La douleur

Vivre dans un monde brisé implique de faire face à des pertes.

Nous réagissons par le chagrin à une perte importante. Le chagrin apporte des sensations, des émotions, des pensées et des comportements liés à notre perte. Tout le monde mène son chagrin à sa propre manière : par des larmes, par le rire, par une réflexion tranquille.

Nous pouvons être affligés pour plusieurs raisons : la fin d’une relation avec un ami proche, la mort d’un animal de compagnie, la fin d’un rêve, ou un déménagement vers un lieu ou une culture éloignée. Quelles que soient les raisons de nos sentiments de perte, il est important que nous prenions le temps de gérer ce que nous ressentons.

Il existe des façons saines et malsaines de faire face au chagrin. Certaines personnes tentent d’y faire face en consommant de l’alcool ou des drogues, en s’en prenant à tout le monde, en couchant avec n’importe qui, en dormant excessivement, ou en se retirant de l’interaction sociale. De telles réactions ne peuvent qu’aggraver la douleur. Mais il existe des façons utiles de gérer son chagrin. Parler avec un ami ou un membre de la famille en qui on a confiance, tenir un journal ou un cahier dans lequel on décrit ce que l’on ressent, exprimer ses émotions par la peinture et par d’autres arts créatifs, tout cela constitue d’excellents moyens de traiter la douleur.

Pendant que tu gères ton chagrin, rappelle-toi ce qui suit :

• Donne libre cours à tes sentiments. Les gens sont souvent tentés de dédaigner leur chagrin ou poussés à ne pas tenir compte de leurs sentiments. Il est important d’assumer tes sentiments, y compris le fait de pleurer, voire de crier ou à défaut d’exprimer tes émotions. Contenir tes sentiments n’enlève rien à ta douleur ; au contraire, cela les ancre en toi.
• Prends ton temps. Tout le monde gère le chagrin à son propre rythme. Il faut du temps pour vraiment traiter ta perte et t’adapter à ta nouvelle réalité.
• Accepte que tu n’oublieras jamais certaines pertes. Tu ressentiras toujours la perte d’un parent, d’un frère, d’un enfant ou d’un autre membre proche de la famille. Bien que ton deuil ne finisse jamais vraiment, tu pourras éventuellement le décentrer. Le deuil est un processus qui dure toute la vie et qui doit être géré jour après jour. Au fur et à mesure que le temps passe, tu feras mieux face à ton nouveau quotidien. Il est possible que tu éprouves des regains de douleur à des dates clés (anniversaire, commémoration, remise de diplôme, mariage, ou réunion de famille auxquels l’être aimé n’assistera jamais) où tu te rendras à nouveau compte de l’importance de ta perte.

Dieu ne veut pas que nous nous agrippions à notre chagrin ni que prisonniers de nos sentiments, nous devenions incapables de retrouver réellement la joie et la paix. La Bible dit qu’il y a « un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser » (Ec 3.4). Jésus a vécu cette vérité en prenant le temps de pleurer pour son ami Lazare (Jn 11.35) alors qu’il anticipait le moment où il allait le ressusciter. Ap 21.4 promet que dans le monde à venir « il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu ».