Leçon 2
ÉTUDIONS
Genèse 2.1-25, et pendant que vous lisez le récit biblique, soulignez les phrases ou les mots qui retiennent votre attention.
« Puis l'Eternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait formé. L'Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toutes les espèces, agréables à voir et bons à manger (…) » (Genèse 2.8, 9). Oh, oui ! Il s'agissait d'un endroit très spécial ! Un jardin magnifique pour charmer ses bébés. Il plaça les êtres humains dans ce lieu unique qu'il avait dessiné pour eux. Pouvez-vous imaginer Dieu plantant des arbres qui non seulement étaient bons à manger mais beaux à regarder, afin que ses enfants soient charmés par la beauté qui les entourait ? Il le fit de la même manière que vous l'avez fait pour vos enfants, ceux qui ont été formés à votre image.
Ce jardin était un lieu d'une beauté inégalable. Dans l'antique langage sémitique de la Mer Méditerranée, la racine du mot Edén signifie « charme ». Mais encore : lorsque l'Ancien Testament fut traduit en grec de nombreuses années avant la naissance de Jésus-Christ, le terme grec utilisé pour « jardin » dans Genèse 2.8, 8 fut paradeisos. Le Jardin d'Éden était, au sens complet de l'expression, « Le paradis des délices ». Naturellement, Dieu n'aurait pas pu faire moins que cela pour ses enfants !
Au milieu du paradeisos, Dieu plaça « l'arbre de la vie » (Genèse 2.9). Le fruit de l'arbre de la vie était un rappel visuel et tangible du lien qui reliait les humains au Donneur de la vie. Ils avaient été créés pour être éternels, comme Dieu est éternel. En mangeant de son fruit, ils vivraient pour toujours. Tel était le plan et ce jardin était le lieu parfait pour le réaliser ! L'éternité est un concept profondément enraciné dans nos âmes, parce que nous avons été créés à l'image d'un Dieu éternel.
En donnant la vie à ses enfants, le processus de la création s'acheva ; tout était fait, achevé et parfait. Le moment était venu de célébrer ! Dieu se reposa de son œuvre et bénit et sanctifia le septième jour ; le jour qui pour toujours rappellerait l'achèvement de Son œuvre créatrice. Le septième jour resterait perpétuellement lié à la création et à la rédemption. Mais, attendez un peu ! Nous ne nous sommes pas encore penchés sur le thème de la rédemption ; nous le ferons dans les prochaines leçons. Je suis impatiente de le partager avec vous !
Les être humains étaient les enfants de Dieu ; et en tant que tels, ils passèrent le premier jour de leur vie avec leur Créateur, dans le jardin magnifique et spécial qu'il avait planté pour eux. Ils célébrèrent le point culminant de l'œuvre créatrice de Dieu, de laquelle eux-mêmes étaient la couronne, l'œuvre maitresse. Le septième jour fut le premier jour que le Créateur et ses enfants passèrent ensemble dans une communion intime. « Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu'il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu'il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu'il avait créée en la faisant. » (Genèse 2.2, 3) Le Créateur et ses créatures se reposèrent ensemble. N'auriez-vous point fait la même chose ? Cela ne vous plait-il pas par hasard de prendre du temps pour vous réjouir avec vos enfants ? Dieu ne voulait pas d'une fête d'anniversaire qui n'aurait lieu qu'une seule fois par an ; il voulait que nous nous en souvenions le septième jour de chaque semaine. Il mit donc ce jour à part et le sanctifia. Ses enfants auraient donc un rappel constant de ce qu'il était leur Créateur.
Remplissez l'espace vide avec votre propre nom :
« Puis l'Eternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit qu'il avait formé. L'Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toutes les espèces, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. » (Genèse 2.8, 9)
COMPRENONS
L
Le paragraphe précédent (2.10-14) fournit des informations, soit pour donner l'emplacement géographique du jardin d'Éden, soit pour établir la source de quatre grands fleuves primitifs, soit pour les deux. Née d'un immense courant d'eau alimenté depuis les profondeurs, la rivière coulait à travers l'Eden et ensuite se divisait en quatre branches qui apportaient l'eau dans les différentes régions de la terre.
« Deux des rivières étaient le Tigre et l‘Euphrate. L'identité du Pischon et du Guihon n'est pas connue, mais le Pischon apportait de l'eau à Havila, une région du sud-est de l'Arabie riche en or (Genèse 10.7 ; 29 ; 1 Samuel 15.7 ; 1 Chroniques 1.9, 23). On trouvait également là-bas d'autres matériaux précieux, probablement de la résine aromatique et de l‘onix (la signification des termes hébreux n'est pas connue). Ces renseignements nous indiquent que Dieu avait pourvu la terre d'une abondante richesse. » (Hartley, Genesis, p. 60)
« Dieu pourvut la terre d'une abondante richesse ». Comparez cette phrase avec la déclaration de Jésus dans Jean 10.10.
