La scarification – L’automutilation

Lorsque les émotions deviennent accablantes, les gens peuvent recourir à des méthodes surprenantes pour y faire face.

L’une de ces méthodes consiste à s’entailler la peau, une forme d’automutilation utilisée en guise de stratégie d’adaptation. Certains jeunes utilisent un rasoir ou un autre objet tranchant pour s’entailler les poignets ou les bras lorsqu’ils sont tristes, frustrés ou bouleversés. Ils estiment que cela les aide à soulager leur douleur émotionnelle. D’autres s’entaillent quand ils se sentent engourdis : la douleur leur rappelle qu’ils sont en vie ! Cependant, peu de temps après, le remords et le découragement les envahissent.

L’automutilation peut être un comportement addictif, car la personne dépend du sentiment de libération que l’acte procure. En même temps, elle peut devoir augmenter le nombre ou la gravité des blessures pour obtenir l’effet initial. Or, les plaies peuvent s’infecter ou provoquer une importante perte de sang. C’est donc dangereux.

S’entailler la peau n’est généralement pas considéré comme un comportement suicidaire car il vise à faire face aux pressions de la vie plutôt que de vouloir y échapper. Quoi qu’il en soit, la blessure laisse de vilaines cicatrices ou des marques que les gens essaient de cacher. Ceux qui se scarifient peuvent en avoir honte, se sentir coupables et déprimés ; par conséquent ils deviennent alors secrets et s’isolent.

Si tu t’es livré à l’automutilation ou si tu as un ami qui se trouve dans cette situation, tu dois prendre des mesures immédiates. Il existe des méthodes pour éviter de te couper quand l’envie te prend. Par exemple serrer fort dans les mains des glaçons, te gribouiller les bras avec un marqueur rouge ou prendre une douche froide. Cela ne résout cependant pas les problèmes de fond. Pour contrôler tes sensations et tes émotions, tu dois parler ouvertement à quelqu’un de ce qui te ronge vraiment. Cette oreille qui t’écoute peut-être celle de tes parents, d’un conseiller, d’autres adultes responsables ou d’un grand ami. Tu dois verbalement exprimer ce que tu ressens à quelqu’un qui puisse l’écouter. Vaincre le problème de l’automutilation sera sans doute une lutte ardue, avec des hauts et des bas, mais la puissance divine rend la victoire possible.

Enfin, rappelle-toi que tu peux toujours obtenir de la force par la prière, en parlant à Dieu comme on le fait avec un ami car Jésus a dit : « Je ne vous appelle plus serviteurs… ; mais je vous ai appelés amis » (Jn 15.15).