui l'accompagnent se répandent rapidement à travers le monde. Sur la base des études statistiques, on estime que dans un proche avenir, dans beaucoup de pays dans le monde, chaque congrégation d'une église de 100 membres ou plus comprendra au moins un membre ayant un ami ou quelqu'un de sa famille atteint du SIDA.
Le SIDA se transmet par deux grandes sources : l'intimité sexuelle avec quelq'un qui en est infecté, et l'introduction, dans le corps, d'un sang contaminé par le VIH (le virus de l'immunodéficience humaine), soit par injection avec une aiguille ou une seringue non stérilisée, ou par des produits sanguins contaminés. Le SIDA peut être prévenu en évitant le contact sexuel avant le mariage, et en maintenant fidèlement, dans le cadre du mariage, une relation monogame avec une personne non-infectée, et en évitant l'usage d'aigilles d'injection et en veillant à la sécurité des produits sanguins.
Pour ce qui est de la prévention du SIDA, les adventistes s'engagent dans la voie de l'éducation. Pendant des années, les adventistes ont lutté contre la circulation, la vente et l'usage des drogues, et continuent à le faire. Les Adventistes soutiennent une éducation sexuelle qui comprenne le concept selon lequel la sexualité humaine est un don de Dieu à l'humanité. La sexualité biblique limite clairement les relations sexuelles aux époux seulement, et exclue la promiscuité sexuelle et toutes les autres relations sexuelles, qui s'accompagnent, comme conséquence, d'une exposition grandissante au risque d'infection au VIH.
L'intervention en réponse au SIDA, qui reflèterait l'image du Christ, doit être quelque chose de personnel—c'est-à-dire, rempli de compassion, d'un caractère utile, rédempteur. Tout comme Jésus a pris soin de ceux qui étaient atteints de la lèpre, la maladie dont, dans le temps, on craignait la transmissibilité, ses disciples, aujourd'hui, prendront soin de ceux qui ont attrapé le SIDA. Jacques a dit le suivant comme conseil : « [Si vous leur dites]: “Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez!” et que vous ne leur donnez pas ce qui est necessaire au corps, à quoi cela sert-il ? » (Ja. 2 : 16).
La présente déclaration a été rendue publique par le président de la Conférence Générale, Neal C. Wilson, après consultation des 16 vice-présidents mondiaux de l'Église Adventiste du Septième Jour, le 5 Juillet 1990, à la Session de la Conférence Génerale à Indianapolis, Indiana.
11. DÉCLARATION SUR LE POINT DE VUE BIBLIQUE SUR LA VIE À NAÎTRE ET SES CONSÉQUENCES POUR L'AVORTEMENT
VOTE d'adopter le document, Déclaration sur le point de vue biblique de la vie à naître et ses implications pour l'avortement, qui se lit comme suit :
DÉCLARATION SUR LE POINT DE VUE BIBLIQUE SUR LA VIE À NAÎTRE ET SES CONSÉQUENCES POUR L'AVORTEMENT
Les êtres humains sont créés à l'image de Dieu. Une partie du don que Dieu nous a fait en tant qu'humains est la procréation, la capacité de participer à la création avec l'auteur de la vie. Ce don sacré doit toujours être apprécié et chéri. Dans le plan original de Dieu, chaque grossesse devrait être le résultat de l'expression de l'amour entre un homme et une femme engagés l'un envers l'autre dans le mariage. Une grossesse doit être souhaitée et chaque bébé doit être aimé, valorisé et nourri même avant la naissance. Malheureusement, depuis l'entrée du péché, Satan a fait des efforts intentionnels pour brouiller l'image de Dieu en altérant tous ses dons – y compris celui de la procréation. Par conséquent, les individus sont parfois confrontés à des dilemmes et à des décisions difficiles concernant leur grossesse.
L'Église Adventiste du Septième Jour est attachée aux enseignements et aux principes de la Sainte Écriture, qui expriment les valeurs de Dieu sur la vie et conseillent les futurs pères et mères, le personnel médical, les églises et tous les croyants en matière de foi, de doctrine et de comportement éthique et mode de vie. L'Église, sans être la conscience de chaque croyant, a le devoir de transmettre les principes et les enseignements de la Parole de Dieu.
Cette déclaration affirme le caractère sacré de la vie et présente les principes bibliques relatifs à l'avortement. Tel qu'utilisé dans cette déclaration, l'avortement est défini comme toute action visant à l'interruption d'une grossesse et n'inclut pas l'interruption spontanée d'une grossesse, appelée aussi fausse couche.
PRINCIPES ET ENSEIGNEMENTS BIBLIQUES RELATIFS À L'AVORTEMENT
Comme la pratique de l'avortement doit être évaluée à la lumière des Écritures, les principes et enseignements bibliques suivants guident la communauté de foi et les personnes touchées par des choix aussi difficiles :
1.Dieu défend la valeur et le caractère sacré de la vie humaine. La vie humaine a la plus grande valeur pour Dieu. Ayant créé l'humanité à son image (Gn 1.27; 2.7), Dieu a un intérêt personnel pour les personnes. Dieu les aime et communique avec eux, et eux, à leur tour, peuvent l'aimer et communiquer avec lui. La vie est un don de Dieu, et Dieu est le donneur de vie. En Jésus est la vie (Jn 1.4). Il a la vie en lui-même (Jn 5.26). Il est la résurrection et la vie (Jn 11.25; 14.6). Il fournit une vie abondante (Jn 10.10). Ceux qui ont le Fils ont la vie (1 Jn 5.12). Il est également le soutien de la vie (Ac 17.25-28; Col 1.17; Hé 1.1-3), et le Saint-Esprit est décrit comme l'Esprit de vie (Rm 8.2). Dieu se soucie profondément de sa création et en particulier de l'humanité. En outre, l'importance de la vie humaine est mise en évidence par le fait qu'après la Chute (Gn 3), Dieu « a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle » (Jn 3.16). Alors que Dieu aurait pu abandonner et mettre fin à l'humanité pécheresse, il a opté pour la vie. Par conséquent, les disciples du Christ seront ressuscités des morts et vivront dans une communion face à face avec Dieu (Jn 11.25-26; 1 Th 4.15-16; Ap 21.3). La vie humaine a donc une valeur inestimable. Cela vaut pour tous les stades de la vie humaine : les enfants à naître, les enfants de différents âges, les adolescents, les adultes et les personnes âgées, quelles que soient leurs capacités physiques, mentales et émotionnelles. C'est également vrai pour tous les humains, indépendamment de leur sexe, de leur origine ethnique, de leur statut social, de leur religion et de tout ce qui peut les distinguer. Une telle conception du caractère sacré de la vie confère une valeur inviolable et égale à chaque vie humaine et exige qu'elle soit traitée avec le plus grand respect et la plus grande attention.
2.Dieu considère l'enfant à naître comme une vie humaine. La vie prénatale est précieuse aux yeux de Dieu, et la Bible décrit la connaissance que Dieu a des personnes avant leur conception. « Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient; Et sur ton livre étaient tous inscrits Les jours qui m'étaient destinés, Avant qu'aucun d'eux existât » (Ps 139.16). Dans certains cas, Dieu a directement guidé la vie prénatale. Samson devait « être consacré à Dieu dès le ventre de sa mère » (Jg 13.5). Le serviteur de Dieu est « appelé dès le ventre de sa mère » (És 49.1, 5). Jérémie avait déjà été choisi comme prophète avant sa naissance (Jr 1.5), tout comme Paul (Ga 1.15), et Jean-Baptiste devait « être rempli de l'Esprit Saint, dès le sein de sa mère » (Lc 1.15). De Jésus, l'ange Gabriel a expliqué à Marie : « le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu » (Lc 1.35). Dans son incarnation, Jésus lui-même a vécu la période prénatale humaine et a été reconnu comme le Messie et le Fils de Dieu peu après sa conception (Lc 1.40-45). La Bible attribue déjà à l'enfant à naître la joie (Lc 1.44) et même la rivalité (Gn 25.21-23). Ceux qui ne sont pas encore nés ont une place ferme auprès de Dieu (Jb 10.8-12; 31.13-15). La loi biblique fait preuve d'une grande considération pour la protection de la vie humaine et considère comme un problème grave le fait de blesser ou de perdre un bébé ou une mère à la suite d'un acte violent (Ex 21.22-23).
3.La volonté de Dieu concernant la vie humaine est exprimée dans les dix commandements et expliquée par Jésus dans le Sermon sur la montagne. Le Décalogue a été donné au peuple de l'alliance de Dieu et au monde pour guider leur vie et les protéger. Ses commandements sont des vérités immuables qui doivent être chéries, respectées et obéies. Le Psalmiste fait l'éloge de la loi de Dieu (par exemple, le Psaume 119), et Paul la qualifie de sainte, de juste et de bonne (Rm 7.12). Le sixième commandement stipule : « Tu ne tueras point » (Ex 20.13), qui appelle à la préservation de la vie humaine. Le principe de préservation de la vie inscrit dans le sixième commandement place l'avortement dans son champ d'application. Jésus a renforcé le commandement de ne pas tuer dans Matthieu 5.21-22. La vie est protégée par Dieu. Elle n'est pas mesurée par les capacités des individus ou leur utilité, mais par la valeur que la création et l'amour sacrificiel de Dieu lui ont conférée. La personnalité, la valeur humaine et le salut ne sont pas gagnés ou mérités, mais accordés gracieusement par Dieu.