L
Toute personne amoureuse pourrait vous le dire : on ne peut garder prisonnier l'être aimé. L'amour ne peut tout simplement pas exister sans liberté. Pour cette raison, la liberté de choisir est une condition préalable élémentaire pour qu'existe l'amour. Si l'équation n'inclut pas la liberté, l'amour se transforme en peur. C'est pourquoi, en plus de l'arbre qui leur rappelait le plan éternel de Dieu (l'arbre de la vie), il y avait l'autre arbre appelé « arbre de la connaissance du bien et du mal » (Genèse 2.9). Le chemin à suivre pour se séparer de Dieu et de sa protection morale était à portée de main.
L
« Il est intéressant que le point culminant de l'histoire de la création soit la référence au fait que tous deux étaient nus et n'avaient pas honte [Genèse 2.25]. Naturellement, l'expression nus se réfère, en premier lieu, à la nudité physique, mais on peut également comprendre qu'aucune forme de barrière ne séparait Adam et Ève. » (Hamilton, The Book of Genesis Chapters 1-17 [NICOT], p. 181)
RÉFLÉCHISSONS
Je sais qu'à de nombreuses reprises durant mes jeunes années, je ne méritai pas la bonté de mes parents, et néanmoins, ils furent toujours compatissants et aimants à mon égard. En de nombreuses occasions, je crus que je pouvais faire les choses mieux qu'eux. Un jour, alors que j'étais adolescente, au lieu de demander l'aide de ma mère, je décidai de me couper les cheveux seule. Je m'enfermai dans la salle de bain et commençai mon œuvre. Mais très rapidement, j'expérimentai ce qu'en psychologie on appelle « l'intensification de l'embarras » : je réalisais qu'il y avait un problème, mais comme j'avais déjà investi de l'énergie et de l'orgueil dans le projet, je décidai de poursuivre et d'essayer de le résoudre. Le fait est que ça alla de mal en pis. Cela vous est-il déjà arrivé ? Vous vous rendez compte que vous allez dans la mauvaise direction, mais comme vous avez déjà investi de l'argent, du temps, du talent et de l'honneur, vous décidez de poursuivre dans la même voie et même d'investir davantage, bien que de toute évidence vous n'avancez pas.
Je me rendis compte très vite que je m'étais mise dans une situation très problématique. J'essayais de réparer les dégâts que j'avais causés sur ma tête, mais c'en était fini des cheveux que j'essayais d'égaliser. Il ne me restait que quelques pauvres centimètres ; bien moins que ce que j'avais imaginé lorsque j'avais commencé mon aventure, et tout était inégal ! C'est alors que je compris qu'il était probablement nécessaire d'aller chercher ma mère, de lui demander pardon d'avoir rejeté son aide, et de m'offrir comme son esclave à vie (je plaisante), si seulement elle parvenait à rattraper les dégâts et que j'aie à nouveau l'apparence d'une personne normale, bien qu'il me semblât déjà il n'y aurait pas de remède. Je sortis de la salle de bain avec la paire de ciseaux et mon visage montrait tout mon désespoir. Ma mère aurait tout à fait eu le droit de me repousser et de me faire assumer les conséquences de mes actes ! Mais elle me demanda de m'asseoir sur une chaise de la cuisine, et avec amour et beaucoup d'habilité elle consacra beaucoup, beaucoup de temps, à essayer de redonner quelque respectabilité au peu de cheveux qui me restait. Je finis avec une coupe mignonne et très courte et le cœur plein de reconnaissance.
Tant de fois dans ma vie j'ai agi comme si j'étais meilleure que Dieu… je suis si têtue ; et cependant lui est patient, compatissant et aimant envers moi.
Un évènement semblable de votre vie de tous les jours vous vient-il à l'esprit en ce moment ?
« Adam et Ève n'avaient pas besoin de vêtement, car le Créateur les avait entourés d'un manteau de lumière, un manteau qui reflétait parfaitement en eux et de manière symbolique son propre caractère juste. » (Seventh-day Adventist Bible Commentary, vol. 1, p. 239)
Dans l'histoire de la rédemption, qu'est-ce qui provoqua la « crise vestimentaire » ?
Sous la beauté de la protection morale de Dieu, la honte n'existait pas ; pourquoi la honte existe-t-elle aujourd'hui ?
Lisez Genèse 3.7. Dans la leçon suivante, nous traiterons de la chute de l'humanité. Mais pourquoi pensez-vous que ce que firent en premier Adam et Ève après avoir pêché et avoir senti qu'ils étaient nus, fut de chercher des feuilles de figuier pour se couvrir ?
Pourquoi la « crise vestimentaire » continue-t-elle jusqu'à la fin des temps ? (Voir Apocalypse 3.17, 18).