4.Dieu est le propriétaire de la vie, et les êtres humains sont ses intendants. L'Écriture enseigne que Dieu possède tout (Ps 50.10-12). Dieu a un double droit sur les humains. Ils sont à lui parce qu'il est leur Créateur, et donc il les possède (Ps 139.13-16). Ils sont aussi à lui parce qu'il est leur Rédempteur et qu'il les a rachetés au prix le plus élevé possible - sa propre vie (1 Co 6.19-20). Cela signifie que tous les êtres humains sont les gardiens de ce que Dieu leur a confié, y compris leur propre vie, celle de leurs enfants et celle des enfants à naître. L'intendance de la vie comprend également le fait d'assumer des responsabilités qui, d'une certaine manière, limitent leurs choix (1 Co 9.19-22). Puisque Dieu est le donneur et le propriétaire de la vie, les êtres humains n'ont pas le contrôle ultime sur eux-mêmes et doivent chercher à préserver la vie autant que cela est possible. Le principe de la gestion de la vie oblige la communauté des croyants à guider, à soutenir, à prendre soin et à aimer les personnes qui doivent prendre des décisions concernant leur grossesse.
5.La Bible préconise le soin envers les faibles et les vulnérables. Dieu lui-même prend soin de ceux qui sont défavorisés et opprimés, et les protège. Il « ne fait point acception des personnes et n'accepte aucun présent. Il fait droit à l'orphelin et à la veuve, il aime l'étranger et lui donne de la nourriture et des vêtements » (Dt 10.17-18, cf. Ps 82.3-4; Jc 1.27). Il ne tient pas les enfants responsables des péchés de leurs pères (Éz 18.20). Dieu attend la même chose de ses enfants. Ils sont appelés à aider les personnes vulnérables et à soulager leur sort (Ps 41.1; 82.3-4; Ac 20.35). Jésus parle des plus petits de ses frères (Mt 25.40), dont ses disciples sont responsables, et des petits qui ne doivent pas être méprisés ou perdus (Mt 18.10-14). Les plus jeunes, à savoir les enfants à naître, devraient être comptés parmi eux.
6.La grâce de Dieu favorise la vie dans un monde marqué par le péché et la mort. Il est dans la nature de Dieu de protéger, de préserver et de maintenir la vie. En plus de la providence de Dieu sur sa création (Ps 103.19; Col 1.17; Hé 1.3), la Bible reconnaît les effets étendus, dévastateurs et dégradants du péché sur la création, y compris sur les corps humains. Dans Romains 8.20-24, Paul décrit l'impact de la Chute comme soumettant la création à la futilité. Par conséquent, dans des cas rares et extrêmes, la conception humaine peut donner lieu à des grossesses dont la perspective est fatale et/ou à des anomalies congénitales aiguës et potentiellement mortelles qui placent les individus et les couples face à des dilemmes exceptionnels. Les décisions dans de tels cas peuvent être laissées à la conscience des personnes impliquées et de leurs familles. Ces décisions doivent être bien informées et guidées par le Saint-Esprit et la vision biblique de la vie décrite ci-dessus. La grâce de Dieu favorise et protège la vie. Les personnes qui se trouvent dans ces situations difficiles peuvent s'adresser à Lui en toute sincérité et trouver dans le Seigneur une orientation, un réconfort et la paix.
IMPLICATIONS
L'Église Adventiste du Septième Jour considère que l'avortement n'est pas en harmonie avec le plan de Dieu pour la vie humaine. Elle affecte les enfants à naître, la mère, le père, les membres de la famille immédiate et élargie, la famille de l'église et la société, avec des conséquences à long terme pour tous. Les croyants ont pour objectif de faire confiance à Dieu et de suivre sa volonté pour eux, sachant qu'il a leur meilleur intérêt à l'esprit.
Bien que ne tolérant pas l'avortement, l'Église et ses membres sont appelés à suivre l'exemple de Jésus, étant « pleins de grâce et de vérité » (Jn 1.14), afin de (1) créer une atmosphère de véritable amour et de fournir une grâce remplie, pastorale biblique et soutien affectueux à ceux qui font face à des décisions difficiles en matière d'avortement; (2) faire appel à des familles efficaces et engagées et les éduquer à fournir des soins à des personnes, des couples et des familles en difficulté; (3) encouragent les membres d'église à ouvrir leur foyer aux personnes dans le besoin, y compris aux familles monoparentales, aux enfants sans parent et aux enfants adoptifs ou en famille d'accueil; (4) soigner et soutenir de différentes manières les femmes enceintes qui décident de garder leurs enfants à naître; et (5) apporter un soutien émotionnel et spirituel à ceux qui ont avorté pour diverses raisons ou qui ont été contraints d'avorter et qui peuvent souffrir physiquement, émotionnellement et/ou spirituellement.
La question de l'avortement pose d'énormes défis, mais elle offre aux individus et à l'Église la possibilité d'être ce à quoi ils aspirent : la fraternité des frères et sœurs, la communauté des croyants, la famille de Dieu, révélant Son amour incommensurable et sans faille.
Cette déclaration a été votée par le Comité Exécutif de la Conférence Générale des Adventistes du Septième jour lors de son Comité de Fin d'Année à Silver Spring, Maryland, le 16 octobre 2019.
12. DÉCLARATION SUR LE TRANS-GENDÉRISME
La prise de conscience croissante des besoins et des défis que rencontrent les hommes et les femmes transgenres et la montée en puissance des questions liées au genre dans le monde entier ont soulevé des questions importantes non seulement pour les personnes touchées par le phénomène du transgenre mais aussi pour l'Église Adventiste du Septième Jour. Bien que les luttes et les défis des personnes s'identifiant comme transgenres aient certains éléments en commun avec les luttes de tous les êtres humains, nous reconnaissons le caractère unique de leur situation et la limitation de nos connaissances dans des cas spécifiques. Cependant, nous croyons que l'Écriture fournit des principes pour guider et conseiller les personnes transgenres et l'Église, transcendant les conventions humaines et la culture.
LE PHÉNOMÈNE TRANSGENRE
Dans la société moderne, l'identité de genre désigne généralement « le rôle public (et généralement reconnu par la loi) de garçon ou de fille, d'homme ou de femme », tandis que le sexe fait référence « aux indicateurs biologiques du masculin et du féminin ».1 L'identification de genre correspond généralement au sexe biologique d'une personne à la naissance. Cependant, le désalignement peut se produire aux niveaux physique et/ou mental et émotionnel.
Sur le plan physique, l'ambiguïté des organes génitaux peut résulter d'anomalies anatomiques et physiologiques, de sorte qu'il n'est pas possible d'établir clairement si un enfant est de sexe masculin ou féminin. Cette ambiguïté de la différenciation sexuelle anatomique est souvent appelée hermaphrodisme ou intersexualisme.2
Au niveau mental et émotionnel, le désalignement se produit chez les personnes transgenres dont l'anatomie sexuelle est clairement masculine ou féminine mais qui s'identifient au sexe opposé à leur sexe biologique. Elles peuvent se décrire comme étant piégées dans le mauvais corps. Le transgenre, autrefois diagnostiqué cliniquement comme « trouble de l'identité de genre » et aujourd'hui appelé « dysphorie de genre », peut être compris comme un terme général pour décrire la variété des façons dont les individus interprètent et expriment leur identité de genre différemment de ceux qui déterminent le genre sur la base du sexe biologique.3 La dysphorie de genre se manifeste de diverses manières, notamment par un désir profond d'être traité comme l'autre sexe ou d'être débarrassé de ses caractéristiques sexuelles, ou par la conviction profonde d'avoir des sentiments et des réactions typiques de l'autre sexe. 4
En raison des tendances contemporaines à rejeter le binaire biblique du genre (homme et femme) et à le remplacer par un spectre croissant de types de genre, certains choix déclenchés par la condition transgenre ont fini par être considérés comme normaux et acceptés dans la culture contemporaine. Toutefois, le désir de changer ou de vivre comme une personne d'un autre sexe peut entraîner des choix de vie inappropriés sur le plan biblique. La dysphorie de genre peut, par exemple, entraîner le travestissement5, la chirurgie deréassignation sexuelle et le désir d'avoir une relation conjugale avec une personne du même sexe biologique. D'autre part, les personnes transgenres peuvent souffrir en silence, en vivant une vie de célibat ou en étant mariées à un conjoint du sexe opposé.
LES PRINCIPES BIBLIQUES RELATIFS À LA SEXUALITÉ ET AU PHÉNOMÈNE TRANSGENRE
Le phénomène transgenre devant être évalué à l'aune des Écritures, les principes et enseignements bibliques suivants peuvent aider lacommunauté de foi à établir des relations avec les personnes touchées par la dysphorie de genre d'une manière biblique et conforme au Christ :
1.Dieu a créé l'humanité en deux personnes qui sont respectivement identifiées comme masculin et féminin en termes de genre. La Bible lie inextricablement le genre au sexe biologique (Gn 1.27; 2.22-24) et ne fait pas de distinction entre les deux. La Parole de Dieu affirme la complémentarité ainsi que des distinctions claires entre l'homme et la femme à la Création. Le récit de la Création de la Genèse est fondamental pour toutes les questions relatives à la sexualité humaine.
2.Dans une perspective biblique, l'être humain est une unité psychosomatique. Par exemple, l'Écriture appelle à plusieurs reprises l'être humain tout entier une âme (Gn 2.7; Jé 13.17; 52.28-30; Éz 18.4; Ac 2.41; 1 Co 15.45), un corps (Éph 5.28; Rm 12.1-2; Ap. 18.13), une chair (1 P 1.24) et un esprit (2 Tm 4.22; 1 Jn 4.1-3). Ainsi, la Bible ne cautionne pas le dualisme au sens d'une séparation entre le corps et le sens de la sexualité. En outre, une partie immortelle des humains n'est pas envisagée dans les Écritures, carDieu seul possède l'immortalité (1 Tm 6.14-16) et la conférera à ceux qui croient en Lui lors de la première résurrection (1 Co 15.51-54). Ainsi, l'être humain est également censé être une entité sexuelle indivisible, et l'identité sexuelle ne peut être indépendante de son corps. Selon les Écritures, notre identité de genre, telle qu'elle a été conçue par Dieu, est déterminée par notre sexe biologique à la naissance (Gn 1.27; 5.1-2; Ps 139.13-14; Mc 10.6).
3.La Bible reconnaît cependant, qu'en raison de la chute (Ge 3.6-19), l'être humain tout entier - c'est-à-dire nos facultés mentales, physiques et spirituelles - est affecté par le péché(Jr 17.9; Rm 3.9; 7.14-23; 8.20-23; Ga 5.17) et a besoin d'être renouvelé par Dieu (Rm 12.2). Nos émotions, nos sentiments et nos perceptions ne sont pas des indicateurs entièrement fiables des desseins, des idéaux et de la vérité de Dieu (Pr 14.12; 16.25). Nous avons besoin des conseils de Dieu à travers les Écritures pour déterminer ce qui est dans notre intérêt et pour vivre selon sa volonté (2 Tm 3.16).
4.Le fait que certains individus revendiquent une identité de genre incompatible avec leur sexe biologique révèle une grave dichotomie. Cette rupture ou cette détresse, qu'elle soit ressentie ou non, est l'expression des effets néfastes du péché sur les humains et peut avoir des causes diverses. Bien que la dysphorie de genre ne soit pas intrinsèquement un péché, elle peut entraîner des choix impliquant le péché. C'est un autre indicateur que, à un niveau personnel, les humains sont impliqués dans legrand conflit.
5.Tant que les personnes transgenres s'engagent à ordonner leur vie selon les enseignements bibliques concernant la sexualité et le mariage, elles peuvent être membres de l'Église Adventiste du Septième Jour. La Bible identifie clairement et systématiquement toute activité sexuelle en dehors dumariage hétérosexuel comme un péché (Mt 5.28, 31-32; 1 Tm 1.8-11; Hé13.4). Les modes de vie sexuels alternatifs sont des déformations pécheresses du don de Dieu qu'est la sexualité (Rm 1.21-28; 1 Co 6.9-10).
6.Étant donné que la Bible considère les êtres humains comme des entités complètes et ne fait pas de différence entre le sexe biologique et l'identité de genre, l'Église déconseille fortement aux personnes transgenres de subir une opération de changement de sexe et de se marier si elles ont subi une telle opération. Du point de vue biblique holistique de la nature humaine, on ne peut s'attendre à une transition complète d'un genre à l'autre et à l'atteinte d'une identité sexuelle intégrée dans le cas d'une chirurgie de réattribution sexuelle.
7.La Bible ordonne aux disciples du Christ d'aimer tout le monde. Créés à l'image de Dieu, ils doivent être traités avec dignité et respect. Cela inclut les personnes transgenres. Les actes de dérision, d'abus ou d'intimidation à l'égard des personnes transgenres sont incompatibles avec le commandement biblique « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mc 12.31).
8.L'Église, en tant que communauté deJésus-Christ, est censée être un refuge et un lieu d'espoir, d'attention et de compréhension pour tous ceux qui sont préoccupés, qui souffrent, qui luttent et qui se sentent seuls, car « il ne brisera pas le roseau cassé, et il n'éteindra pas le lumignon qui fume » (Mt 12.20). Toutes les personnes sont invitées à fréquenter l'Église Adventiste du Septième Jour et à profiter de la communion de ses croyants. Ceux qui en sont membres peuvent participer pleinement à la vie de l'église dans la mesure où ils adhèrent au message, à la mission et aux valeurs de l'Église.
9.La Bible proclame la bonne nouvelle que les péchés sexuels commis par des hétérosexuels, des homosexuels, des transsexuels ou d'autres personnes peuvent être pardonnés et que des vies peuvent être transformées par lafoi en Jésus-Christ(1 Co 6.9-11).
10.Les personnes qui connaissent une incongruité entre leur sexe biologique et leur identité de genre sont encouragées à suivre les principes bibliques pour gérer leur détresse. Ils sont invités à réfléchir au plan originel de Dieu en matière de pureté et de fidélité sexuelle. Tous appartiennent à Dieu et tous sont appelés à l'honorer par leur corps et leur mode de vie (1 Co 6.19). Avec tous les croyants, les transgenres sont encouragés à attendre Dieu et se voient offrir la plénitude de la compassion, de la paix et de la grâce divines dans l'attente duretour prochain du Christ, lorsque tous les vrais disciples du Christ seront complètement rétablis dans l'idéal de Dieu.
1 Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5e éd. (DSM-5 TM), édité par l'Association psychiatrique américaine (Washington, DC : American Psychiatric Publishing, 2013), 451.
2 Les personnes nées avec des organes génitaux ambigus peuvent bénéficier ou non d'un traitement chirurgical correctif.
3 Voir DSM-5TM, 451-459.
4 Cette phrase fait partie d'un résumé succinct de la dysphorie de genre servant à introduire le DSM-5TM qui a été publié en 2013 (consulté le 11 avril 2017).
5 Le travestissement, également appelé comportement travesti, est interdit dans Deutéronome 22.5.
L'Église Adventiste du Septième Jour invite instamment chaque personne et chaque nation à coopérer ensemble pour juguler l'épidémie mondiale de drogues—cette épidémie qui porte gravement atteinte aux structures sociales des nations, et qui, au niveau des individus, tue souvent ses victimes ou bien les force à mener une vie de criminalité.
Les adventistes croient à ce que la Bible enseigne, comme quoi chaque corps humain est un « temple du Dieu vivant, » dont on doit prendre soin intelligemment (2 Co. 6 : 15-17).
La Croyance Fondamentale N° 22 de l'Église, qui est bassée sur la Bible, déclare : « En plus d'un exercice physique et d'un repos adéquats, nous devons adopter le régime alimentaire le plus sain possible… Les boissons alcoolisées, le tabac et l'usage des drogues et des narcotiques étant préjudiciables à notre corps, nous devons également nous en abstenir. En revanche, nous userons de tout ce qui est de nature à soumettre nos corps et nos pensées à l'autorité du Christ, qui désire nous voir en bonne santé, heureux et épanouis. »
En vue d'une vie dynamique, les adventistes invite vivement chacun à suivre un mode de vie exempt de produits du tabac, de boissons alcooliques, et d'abus des drogues.
La présente rendue publique par le président de la Conférence Générale, Neal C. Wilson, après consultation des 16 vice-présidents mondiaux de l'Église Adventiste du Septième Jour, en juin 1985, à la Session de la Conférence Générale, à la Nouvelle-Orléans, Louisiane.
14. ENGAGEMENT EN FAVEUR DE LA SANTÉ ET DE LA GUÉRISON
L'Église Adventiste du Septième Jour atteste l'engagement et les objectifs de son Ministère de la Santé, qui vise à assurer le bien-être de ses membres et des communautés qu'il sert, et à améliorer la santé mondiale.*
La Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour tient à réitérer son engagement aux principes de la dignité humaine et de l'équité, de la justice sociale, de la liberté, de l'autodétermination, de l'accès à des aliments et eau salubres, et de l'accès universel et sans discrimination aux soins de santé qui sont disponibles. Par son ministère de prédication, d'enseignement, de guérison et d'évangélisation, l'Église cherche à représenter la mission de Jésus-Christ, de telle sorte qu'elle [l'Église] soit :
•Considérée à travers le monde comme une dispensatrice d'un modèle holistique de vie, fondé sur des données probantes, et sain, dans le secteur des soins de santé primaires.
•Perçue en tout temps comme une alliée de confiance, transparente, composée d'organismes ayant des buts et une vision compatibles pour ce qui est d'alléger les souffrances et d'aborder les questions de santé de base et du bien-être.
•Reconnue pour l'étendue inconditionnelle de son attachement à tous ceux qui recherchent la santé de base et le bien-être.
•Engangée, non seulement administrativement, mais aussi de façon fonctionnelle à tous les niveaux, y compris chaque congrégation et chaque membre d'église dans ce ministère de la santé et de la guérison.
* La présente déclaration fait suite aux délibérations et aux recommandations de la Conférence Mondiale sur la Santé et le Mode de Vie tenue en Juillet 2009 à Genève, en collaboration avec l'Organisation Mondiale de la Santé, et lance un appel à la collaboration avec des entités crédibles, qui ont à cœur, elles aussi, d'améliorer la santé dans le monde.
Ce document a été voté par le Comité Exécutif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour, à la Session du Conseil Annuel, le 14 Octobre 2009, à Silver Spring, Maryland.
15. ÉNONCÉ DE MISSION DE L'ÉGLISE ADVENTISTE DU SEPTIÈME JOUR
NOTRE MISSION
La mission de l'Église Adventiste du Septième Jour est de faire de tous les peuples des
disciples, leur transmettant l'évangile éternel dans le cadre des messages des trois anges de l'Apocalypse 14 : 6-12, les conduisant à accepter Jésus comme leur Sauveur personnel et à s'unir à Son Église du reste, faisant d'eux des disciples au service du Seigneur et les préparant pour son retour proche.