Répétez à voix haute ces paroles de l'Écriture :
« Je me réjouirai en l'Eternel, mon âme sera ravie d'allégresse en mon Dieu ; car il m'a revêtu des vêtements du salut, il m'a couvert du manteau de la délivrance (…). » (Esaïe 61.10)
REGARDONS VERS JÉSUS DANS LES ÉCRITURES
Nous traiterons du thème de la rédemption dans les leçons suivantes ; mais à ce moment du récit biblique, il est très important de comprendre que la surprenante beauté de l'œuvre complète de Dieu inclut non seulement la création mais la rédemption, car il promit de re-créer la beauté qu'il avait conçue à l'origine pour l'humanité. Ces pourquoi, de nombreuses paroles et concepts que nous avons étudiés dans les premiers chapitres de la Genèse en relation avec la création se répèteront dans le Nouveau Testament en relation avec la rédemption obtenue par Jésus. Observez les expressions suivantes issues de la Genèse et du Nouveau Testament :
Genèse | Nouveau Testament |
Accomplissement (Genèse 2.1, 2)
Dans ces versets on nous explique que Dieu « finit » la création. Dans la version grecque de l'Ancien Testament (La Septante, LXX) ce mot contient le verbe teleõ, qui signifie achever, compléter, accomplir. |
Accomplissement (Jean 19.30)
Le dernier cri de Jésus sur la croix pendant qu'il mourait pour racheter l'humanité fut « Tout est accompli ». Cette déclaration ultime de Jésus comporte également le verbe teleõ (compléter, achever, accomplir). |
Repos et Sabbat (Genèse 2.2, 3)
Le septième jour fut mis à part par Dieu pour qu'on se souvienne de la création (voir, Exode 20.8-11). Dieu se reposa ce jour-là, célébra la fin de la création, et le bénit et le sanctifia. |
Repos et Sabbat (Hébreux 4.9, 10)
En Jésus, le septième jour se transforme également en une célébration de notre rédemption. Lorsque le croyant se sent pleinement reposé par sa confiance en l'œuvre rédemptrice du Christ, il se repose de ses propres œuvres comme Dieu se reposa de son œuvre de création. |
Cacher la nudité (Genèse 3.7, 21)
Lorsqu'Adam et Ève pêchèrent, ils virent qu'ils étaient nus et essayèrent de cacher leur honte en se couvrant de feuilles de figuier. Mais Dieu leur fit des vêtements de peau et les vêtit. |
Cacher la nudité (Apocalypse 3.17, 18)
À travers la Bible, la « crise vestimentaire » représente le choix entre sa propre suffisance et la provision divine. Jésus lui-même nous invite à nous vêtir de nos vêtements blancs pour que la honte de notre nudité ne paraisse pas. |
Le Paradis et l'Arbre de la Vie (Genèse 2.8, 9 ; 3.24)
Le lieu magnifique que Dieu prépara pour ses enfants fut le paradis du délice. Au milieu de ce jardin se trouvait l'arbre de la vie : un rappel constant de leur lien avec Celui qui donne la vie. Malheureusement, les humains perdirent le paradis et l'accès à l'arbre de la vie, et se transformèrent en « mortels ». |
Le Paradis et l'Arbre de la Vie (Apocalypse 2.7 ; 22.14)
Alors que Jésus faisait retomber sur lui la mort de l'humanité, Il ouvrit à nouveau le chemin vers le paradis (voir, Luc 23.43). Ceux qui croient que Jésus est mort à leur place, auront à nouveau accès à l'arbre de la vie (Apocalypse 22.14) et à l'éternité. La Bible commence et finit par le même thème. La boucle est bouclée ! |
RÉPONDONS À LA MERVEILLEUSE BEAUTÉ DE DIEU
Écrivez un pacte entre Dieu et vous, où vous échangez votre honte contre la plénitude qu'll vous offre : « L'esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi, car l'Eternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance (…). Pour accorder aux affligés de Sion, pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, Une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d'un esprit abattu (…). Au lieu de l‘ignominie, ils seront joyeux de leur part ; ils posséderont ainsi le double dans leur pays, et leur joie sera éternelle. » (Esaïe 61.1, 3, 7 ; nous soulignons). Dieu souhaitait que ses enfants vivent entourés de beauté et d'abondance. Il les vêtit de son manteau de justice et les bénit en leur offrant un paradis de délices. Des aperçus de sa merveilleuse beauté peuvent encore s'observer dans la magnificence de la nature qui nous entoure. Cependant, nous ne pouvons même pas imaginer comment c'était au commencement, avant que le péché n'entre dans ce monde. Toutefois, Dieu n'abandonna pas ses enfants quand ils tombèrent dans le piège d'une « crise vestimentaire ». Il a promis de nous sauver et de nous ramener au paradis des délices. Cependant, le prix sera très élevé, car nos vêtements ne peuvent être blanchis que dans le sang de l'Agneau (voir Apocalypse 7.14).