NOTRE MÉTHODOLOGIE
Nous poursuivons cette mission sous la direction et la puissance du Saint-Esprit, par le biais de :
1.La prédication. Nous acceptons la mission que le Christ nous a confiée (Mt. 28 :18-20), et nous proclamons à travers le monde, en ces temps de la fin, l'évangile éternel de l'amour de Dieu, qui est plus pleinement révélé dans la vie de son Fils, son ministère, sa mort expiatoire, sa résurrection et son ministère en tant que grand prêtre. Reconnaissant la Bible comme la révélation infaillible de la volonté de Dieu, nous présentons son message dans sa totalité, y compris le retour du Christ et l'autorité continue de sa loi stipulée dans les Dix Commandements, où est rappelé le septième jour du Sabbat.
2.L'enseignement. Reconnaissant que le développement de l'esprit et du caractère est essentiel au plan de la rédemption de Dieu, nous nous attelons à promouvoir la croissance d'une mÛre compréhension de Dieu, de sa Parole, et de l'univers créé, et d'une relation solide avec toutes ces entités.
3.Guérison. Affirmant les principes bibliques du bien-être de la personne totale, nous faisons de la préservation de la santé et de la guérison des malades une priorité et, à travers notre ministère envers les pauvres et les opprimés, nous coopérons avec le Créateur dans sa compatissante œuvre de restauration.
4.Évangélisation. Affirmant la croissance et le développement spirituels continus de tous les membres, nous nous occupons tendrement des nouveaux convertis, nous les instruisons à vivre une vie de droiture, nous les formons pour être des témoins efficaces et les encourageons dans leur réponse et obéissance à la volonté de Dieu.
La présente déclaration a été votée par le Comité Exécutif de la Conférence Générale des églises Adventistes du Septième Jour à la Session de son Conseil Annuel à Silver Spring, Maryland, le 13 Octobre 2009.
La santé et la prospérité d'une société est directement liée au bien-être de ses diverses composantes—les unités familiales. De nos jours, comme jamais auparavant peut-être, la famille est en difficulté. Les commentateurs sociaux dénoncent la désintégration de la vie familiale moderne. Le concept chrétien traditionnel du mariage entre un homme et une femme est en butte aux attaques. L'Église Adventiste du Septième Jour, en ces temps de crise, encourage chaque membre de famille à raffermir sa dimension spirituelle et sa relation familiale par l'amour mutuel, l'honneur, le respect et la responsabilité.
La Croyance Fondamentale N° 23 de l'église, qui est basée sur la Bible, déclare que les liens conjugaux « ont à refléter l'amour, la sainteté, l'intimité et la permanence des liens unissant le Christ à son Église. . Bien que certaines relations familiales puissent ne pas atteindre l'idéal, les époux qui se donnent l'un à l'autre en Christ peuvent néanmoins réaliser leur unité d'amour grâce à la direction du Saint-Esprit et au ministère de l'Église. Dieu bénit la famille et désire que ses membres se prêtent mutuellement assistance en vue d'atteindre une pleine maturité. Les parents doivent élever leurs enfants dans le but d'aimer le Seigneur et de lui obéir. Par la parole et par l'exemple, ils leur enseigneront que le Christ est un maître aimant, bienveillant et attentif à nos besoins, qui souhaite les voir devenir membres de son corps et appartenir à la famille de Dieu. »
Ellen G. White, un des fondateurs de l'église, a déclaré : « La restauration et le relèvement de l'humanité commencent par la famille, c'est-à-dire par l'œuvre des parents. La société est composée de familles, et sera ce que la font les chefs de ces dernières. C'est du cœur que procèdent “les sources de la vie” (Proverbes 4 : 23); et le cœur de la société, de l'Église, ou de la nation, c'est la famille. Le bien-être de la société, les progrès de l'Église, la propspérité de l'État, dépendent des influences familiales » (Le ministère de la guérison, p. 295).
La présente déclaration a été rendue publique par le Président de la Conférence Générale, Neal C. Wilson, après consultation des 16 Vice-présidents mondiaux de l'Église Adventiste du Septième Jour, le 27 Juin 1985, à la Session de la Conférence Générale, à la Nouvelle Orléans, Louisiane.
L'Église Adventiste du Septième Jour reconnaît que chaque être humain a une grande valeur devant Dieu, et nous cherchons à dispenser notre ministère à tous les hommes et à toutes les femmes, dans le même esprit que Jésus l'a fait. Nous croyons aussi que, par la grâce de Dieu, et par le biais de l'encouragement prodigué par la communauté de la foi, une personne peut vivre en harmonie avec les principes de la Parole de Dieu.
Les adventistes croient que l'intimité sexuelle est uniquement l'apanage d'une relation conjugale entre un homme et une femme. Ceci a été le dessein de Dieu à la création. Les Saintes Écritures déclarent : « C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Ge. 2 : 24). A travers toutes les Écritures, ce schéma hétérosexuel se trouve affirmé. La Bible ne fait aucune concession aux activités et relations homosexuelles. Les actes sexuels hors du cercle d'un mariage hétérosexuel sont interdits (Lé. 18 : 5-23, 26; Lé. 20 : 7-21; Ro. 1 : 24-27; 1 Co. 6 : 9-11). Jésus-Christ a réaffirmé l'objectif de la divine création : « ‘N'avez-vous pas lu,’ a-t-il répondu, “que le créateur, au commencement, fit l'homme et la femme et qu'il a dit: ‘C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair?’ Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair » (Mt. 19 : 4-6). Pour ces raisons, les adventistes s'opposent aux pratiques et relations homosexuelles.
Jésus a affirmé la dignité de tous les êtres humains, et cherche à toucher, avec compassion, les personnes et les familles souffrant des conséquences du péché. Il a dispensé un ministère bienveillant et prononcé des paroles de réconfort aux personnes en difficulté, tout en faisant la distinction entre son amour pour les pécheurs, et ses enseignements clairs concernant les pratiques coupables. En tant que disciples, les adventistes s'efforcent de suivre les instructions et les exemples du Seigneur, de mener une vie de compassion et de fidélité à l'instar du Christ.
La présente déclaration a été votée lors du Conseil Annuel du Comité Exécutif de la Conférence Générale le dimanche 3 Octobre 1999, à Silver Spring, Maryland. Revue par le Comité Exécutif de la Conférence Générale le 17 Octobre 2012.
18. JEUX DE HASARD (OU JEUX D'ARGENT)
Les jeux de hasard—définis comme étant des jeux d'argent basé sur le hasard—exercent de plus en plus d'attrait sur les gens du monde entier. Le concept qui consiste à gagner au détriment des autres est devenu une malédiction moderne. La société paie la hausse du crime organisé, du soutien des victimes, de l'éclatement des familles, qui nuit à la qualité de la vie. Les adventistes se sont toujours opposés, avec consistance, aux jeux de hasard, car ils sont incompatibles avec les principes chrétiens. Ce n'est pas une forme adéquate de divertissement ni un moyen légitime de lever des fonds.
Le jeu de hasard viole les principes chrétiens d'intendance. Dieu reconnaît le travail comme étant la méthode appropriée pour obtenir des gains matériels, et non le fait de jouer à un jeu de hasard, et formant le rêve de faire des gains au détriment des autres. Le jeu de hasard a une incidence considérable sur la société. Les coÛts financiers proviennent des crimes commis pour payer au jeu compulsif, l'augmentation des services de police, les frais juridiques, aussi bien que les crimes organisés impliquant des affaires de drogues et de prostitution. Le jeu de hasard n'est pas générateur de revenus; mais plutôt, il plume ceux qui, très souvent, ne peuvent pas se permettre de perdre, et profite à une poignée de gagnants, le plus grand gagnant étant, bien sÛr, l'opérateur de jeux. L'idée selon laquelle les opérations liées au jeux de hasard peuvent avoir des retombées économiques positives est une illusion. En plus, le jeu de hasard viole le sens chrétien de responsabilité pour la famille, pour les voisins, les nécessiteux, et l'Église.1
Le jeu de hasard crée de faux espoirs. Le rêve compulsif de « gagner gros » remplace l'espoir authentique par le faux rêve d'une chance de gagner qui est statistiquement improbable. Les chrétiens ne devraient pas mettre leur espérance sur les richesses. L'espoir chrétien en un avenir glorieux promis par Dieu est « sÛr et certain »— contrairement à l'espoir entretenu par le jeu de hasard. La grande source de gain dont la Bible parle, c'est « la piété avec le contentement. »2
Le jeu de hasard agit comme une drogue. Le fait que le jeu de hasard accroche comme la drogue fait qu'il est clairement incompatible avec un style de vie chrétien. L'Église cherche à aider, et non à blâmer, tous les accrocs du jeu de hasard, ou ceux qui souffrent d'autres dépendances. Les chrétiens reconnaissent qu'ils sont responsables devant Dieu de leurs ressorces et de la manière dont ils ont mené leur vie.3
L'organisation de l'Église Adventiste du Septième Jour n'approuve pas l'usage des raffles ou lotteries comme moyens de lever des fonds, et exhorte ses membres à ne pas participer à de telles activités, malgré les bonnes intentions qui peuvent les avoir inspirées. Et pas plus que cela, l'Église n'approuve pas non plus les jeux de hasard parrainés par les gouvernements. L'Église Adventiste du Septième Jour lance un appel à toutes les autorités pour qu'elles empêchent la prolifération des jeux de hasard et leurs effets néfastes sur les individus et la société.
L'Église Adventiste du Septième Jour s'oppose vigoureusement au jeu de hasard tel qu'il est défini ci-dessus, et ne sollicitera pas, ni n'acceptera, de fonds qui proviennent clairement des jeux de hasard.
La présente déclaration a été votée par le Comité Administratif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour (ADCOM), pour être rendue publique à la Session de la Conférence Générale à Toronto, du 29 Juin au 9 Juillet 2000.
1 1 Thessaloniciens 4 : 11; Genèse 3 : 19; Matthieu 19 : 21; Actes 9 : 36; 2 Corinthiens 9 : 8, 9.
2 1 Timothée 6 : 17; Hébreux 11 : 1; 1 Timothée 6 : 6.
3 1 Corinthiens 6 : 19, 20.
Les adventistes croient au fait que l'humanité a été créée à l'image de Dieu, et, de ce fait, elle représente Dieu en tant que son gestionnaire, appelée à gérer fidèlement et productivement l'environnement naturel.
Malheureusement, la corruption et le pillage se sont infiltrées dans la gestion confiée à la responsabilité humaine. De plus en plus, les hommes et les femmes se sont appliqués à la destruction mégalomane des ressources de la terre, dont le résultat sont des souffrances généralisées, un désarroi environnemental et le spectre du changement climatique. Tandis que la recherche scientifique demande à être continuée, il s'avère évidente qu'à partir des preuves accumulées, l'émission croissante de gas destructifs, l'épuisement de la couche d'ozone protectrice, la destruction massive des forêts américaines, et ce qu'on est venu à appeler les effets de serre, constituent tous une menace à l'éco-système de la terre.
Les problèmes sont largement dÛs à l'égoïsme humain et à la poursuite égocentrique du toujours-gagner-plus par une production sans cesse croissante, une consommation et un épuisement effrénés des ressources non-renouvelables. La crise écologique prend ses racines dans la gourmandise de l'humanité et dans son refus de pratiquer une bonne et fidèle gestion dans les divines limites frontalières de la création.
Les adventistes préconisent un mode de vie simple et sain, où les gens ne mettent pas le pied sur le tapis roulant d'une consommation à outrance, d'une accumulation débridée des biens, et la production de déchêts. Nous lançons un appel pour le respect de la création, la retenue dans l'utilisation des ressources mondiales, la ré-évaluation des besoins personnels, et la réaffirmation de la dignité de cette vie qui a été créée.
La présente déclaration a été approuvée et votée le Comité Administratif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour (ADCOM), et a été rendue publique par le Bureau du Président, Robert S. Folkenberg, lors de la Session de la Conférence Générale en Utrecht, Hollande, 29 Juin-8 Juillet 1995.
20. LIBERTÉ RELIGIEUSE, ÉVANGÉLISATION ET PROSÉLYTISME
Les adventistes estiment que la liberté religieuse est un droit humain de base. En tant que chrétiens, ils sont persuadés que la dissémination de la religion n'est pas seulement un droit, mais une joyeuse responsabilité basée sur un mandat divin à témoigner.
Dieu a appelé les chrétiens pour l'œuvre d'évangélisation—la proclamation de la bonne nouvelle du salut en Christ (Mt. 28 : 19, 20). Ce message est au cœur de la vie et du témoignage chrétiens. Ainsi, le Christianisme est-il missionnaire de par sa nature même.
En affirmant la mission et l'évangélisation mondiales, les adventistes sont motivés par une obéissance volontaire à la commission du Christ et par un désir sincère que chaque être humain soit sauvé et hérite la vie éternelle. Ils sont également motivés par un sentiment d'urgence dans l'attente du retour imminent du Christ. Donc, en s'efforçant d'accomplir la mission évangélique, les adventistes témoignent, prêchent, et servent aujourd'hui dans plus de 200 pays.
Dans le contexte de la dissémination de la religion, le problème du « prosélytisme » est survenu, parce que le terme « prosélytisme » est défini de plusieurs façons, et que, de plus en plus, on lui donne une connotation péjorative, selon laquelle des moyens de persuasion peu orthodoxes sont utilisés, y compris la force. Les adventistes condamnent, de façon sans équivoque, l'usage de telles méthodes. Ils estiment que la foi et la religion sont mieux disséminées quand les convictions sont au rendez-vous, quand elles sont enseignées avec humilité et respect, et que le témoignage par la vie qu'on mène est en harmonie avec le message annoncé, entraînant ainsi une acceptation libre et joyeuse de la part de ceux qu'on évangélise.
Les activités évangéliques et missionnaires se doivent de respecter la dignité de tous les êtres humains. Les individus doivent être sincères et transparents quand ils ont à faire avec les autres groupes religieux. Une terminologie adéquate doit être utilisée de façon à éviter de choquer les autres communautés religieuses. Les déclarations qui sont fausses, ou qui ridiculisent les autres religions, sont à éviter.
La conversion est une expérience du Saint-Esprit, et ne devrait donc, en aucun cas, avoir de rapport avec le fait d'offrir ou de recevoir des stimulants matériels. Même si le droit de s'atteler à des activités humanitaires doivent être reconnu, de telles actions ne doivent jamais être liées à l'évangélisation de manière à exploiter des gens vulnérables en leur offrant des incitatifs financiers ou matériels afin de les inciter à changer de religion.
Les adventistes s'engagent à servir leurs semblables en prêchant l'évangile éternel à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple (Ap. 14 : 6).
La présente déclaration a été votée par le Comité Administratif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième JourEllen G. White (ADCOM), pour être rendue publique à la Session de la Conférence Générale de Toronto, Canada, du 29 Juin au 9 Juillet 2000.
Les questions liées au mariage ne sauraient être vues sous leur vrai jour qu'au vu de l'idéal divin concernant le mariage. Le mariage a été divinement institué en Éden, et confirmé par Jésus-Christ comme étant à la fois monogame et hétérosexuel, une union à vie, dans une compagnie remplie d'amour entre un homme et une femme. Dans le couronnement de son génie créateur, Dieu a créé l'humanité homme et femme à sa propre image; et Il a institué le mariage, une union basée sur un contrat d'union des deux sexes—une union physique, émotionnelle, et spirituelle, décrite dans les Saintes Écritures comme « une seule chair. »
Émergeant de la diversité des deux sexes humains, leur unicité dans le mariage connote d'une manière singulière l'unicité dans la diversité du Dieu Un et Trine. Dans toutes les Écritures, l'union hétérosexuelle dans le mariage est élevée comme le symbole du lien entre la divinité et l'humanité. C'est une preuve humaine de l'amour du Dieu qui se donne et de son alliance avec Son peuple. L'affiliation harmonieuse de l'homme et de la femme au sein du mariage fournit un microcosme d'une unité sociale, qui a fait ses preuves au fil des siècles, comme étant l'ingrédient de base des sociétés stables. En plus, le Créateur a voulu que la sexualité dans le mariage ne soit pas seulement destinée à jouer un rôle unitif, mais aussi à propager et à perpétuer la famille humaine. Dans le dessein divin, la procréation découle du même processus—et avec lequel elle est également étroitement liée—où mari et femme jouissent d'une joie, d'un plaisir et d'une plénitude physique. C'est à un mari et à une femme que l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre a permis de se connaître dans une relation sexuelle profonde, qu'un enfant peut être confié. Leur enfant est une traduction biologique de leur unicité. L'enfant qui grandit prospère dans une atmosphère d'amour et d'unité conjugaux, dans laquelle il a été conçu, et il jouit d'une relation bénéfique avec chacun de ses deux parents naturels.
L'union conjugale monogame d'un homme et d'une femme est affirmée comme étant la fondation divinement décrétée d'une famille et de la vie sociale, et le seul lieu moralement approprié où devrait se dérouler l'expression sexuelle génitale ou autres intimités qui y sont liées. Cependant, l'état du mariage n'est pas le seul plan de Dieu destiné à répondre aux besoins relationnels des êtres humains, ou à vivre l'expérience de ce qu'est une famille. Le célibat et l'amitié des célibataires se trouvent également dans le dessein de Dieu. La compagnie et le soutien des amis ont aussi leur importance aussi bien dans l'Ancien que le Nouveau Testament. L'amitié de l'Église, la famille de Dieu, se trouve disponible à tous, quelle que soit leur situation de famille. Les Écritures, cependant, tracent une ligne de démarcation vigoureuse entre de telles relations d'amitié et le mariage.
C'est à cette vision biblique du mariage que l'Église Adventiste du Septième Jour souscrit sans réserve, car elle croit que tout abaissement de cette vision élevée constitue un abaissement de l'idéal céleste. Parce que le mariage a été corrompue par le péché, la pureté et la beauté du mariage, tel qu'il a été conçu par Dieu, ont besoin d'être restaurées. Par une appréciation de l'œuvre rédemptrice du Christ, et celle de Son Esprit dans le cœur des humains, l'objectif original du mariage peut être récupéré et l'expérience délicieuse et saine du mariage atteinte par un homme et une femme qui ont uni leur vie dans l'alliance du mariage.
La présente déclaration a été approuvée et votée par le Comité Administratif de la Conférence Générale de l'Église Adventiste du Septième Jour (ADCOM) le 23 Avril 1996.
22. METTRE FIN A LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES ET LES FILLES*
Nous, les membres de l’ Église Adventiste du Septème Jour, élevons notre voix et nous joignons aux autres pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. Les statistiques mondiales indiquent que, dans toutes les sociétés, les femmes et les filles sont plus fréquemment que d'autres victimes de violence. Les actions ou menaces susceptibles d'entraîner des préjudices ou souffrances physiques, sexuelles, ou psychologiques sont incompatibles avec l'éthique biblique et la moralité chrétienne. De tels actes comprennent, mais ne se limitent pas seulement à la violence familiale, au viol, aux mutilations génitales féminines (MGF), aux crimes d'honneur, aux assassinats liés à la dote. La manipulation, le déni de liberté individuelle, et la coercition, sont aussi des actes d'abus et de violence. A ces genres de comportements, l'Église Adventiste du Septième Jour dit : « Ça suffit maintenant ! »
Les adventistes reconnaissent que la création à l'image de Dieu confère à tout individu la dignité et la valeur. La mesure de cette valeur se voit dans la mort sacrificielle de Jésus-Christ, pour accorder la vie éternelle à tous. L'amour et la compassion qui caractérisaient la vie terrestre de Jésus servent d'exemples à tous ses disciples dans leur relation avec les autres. Un comportement à l'image du Christ ne laisse aucune place à la violence contre les membres de famille, ou contre des personnes hors de la famille.
La Bible conseille aux chrétiens de considérer le corps comme le temple de Dieu. Causer des préjudices à une autre personne désacralise ce que Dieu honore et, par conséquent, constitue un comportement pécheur. Les adventistes s'engagent à agir en première ligne dans le combat visant à briser le cycle de la violence perpétrée contre les femmes et les filles. Nous ne nous tairons pas dans la défense des victimes et de celles qui ont survécu à leurs épreuves par nos enseignements, nos prédications, par des études bibliques et par des campagnes de mobilisation.
L'Église Adventiste du Septième Jour recherche et accueille des partenariats et une collaboration avec les autres dans la recherche de solutions à ce problème mondial. La voix collective du nombre peut sauver des dizaines de milliers de femmes et de filles des prejudices et de la souffrance liés aux abus et à la violence.
*Cette déclaration est soutenu par les references bibliques suivantes : Jean 3 : 16; Genèse 1 : 26; Ésaïe 61 : 1-3; Éphésiens 5 : 2-3; 1 Jean 3 : 10, 15-18, 4 : 11; 3 Jean 1 : 2; 1 Corinthiens 3 : 16-17, 6 : 19; Romains 12 : 1-2.
(Voir aussi la « Déclaration sur le soutien et la protection des enfants. »)
La présente déclaration a été approuvée et votée par le Comité Exécutif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour le 23 Juin 2010, et a été rendue publique à la Session de la Conférence Générale à Atlanta, Georgia, 24 juin-3 juillet 2010.
Des tribunaux et des cultures divers peuvent discuter des définitions et des conséquences de la pornographie (le traitement lascif de la déviance sexuelle), mais, sur la base des principes éternels, les adventistes de quelle culture qu'ils soient, estiment que la pornographie est destructive, dégradante, désensibilisante, assimilable à de l'exploitation.
Elle est destructive, car elle détruit les relations conjugales, et est ainsi subversive au dessein de Dieu selon lequel le mari et la femme s'attachent l'un à l'autre de façon si étroite qu'ils deviennent, symboliquement, « une seule chair » (Ge. 2 : 24).
Elle est dégradante, car elle définit une femme (et dans certains cas un homme), non pas comme une totalité spirituelle-mentale-physique, mais comme un objet sexuel unidimensionnel et jetable, la privant ainsi de sa valeur et du respect qui lui sont dÛs et de son droit en tant que fille de Dieu.
Elle est désensibilisante au spectateur/lecteur, rendant la conscience calleuse, et « pervertissant la perception, » produisant ainsi une « personne dépravée » (Ro. 1 : 22- 28).
Elle est assimilable à de l'exploitation, tendant fortement à la lubricité, empreinte de bassesse et d'abus, donc contraire à la règle d'or, qui insiste à ce que nous traitions les autres tels que nous voudrions que les autres nous traitent (Mt. 7 : 12). Et particulièrement chocante est la pornographie juvénile. Et Jésus a dit : « Si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux qu'on suspendît à son cou une meule de moulin » (Voir Mt. 18 : 6).
Même si Norman Cousins ne l'a pas dit dans un langage biblique, il a écrit avec pertinence : « Le problème avec cette pornographie au grand jour … n'est pas le fait qu'elle corrompt, mais qu'elle désensibilise; pas qu'elle lâche la fureur des passions, mais qu'elle paralyse les émotions; pas qu'elle encourage une mâturité comportementale, mais qu'elle constitue une réversion vers des obsessions infantiles; pas qu'elle enlève les œillères, mais qu'elle déforme la vue. La prouesse est vantée, mais l'amour nié. Ce qu'on obtient n'est pas une libération, mais une déshumanisation »—Saturday Review of Literature, 20 Septembre 1975.
Une société minée par des normes de décence en chute libre, une prostitution croissante, des grossesses précoces, des agressions sexuelles sur les femmes et les enfants, des mentalités endommagées par la drogue, des crimes organisés, ne peut pas se permettre d'ajouter la pornographie à tous ces maux.
Il est bien sage, en effet, le conseil du premier grand théologien du christianisme : « Si vous croyez à ce qui est bien, et si vous aimez l'approbation de Dieu, que ce qui est sacré et juste et pur et beau et bon soit l'objet de vos pensées » (Ph. 4 : 8, 9). C'est là un conseil que tous les chrétiens feraient bien de tenir compte.
La présente déclaration a été rendue publique par le président de la Conférence Générale, Neal C. Wilson, après consultation des 16 vice-présidents mondiaux de l'Église Adventiste du Septième Jour, le 5 Juillet 1990, à la Session de la Conférence Générale d'Indianapolis, Indiana.
Le monde dans lequel nous vivons est un don d'amour de la part du Dieu Créateur, « Celui qui a fait le ciel et la terre et la mer et les sources d'eau (Ap. 14 : 7; 11 : 17, 18). Au milieu de cette création, Il a placé les humains, qu'Il a intentionnellement mis en relation avec Lui-même, avec les autres personnes, et avec le monde qui les entoure. De ce fait, en tant qu'adventistes, nous estimons que la préservation de cet environnement et les soins qu'on doit lui apporter fait intimement partie du service que nous Lui rendons.
Dieu a mis à part le Sabbat, le septième jour, comme un monument commémoratif et un perpétuel rappel de son acte créateur et inaugural du monde. En se reposant ce jour-là, les adventistes renforcent la signification spéciale de cette relation avec le Créateur et sa création. L'observation du Sabbat souligne donc l'importance de notre intégration avec la totalité de l'environnement.
La décision humaine de désobéir à Dieu a brisé l'ordre originel de la création, laquelle a engendré une disharmonie non prévue dans Ses objectifs. Ainsi, l'air et les eaux sont pollués, les forêts et la faune pillées, et les ressources naturelles mises à sac. Parce que nous reconnaissons que les humains font partie de la création de Dieu, notre souci à l'égard de l'environnement touche aussi la santé personnelle et les modes de vie. Nous préconisons un mode de vie sain, et rejetons l'usage de substances telles que le tabac, l'alcool, et autres drogues qui sont néfastes à notre corps, et qui dilapident les ressources de la terre; et nous visons à promouvoir un simple régime végétarien.
Les adventistes s'engagent à entretenir des relations respectueuses et collaboratives avec tous, car nous reconnaissons notre origine commune, et nous nous rendons compte de la dignité humaine comme un don de la part du Créateur. Puisque la pauvreté humaine et la dégradation de l'environnement sont étroitement liées, nous nous engageons à améliorer la qualité de vie de tous les humains. Notre objectif, c'est d'assurer un développement durable des ressources, tout en répondant aux besoins des êtres humains.
Le progrès dans le sens d'une préservation authentique de notre environnement naturel repose à la fois sur un effort individuel et collectif. Nous relevons le défi qui consiste à œuvrer pour la restauration du plan général de Dieu. Animés par notre foi en Dieu, nous nous engageons à promouvoir la guérison qui découle, aussi bien aux niveaux personnel qu'environnemental, d'une vie intégrée, consacrée au service de Dieu et de l'humanité.
Dans cet engagement, nous affirmons que nous sommes les gestionnaires de la création de Dieu, et nous sommes persuadés que la restauration totale ne sera achevée que lorsque Dieu fera toutes choses nouvelles.
La présente déclaration a été approuvée et votée par le Comité Exécutif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour, à la session du Conseil Annuel tenue le 12 Octobre 1992 à Silver Spring, Maryland.
L'un des maux les plus odieux de nos jours, c'est le racisme, le fait de croire ou la pratique qui considère ou traite certains groupes raciaux comme inférieurs et, de ce fait, peuvent, à juste titre, faire l'objet de domination, de discrimination, et de ségrégation.
Alors que le péché du racisme est un phénomène séculaire, basé sur l'ignorance, la peur, l'éloignement et le faux orgueil, certaines de ses manifestations les plus odieuses ont eu lieu de notre temps. Le racisme et les préjugés irrationnels fonctionnent dans un cercle vicieux. Le racisme se trouve parmi les pires préjugés profondément enracinés, qui caractérisent les êtres humains pécheurs. Ses conséquences sont généralement plus dévastatrices dans la mesure où le racisme peut aisément devenir quelque chose d'institutionalisé et légalisé et peut, dans ses manifestations extrêmes, conduire à une persécution systématique et même à un génocide.
L'Église Adventiste du Septième Jour dénonce toutes les formes du racisme, y compris la politique d'apartheid dans sa ségrégation et sa discrimination légalisées, appliquées comme loi en vigueur.
Les adventistes veulent rester fidèles au ministère de réconciliation confié à l'église chrétienne. En tant que communauté mondiale de la foi, l'Église Adventiste du Septième Jour, souhaite témoigner et exhiber dans ses rangs l'unité et l'amour qui transcendent les différences raciales, surmonter l'aliénation passée entre les races.
L'Écriture enseigne clairement que chaque personne a été créée à l'image de Dieu, qui « a fait que tous les hommes, sortis d'un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre » (Ac. 17 : 26). La discrimination raciale est un affront à nos semblables, qui ont été créés à l'image de Dieu. En Christ, « il n'y a ni juif ni grec » (Ga. 3 : 28). De ce fait, le racisme est une véritable hérésie et, dans son essence, une forme d'idolâtrie, parce qu'il limite la paternité de Dieu en niant la fraternité de toute l'humanité et en exaltant la supériorité de sa propre race.
La norme appliquée par l'Église Adventiste du Septième Jour se trouve reconnue dans la Croyance Fondamentale N° 13 de l'église, croyance basée sur la Bible, « L'unité du Corps du Christ. » Ici, il est dit : « En Christ, nous sommes une nouvelle création; les distinctions de race, de culture, d'instruction, de nationalité, les différences de niveau social ou de sexe ne doivent pas être une cause de division parmi nous. Nous sommes tous égaux en Christ, qui par son Esprit nous a réunis dans une même communion avec lui et entre nous; aussi devons-nous servir et être servis sans parti pris ni arrière-pensée. »
Toute autre approche détruit l'essence de l'évangile chrétien.
La présente déclaration a été rendue publique par le président de la Conférence Générale, Neal C. Wilson, après consultation des 16 vice-présidents mondiaux de l'Église Adventiste du Septième Jour, le 27 Juin 1985, à la Session de la Conférence Générale, à la Nouvelle-Orléans, Louisiane.
Les adventistes déplorent et cherchent à combattre toutes formes de discrimination basée sur la race, la tribu, la nationalité, la couleur de peau, ou le sexe. Nous croyons que chaque personne a été créée à l'image de Dieu, qui a fait toutes les nations « d'un seul sang » (Ac. 17 : 26). Nous nous efforçons de poursuivre le ministère réconciliateur de Jésus-Christ, qui est mort pour le monde entier, pour qu'en lui « il n'y ait ni juif ni grec » (Ga. 3 : 28). Toute forme de racisme porte préjudice à l'Évangile chrétien.
Un des aspects les plus troublants de notre temps est la manifestation du racisme et du tribalisme dans beaucoup de sociétés, quelquefois par la violence, mais toujours avec la dénigration d'hommes et de femmes. En tant qu'organe mondial ayant ses assises dans plus de 200 nations, les adventistes cherchent à manifester leur acceptation de tous, leur amour et respect envers tous, et à répandre ce message dans toute la société.
L'égalité de tous les peuples constitue l'un des principes de notre église. Notre Croyance Fondamentale N° 13 déclare : « En Christ, nous sommes une nouvelle création; les distinctions de race, de culture, d'instruction, de nationalité, les différences de niveau social ou de sexe ne doivent pas être une cause de division parmi nous. Nous sommes tous égaux en Christ, qui par son Esprit nous a réunis dans une même communion avec lui et entre nous; aussi devons-nous servir et être servis sans parti pris ni arrière-pensée. »
La présente déclaration a été approuvée et votée par le Comité Administratif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour (ADCOM) et a été rendue publique par le Bureau du Président, Robert S. Folkenberg, à la Session de la Conférence Générale, en Utrecht, Hollande, du 29 Juin au 8 Juillet 1995.
Les Saintes Écritures se trouvent à la base de la compréhension adventiste du but de l'église, de son message et de sa mission. Nous respectons la Bible en tant que message de Dieu, qui nous est transmis par le biais d'écrivains humains. Même si le format des Saintes Écritures se manifeste dans un langage, contexte et cadre historique humains, leur contenu est fait de messages divins addressés à l'humanité tout entière, et surtout à ceux qui croient en Dieu. Au-dessus de la diversité, qui se manifeste dans les langages humains, se place la vérité unificatrice qui scelle la totalité ensemble dans la Parole de Dieu.
Les Saintes Écritures fournissent des rapports authentiques et fiables sur le Créateur Dieu et les actions qu'Il a exécutées en amenant à l'existence le monde et ses habitants. Elles fournissent des connaissances sur les origines, donnent un sens à la vie, et dévoile l'ultime destinée de l'humanité.
Par-dessus tout, les Saintes Écritures témoignent de Jésus-Christ, qui en est la révélation ultime, Dieu avec nous. L'Ancien et le Nouveau Testaments, tous les deux, témoignent de Lui. Pour ces raisons, les Saintes Écritures se présentent comme la révélation infaillible de la volonté de Dieu, la norme des valeurs et de la vie chrétiennes, la mesure de toutes choses à portée de l'expérience humaine, et le seul guide fiable conduisant au salut en Christ.
La présente déclaration a été approuvée et votée par le Comité Administratif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour (ADCOM) et a été rendue publique par le Bureau du Président, Robert S. Folkenberg, à la Session de la Conférence Générale, en Utrecht, Hollande, du 29 Juin au 8 Juillet 1995.
Ces dernières décennies, l'Église Adventiste du Septième Jour ressent la nécessité d'annoncer clairement, de plusieurs manières, sa position par rapport au mariage, à la famille, et à la sexualité humaine. Ces sujets sont au centre de beaucoup de questions pressantes auxquelles la société doit faire face. Ce qui a été, pendant des siècles, considéré comme étant à la base de la moralité chrétienne dans le cadre du mariage est de plus en plus remis en question, et pas seulement dans la société séculière, mais au sein des églises chrétiennes elles-mêmes.
Les institutions du mariage et de la famille sont la cible d'attaques et font face à des forces centrifuges qui les déchirent. Un nombre croissant de nations, non seulement débattent du sujet « Union homosexuelle, » mais certaines d'entre elles ont déjà fait passer des lois diverses, faisant ainsi de la question un problème d'envergure mondiale. La discussion publique a engendré des émotions intenses. A la lumière de ces développements, l'Église Adventiste du Septième Jour tient à réaffirmer clairement sa position.
Nous réaffirmons, sans ambages, la position que nous avons adoptée depuis longtemps, telle qu'elle a été stipulée dans les Croyances Fondamentales de l'Église : « Le mariage a été institué par Dieu en Eden. Jésus déclare qu'il s'agit d'une union à vie entre un homme et une femme qui marchent ensemble dans l'amour. »1 Même si « le péché a perverti les idéaux de Dieu vis-à-vis du mariage et de la famille, » « la relation familiale est la plus étroite, la plus tendre et la plus sacrée de toute relation humaine, » et ainsi, « les familles ont besoin de faire l'expérience du renouveau et de la réforme dans leurs relations » (Une affirmation de la famille, 1990).2 Dieu a institué « le mariage, une union physique, émotionnelle, et spirituelle de deux sexes [un homme et une femme], une union basée sur un contrat, décrite dans les Écritures comme “une seule chaire.” » « L'union monogame dans le mariage d'un homme et d'une femme . et est le seul lieu moralement approprié où devrait se dérouler l'expression sexuelle génitale intime » « Tout abaissement de cette vision élevée constitue donc un abaissement de cet idéal céleste » (Une Affirmation du mariage, 1996).3
L'homosexualité est une manifestation du trouble et de la fragmentation des êtres humains, dans leurs penchants et leurs relations, dÛs à l'entrée du péché dans le monde. Alors que tout le monde est sujet à la nature déchue de l'humanité, « nous croyons aussi que, par la grâce de Dieu, et par l'encouragement de la communauté de la foi, une personne peut vivre en harmonie avec les principes de la Parole de Dieu » (Déclaration de la position adventiste sur l'homosexualité, 2012).4
Nous estimons que tous les êtres humains, indépendamment de leur orientation sexuelle, sont aimés de Dieu. Nous nous opposons à ce qu'un groupe, quel qu'il soit, soit ciblé et fasse l'objet de mépris et de moqueries et, a fortiori, d'abus. Cependant, la Parole de Dieu, qui transcende le temps et la culture, n'autorise pas l'homosexualité comme style de vie. L'opposition de la Bible aux unions/ mariages homosexesuels est ancrée dans le plan de Dieu à la création pour le mariage (Ge. 1 : 26-28; 2 : 20-24), dans la législation divine (Lé. 18 : 22; 20 : 13; 1 Co. 6 : 9-11), et dans la confirmation explicite d'une relation conjugale permanente, monogame et hétérosexuelle (Mt. 19 : 4-6).
Le présent document a été approuvé et voté par le Comité Exécutif de la Conférence Générale des Églises Adventistes du Septième Jour, le 17 Octobre 2012.
1 Ce que les adventistes croient : Une exposition des croyances fondamentales de l'Église Adventiste du Septième Jour, Doctrine 23, sur le « le mariage et la famille. »
2 Déclaration publique, Une affirmation de la famille, publiée le 5 Juillet 1990, à la Session de la Conférence générale à Indianapolis, Indiana.
3 Déclaration votée par le Comité Administratif de la Conférence Générale le 23 Avril 1996.
4 Déclaration votée par le Conseil Annuel du Comité Exécutif de la Conférence Générale le 17 Octobre 2012.
29. USAGE, ABUS, ET DÉPENDANCE CHIMIQUE
L'Église Adventiste du Septième Jour, officiellement organisée en 1863, tôt dans son histoire, a abordé la question se rapportant à l'usage des boissons alcooliques et du tabac. L'Église a condamné l'usage de ces deux produits comme étant des substances destructives à la vie, à la famille, et à la spiritualité. Elle a adopté, dans la pratique, une définition de la tempérance, qui encourage vivement « l'abstinence totale de tous ce qui est préjudiciable, et l'emploi soigneux et judicieux de ce qui est bon. »
La position de l'Église concernant l'usage de l'alcool et du tabac n'a pas changé. Au cours de ces dernières décennies, l'Église s'est activement mise à promouvoir, au sein de l'Église, une éducation anti-alcoolique et anti-drogue, et s'est unie avec d'autres organismes pour sensibiliser une collectivité plus élargie dans la prévention de l'alcoolisme et de la toximanie. L'Église a mis sur pied un « Programme de Lutte contre le Tabagisme » au début des années 1960, qui a eu une portée mondiale, et a aidé des dizaines de milliers de fumeurs à cesser de fumer. Connu sous le nom de « Plan de Cinq Jours » à l'origine, il se pourrait bien que, de tous les programmes de désaccoutumance, ce soit celui qui ait le plus réussi.
La production de centaines de nouvelles drogues dans des laboratoires, et la re-découverte et la popularisation de vieilles substances chimiques naturelles, comme la marijuana et la cocaïne, a maintenant gravement compliqué un problème qui, une fois, Ellen G. White était comparativement simple, et cela pose maintenant un défi toujours plus considérable à la fois à l'Église et à la société. Dans une société qui tolère et même encourage l'usage des drogues, la dépendance constitue une menace croissante.
Redoublant d'effort dans le domaine de la prévention de la dépendance, l'Église est en train de mettre sur pied de nouveaux programmes d'études pour ses écoles, et soutient des programmes destinés à aider la jeunesse à faire abstinence.
L'Église se veut également être une voix influente en attirant l'attention des médias, des responsables publics, et des législateurs aux dégâts que la société subit par la promotion et la distribution continuelles d'alcool et de tabac.
L'église continue à estimer que les instructions données par Paul dans 1 Corinthiens 6 : 19, 20 est encore valable aujourd'hui, selon lesquelles « notre corps est le temple du Saint-Esprit » et que « nous devons glorifier Dieu » par notre corps. Nous appartenons à Dieu, nous sommes les témoins de sa grâce. Nous devons nous efforcer de nous montrer sous notre meilleur jour, physiquement et mentalement, pour que nous puissions jouir de la communion avec Lui et glorifier son nom.
La présente déclaration a été rendue publique par le Président de la Conférence Générale, Neal C. Wilson, après avoir consulté les 16 vice-présidents mondiaux de l'Église Adventiste du Septième Jour, le 5 Juillet 1990, à la Session de la Conférence Générale à Indianapolis, Indiana.
30. VIOLENCE DANS LA FAMILLE*
La violence dans la famille comprend des agressions de toutes sortes—verbales, physiques, émotionnelles, sexuelles, ou des négligences passives ou actives—commises par une personne ou des personnes contre une autre personne au sein de la famille, qu'elles soient mariées, ayant des liens de parenté, vivant ensemble ou séparées, ou divorcées. Les recherches internationales actuelles montrent que la violence dans la famille est un problème universel. Elle se passe entre des individus de tous les âges, de toutes les nationalités, de tous les niveaux socio-économiques, et dans des familles de tous types d'appartenance religieuse ou non religieuse. On a découvert que le taux d'incidence générale est le même dans les communautés urbaines, banlieusardes, ou rurales.
La violence familiale se manifeste de plusieurs manières. Par exemple, elle peut prendre la forme d'une attaque physique contre son/sa conjoint(e). Les agressions émotionnelles telles que les menaces verbales, les accès de colère, la dépréciation du caractère et les exigences peu réalistes de perfection, font également partie des abus. Elle peut aussi prendre la forme d'une coercition et d'une violence physique dans la relation sexuelle conjugale, ou d'une menace de violence par le biais d'un intimidant comportement verbal ou non verbal. Cela comprend un acte comme l'inceste, et le mauvais traitement ou la négligence d'enfants mineurs par un parent, ou un autre tuteur, qui cause des blessures ou des préjudices. La violence contre les personnes âgées peut se traduit par des abus ou négligence physiques, psychologiques, sexuels, verbaux, matériels, et médicaux.
La Bible indique clairement que le signe distinctif des croyants chrétiens, c'est la qualité de leurs relations humaines au sein de l'église et de la famille. C'est dans l'esprit du Christ que d'aimer et d'accepter, de chercher à affermir, ou à édifier les autres, plutôt que d'abuser ou de se déchirer les uns les autres. Il n'y a pas de place, chez les disciples du Christ, au contrôle tyrannique et aux abus de pouvoir ou d'autorité. Animés par l'amour du Christ, ses disciples sont appelés à faire preuve de respect et de souci pour le bien-être des autres, à accepter les personnes du sexe masculin ou féminin comme ses égaux, et à reconnaître que chaque personne a droit au respect et à la dignité. Ne pas établir de telles relations avec les autres, c'est bafouer leur identité individuelle, c'est dévaluer des êtres humains créés et rachetés par Dieu.
L'apôtre Paul se réfère à l'église comme « la famille de la foi » laquelle fonctionne comme une famille élargie, qui accueille, qui comprend, qui offre du réconfort à tous, surtout à ceux qui souffrent ou aux défavorisés. Les Saintes Écritures décrivent l'église comme une famille dans laquelle une croissance personnelle et spirituelle est possible, où les sentiments de trahison, de rejet, et de chagrin font place aux sentiments de pardon, de confiance, et de plénitude. La Bible parle aussi de la responsabilité du chrétien individuel de protéger son temple corporel contre la désacralisation, car Dieu en fait sa demeure.
Il est regrettable que la violence familiale se passe dans beaucoup de familles chrétiennes. On ne doit jamais excuser cela. Car cela affecte gravement la vie de tous ceux qui y sont concernés, et souvent, à long terme, entraîne des perceptions déformées de Dieu, de soi-même et des autres.
Nous estimons que l'Église a la responsabilité :
1.De s'occuper de ceux qui sont impliqués dans une violence de famille, et de répondre à leurs besoins :
a.En écoutant et en accueillant ceux qui souffrent d'abus, avec amour, et affirmant qu'ils/elles sont des personnes qui ont leur valeur et leurdignité.
b.En soulignant les injustices des abus et en élevant la voix en faveur des victimes aussi bien dans la communauté qu'en société.
c.En fournissant un ministère de soins et de soutien aux familles affectées par la violence et abus, cherchant à permettre aussi bien aux victimes qu'aux agresseurs d'avoir accès aux conseils de professionnels adventistes là où ils existent, ou bien à d'autres ressources professionnelles de la communauté.
d.En encourageant la formation et l'assignation de professionnels adventistes agréés, pour les membres d'église et les communautés environnantes.
e.En offrant un ministère de réconciliation quand la repentance de l'agresseur permet d'envisager la possibilité du pardon et la restauration des relations. La repentance comprend toujours l'acceptation sans réserve de la responsabilité quant aux torts commis, une volonté de dédommager de toutes les manières possibles, et des changements de comportement dans le sens de l'élimination des abus.
f.En dirigeant la lumière de l'évangile sur la nature des relations mari-femme, parent-enfant, et autres relations, et en encourageant les individus et les familles à croître dans les idéaux de Dieu dans leur vie en commun.
g.En veillant à ce qu'il n'y ait pas d'ostracisme des victimes ou des agresseurs au sein de la famille ou de la communauté de l'église, tout en maintenant fermement le fait que les agresseurs sont responsables de leurs actes.
2.De renforcer la vie de famille :
a.En dispensant une éducation sur la vie de famille—éducation qui est orientée vers la grâce et qui comprend une compréhension biblique de la mutualité, de l'égalité, et du respect, indispensables aux relations chrétiennes.
b.En améliorant la compréhension des facteurs qui contribuent à la violence au sein de la famille.
c.En développant des moyens destinés à prévenir les abus et la violence, et le cycle récurrent souvent observé chez les familles, et dans les générations successives.
d.En réfutant les croyances religieuses et culturelles habituellement admises que l'on pourrait utiliser pour justifier ou camoufler la violence familiale. Par exemple, alors que les parents sont mandatés par Dieu pour corriger leurs enfants pour le bien de ceux-ci, cette responsabilité ne donne pas droit à l'utilisation de mesures disciplinaires punitives sévères.
3.D'accepter notre responsabilité morale de nous tenir en alerte et d'être attentifs aux abus au sein des familles de nos congrégations et de nos communautés, et de déclarer que de tels actes abusifs sont une violation des normes chrétiennes adventistes. Toutes indications, tous rapports d'abus ne doivent pas être minimisés, mais sérieusement examinés. Rester indifférents, demeurer sans réagir pour des membres d'église équivaut à approuver, perpétuer, et même, peut-être, étendre la violence en famille.
Si nous devons vivre comme des enfants de la lumière, nous devons illuminer les ténèbres où, en notre sein, sévit la violence familiale. Nous devons prendre soin les uns des autres, même s'il est plus commode de croiser tranquillement les bras.
* La déclaration ci-dessus est fondée sur des principes exprimés dans les passages bibliques suivants : Exode 20 : 12; Matthieu 7 : 12; 20 : 25-28; Marc 9 : 33-45; Jean 13 : 34; Romains 12 : 10, 13; 1 Corinthiens 6 : 19; Galates 3 : 28; Éphésiens 5 : 2, 3, 21-27; 6 : 1-4; Colossiens 3 : 12-14; 1 Thessaloniciens 5 : 11; 1 Timothée 5 : 5-8.
La présente déclaration a été votée par le Comité Administratif de la Conférence Générale des Églises du Septième Jour (ADCOM) le 27 AoÛt 1996, et a été envoyée, pour examen, au Conseil Annuel de San José, Costa Rica, 1-10 Octobre, 1996.